Des images qui ne font pas rire
**Qui n’a pas été choqué par cette odieuse image montrant notre sympathique Madjid Bouguera national se faire embarquer, les yeux bandés, par un groupe de Daech à bord d’un pick- up dans le désert ?
***Caméra cachée***Dérapage odieux!
C’était dans une caméra cachée «made in Echourouk TV» qui ne fait absolument pas rire. Au contraire, elle choque terriblement les algériens qui gardent des images horribles de la décennie du
terrorisme.
Il a fallu que l’image explose la Toile et que des journaux algérien s’en fasse l’écho pour que le ministère de la communication daigne faire un commentaire. Ce n’est quand même pas sérieux !
Et qu’apprend-on de cette sortie (en retard) médiatique du département de Hamid Grine ? Que la tutelle «rappelle aux directeurs généraux de certaines chaînes de télévision privées que la responsabilité qui leur incombe leur dicte de prendre sans délai des dispositions rigoureuses afin d’expurger l’ensemble des grilles de programmes télévisés des scènes contraires à nos traditions ancestrales et à nos valeurs religieuses qui bannissent la violence sous toutes ses formes et sacralisent la famille algérienne encline à la paix et à la sérénité».
Waouh ! De la haute voltige… A y regarder de prés il s’agit là d’un communiqué sans relief qui relève plus de l’incantation que d’une volonté de punir les fauteurs de troubles… à l’ordre public.
Un doux-leurre
Dire que ces programmes odieux qui choquent les algériens et incitent certains d’entre eux à la violence, constituent «une orientation contraire aux valeurs de notre société», est une lapalissade.
Oui, il est condamnable que des chaines de télé privées se permettent de diffuser en prime time des programmes axées sur «des expressions de violence en banalisant ses différentes manifestations ».
Mais au-delà du constat que tout le monde a fait, qui a-t-il à faire pour éviter que ces dérapages n’aient plus lieu ? C’est là où était attendu le ministre qui devait prendre ses responsabilités en
donnant un coup de pied dans la fourmilière médiatique.
Effets de manches
«Les services de la tutelle resteront attentifs aux programmes diffusés pour s’assurer de la mise en œuvre effective des mesures préconisées afin de les corriger », souligne le ministère. Et de
menacer qu’elle «n’hésitera pas à prendre les mesures légales qui s’imposent et pouvant aller jusqu’au retrait de l’autorisation». Chiche ! Dirons-nous au ministre, qui se limite jusque là aux effets
de manche sans jamais aller jusqu’à ouvrir un front contre certaines chaines récidivistes en la matière.
Depuis une année que de sinistres «chouyoukh» écument certains plateaux et répandent leur littérature subversive sans que la tutelle ne jugea utile de rappeler à l’ordre ces chaines. Même des appels au meurtre ont été lancés via ces chaines de télé.
Le fumeux Hamadach est allé jusqu’a à plaider pour l’ouverture d’une ambassade de… Daech en Algérie. Pour nettement moins grave que cela des algériens se sont retrouvés derrière les barreaux pendant des mois voire des années.
C’est dire que cette politique de «fermeté» de la dernière heure ne trompe plus personne. Ce n’est pas par un communiqué au style ampoulé que l’on contraindra les «gaffeurs» à se corriger au fil de tels «attentats» contre les téléspectateurs algériens.
Au fait, où est passée la fameuse, l’auguste Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) de Miloud Chorfi ? Elle est certainement déréglée en ce mois sacré de Ramadan par le fait des fatwas cathodique de Hamadach et compagnie…*Par Rafik Benasseur | lundi 29/06/2015/ algerie1.com/
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