Archive pour avril, 2019

échos des médias.13

****échos des médias.13 ****

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Forum des journalistes libres : Halte aux intimidations !

Le vendredi 28 juin 2019, le rédacteur en chef, Mustapha Bendjama, du journal régional « Le Provincial », édité à Annaba, a été interpellé par la police alors qu’il couvrait la manifestation populaire hebdomadaire.

Conduit au commissariat, il a été brutalisé et a subi une terrible humiliation, les policiers l’ayant contraint, témoigne-t-il, à se dénuder complètement devant eux.

Le même jour, à Alger, le journaliste Bouzid Ichallalene du site Inter-lignes a également été interpellé par la police alors qu’il réalisait une interview de la députée RCD, Me Fetta Sadat. Conduit au commissariat, il sera relâché quelques temps après.

Ces interpellations et brutalités policières à l’encontre des journalistes interviennent au moment où le pouvoir a remis la chape de plomb sur les médias.

Le forum des journalistes libres (FJL), dont l’un des principes fondateurs est la défense des libertés de la presse et d’expression, dénonce avec énergie ces interpellations ciblant des journalistes dans l’accomplissement de leur mission.

Il s’élève également avec force contre toutes les formes d’intimidation à l’encontre des professionnels des médias et appelle à la cessation immédiate des pressions qui visent à empêcher les médias et les journalistes d’informer objectivement sur ce que vit le pays.**Alger- 28 juin 2019 

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Le syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique dénonce la censure (communiqué)

échos des médias.13 AG-SAEPEAssemblée générale des éditeurs algériens de la
 

19 JUIN 2019

Le syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique a appelé, dans un communiqué, à « la levée immédiate de la censure sur TSA et sur les autres médias concernés par les mesures de blocage ». Voici le texte intégral du communiqué du (SAEPE) :

«  Depuis le 22 février le peuple algérien a engagé une mobilisation pacifique historique en faveur d’un changement démocratique pour l’Etat des libertés et du droit. Dans un tel contexte, nous éditeurs et journalistes de la presse électronique algérienne, partie du peuple et des acteurs de la société civile algérienne, avons pris notre part de responsabilité pour rendre compte de la manière la plus loyale et professionnelle de ce mouvement sans précédent. Nous avons choisi, en ces mois décisifs pour l’avenir du pays, de laisser en arrière plan l’expression de nos revendications liées à notre activité pourtant essentielles pour l’avancée des libertés que réclament les Algériens. Ce choix citoyen a été manifestement mal compris par la machine autoritaire toujours en marche face aux citoyens en mouvement.

-Le syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique, SAEPE,  a pris acte des quelques promesses d’ouverture faites, en mars dernier, par le gouvernement sur un prochain traitement équitable des médias et la légalisation des syndicats et associations en instance. Nous devons constater qu’en réalité la situation n’a fait, depuis, que se dégrader sur le front de la liberté de la presse. Des journalistes ont été interpellés plus d’une fois dans l’exercice de leur fonction, les vendredis et les mardis. Les revendications soutenues de nos collègues des médias publics  (APS, ENRS, EPTV) pour une réforme du service public de l’information continuent d’être ignorés et leurs animateurs intimidés. La presse électronique est maintenue dans la même situation d’exclusion qu’avant le 22 février. Pire encore, la censure brutale et directe est de retour comme durant la période du président Bouteflika.

-Six sites algériens étaient inaccessibles à partir de l’Algérie le week-end dernier. Cette situation est intolérable. En réunion ce lundi 17 juin à Alger, le comité préparatoire de l’AG du SAEPE  a fait le point sur les sites qui continuaient à subir une censure. Il a entendu le représentant du journal en ligne TSA au sujet du blocage d’accès dont il est à nouveau la cible. TSA est inaccessible au public algérien depuis le jeudi 12 juin. Les autorités ne donnent aucune explication sur cette nouvelle mesure de censure. Le journal a déjà été bloqué en octobre 2017, pendant plusieurs semaines.

-Nous médias membres du SAEPE, solidaires des combats  pour la liberté de la presse en Algérie dénonçons avec force le retour à de telles pratiques de censures qui incarnent le régime autoritaire et corrompu avec lequel les Algériens sont décidés de rompre. Aucun journal électronique ne doit être l’objet de mesure de blocage. Cela équivaut aux pires mesures de l’imprimatur des années de la presse du parti unique. C’est un réflexe anachronique en sens inverse du cours de l’Histoire que les citoyens algériens sont entrain d’écrire depuis le 22 février. Nous appelons à la levée immédiate de la censure sur TSA et sur les autres médias concernés par les mesures de blocage.

-Le SAEPE est aujourd’hui à nouveau en configuration de défendre les intérêts d’une presse forte et indépendante, dans laquelle les médias digitaux auront à jouer un rôle nouveau.  La situation exceptionnelle que nous vivons, nécessite une démarche unitaire de tous les acteurs de la presse nationale, y compris des collègues qui conduisent une lutte importante pour la  libération du service public des servitudes politiques. Le SAEPE appelle à la convergence des dynamiques entre éditeurs, journalistes libres, syndicats de la presse écrite, différents acteurs de la filière afin  de défendre l’exercice du droit d’informer, de protéger les journalistes dans l’exercice de leur métier et d’engager la transformation du secteur de l’information en conformité avec les attentes du mouvement populaire.  Il n’ y aura pas de nouvelle république respectueuse du droit et des libertés sans presse libre. Il n’ y aura pas de presse libre sans presse électronique professionnelle, forte et indépendante »- elwatan- mercredi 19 JUIN 2019

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*procès de la journaliste sahraouie Nazha El Khalidi à El Ayoun occupée 

Le Maroc empêche de nouveau la présence d’avocats

Ces expulsions d’avocats et d’observateurs surviennent après celle, enregistrée le 19 mai dernier, d’une autre délégation d’avocats espagnols qui devait se rendre au Sahara occidental occupé pour assister au procès, prévu le 20 mai, de la journaliste sahraouie.

Les autorités marocaines ont empêché l’accès à El Ayoun occupée aux avocats espagnols Miguel Angel Jerez, Jose Maria Costa et Ines Miranda, a rapporté hier l’APS citant les médias espagnols.

Ils sont accrédités par le Conseil général du droit espagnol (CGAE) pour assister au procès de la journaliste sahraouie Nazha El Khalidi, prévu hier, 24 juin. Elle est poursuivie pour ses activités de défense des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

Arrivés dans la capitale du Sahara occidental occupé en provenance de Las Palmas de Gran Canaria, les juristes espagnols ont été empêchés par la police marocaine de descendre de l’avion et ont dû rentrer le même jour aux îles Canaries, ont poursuivi les mêmes sources.

Selon le site d’information sahraoui Equipe Media, deux autres observateurs internationaux n’ont pas aussi été autorisés samedi à se rendre à l’aéroport de Casablanca (Maroc) pour assister au procès de la journaliste sahraouie.

Ces expulsions d’avocats et d’observateurs surviennent après celle, enregistrée le 19 mai dernier, d’une autre délégation d’avocats espagnols qui devait se rendre au Sahara occidental occupé pour assister au procès prévu le 20 mai contre la journaliste sahraouie, avant d’être reporté au 24 juin.

Il s’agit de cinq avocats espagnols, en l’occurrence Ramon Campos Garcia, Maria Lorettis Barron, Ruth Sebastian Garcia, Maria Dolores Traviso et Sidi Talib Bouya Hassan, ainsi que de deux observateurs norvégiens d’une organisation non gouvernementale (ONG), Vigard Fuso Semifole et Kirsty Brevik Miller, qui ont été contraints de rester dans le hall de l’aéroport de Madrid pendant cinq heures jusqu’à leur vol à destination de Casablanca, avant d’être expulsés par les autorités marocaines vers leurs pays d’origine.

Le procès de la journaliste Nazha El Khalidi aurait dû se tenir le 20 mai, mais le tribunal de première instance d’El Ayoun a reporté l’audience pour vérifier le contenu du téléphone de la journaliste, saisi par la police marocaine alors qu’elle assurait la couverture médiatique d’une manifestation de Sahraouis.

L’arbitraire légal

Les Nations unies ont exprimé de «sérieuses préoccupations» à propos de cette affaire. La vice-présidente du groupe de travail sur la détention arbitraire Elina Steinerte, le rapporteur spécial pour la promotion du droit à la liberté d’opinion et d’expression, David Kaye, le rapporteur spécial sur la torture et autres traitements dégradants, Nils Melzer, ont envoyé une lettre au gouvernement marocain dans laquelle ils ont exprimé leur préoccupation pour l’arrestation de la journaliste sahraouie et exigé l’abolition de la législation qui criminalise les personnes pour pratique du journalisme sans autorisation préalable.

Ils ont déclaré que l’article 238 du code pénal marocain, qui accuse Nazha Al Khalidi d’exercer le métier de journaliste sans s’être déclarée au préalable, est contredit par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, signé et ratifié par le Maroc. Ils ont invité Rabat à répondre aux questions sur la torture pratiquée sur la journaliste.

Des organisations internationales, dont Reporters sans frontières (RSF), ont récemment dénoncé le fait que le Sahara occidental est «l’un des lieux les plus fermés au monde» aux journalistes, dénonçant «des détentions arbitraires, du harcèlement, des tortures, des emprisonnements et des condamnations lourdes et injustes».

De leur côté, les ONG Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont contesté le procès de la journaliste sahraouie, qu’elles jugent «incompatible avec le droit de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations et des idées garanti par la Déclaration universelle des droits de l’homme».*elwatan- mardi 25 juin 2019

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Algérie Part a été censuré par Algérie Télécom depuis l’Espagne

Les lecteurs et lectrices d’Algérie Part ne peuvent plus accéder aux articles du site depuis bientôt trois jours en raison d’une véritable censure qui a été décidée par Algérie Télécom. A la suite de nos recherches techniques, nous avons pu démontrer que l’opérateur étatique Algérie Télécom a procédé au blocage de notre site en Algérie depuis une adresse IP attribuée à l’opérateur étatique algérien par l’opérateur Espagnol Téléfonica. 

L’hébergeur de notre site Algériepart.com a confirmé également cette cybercensure. Les lecteurs et lectrices de notre média ne peuvent plus accéder à notre contenu sauf s’ils utilisent des VPN qui leur permettent de détourner ce dispositif de filtrage d’internet déployé ces jours-ci par Algérie Télécom. Et pour procéder à ce filtrage afin d’empêcher les Algériens d’accéder à certains médias en ligne jugés « subversifs » parce qu’ils dérangent ou font peur au régime algérien, Algérie Télécom a recouru à une adresse IP que nous avons localisé en Espagne.

Nos techniciens ont utilisé un traceroute, un outil qui nous permet de situer le niveau du blocage exact qui empêche nos lecteurs et lectrices d’accéder à Algeriepart.com. C’est, effectivement, au niveau l’adresse IP 213.140.29 que ce blocage a pu être effectué pour bannir Algeriepart.com du web algérien. D’après nos vérifications, cette adresse IP appartient à Telefonica International Wholesale Services IL S.L.U. Et il s’avère enfin que cette adresse IP a été attribuée, vendue ou louée, par cette filiale de Telefonica à Algérie Télécom. Il s’agit donc d’un dispositif technique complexe qui soulève bien des interrogations sur les intentions politiques de ses responsables car nous avons découvert que d’autres sites internet notamment des médias en ligne sont bloqués de la même sorte en Algérie.

Il s’agit-là donc d’une très dangereuse et inacceptable dérive qui porte atteinte à la liberté d’expression en Algérie. Par cette attitude, les autorités algériennes démontrent qu’elles veulent contrôler Internet, l’outil essentiel par lequel s’organise le Hirak et les manifestants algériens engagés sur le terrain pour le départ de ce régime vermoulu. La rédaction d’Algérie Part se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre d’Algérie Télécom et toute autre institution ou organisme du gouvernement algérien dont l’implication sera prouvée dans ce dispositif de censure.

Par Abdou Semmar -Algérie Part -samedi-15/06/2019

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Les « mouches électroniques », ces trolls qui s’attaquent aux opposants algériens

DOUBAB

*Des comptes anonymes mènent une contre-révolution numérique en Algérie sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. 

Des « mouches électroniques », traduction littérale de doubab en arabe, sont très actives sur les réseaux sociaux. Leur objectif : casser la dynamique du Hirak, ce mouvement révolutionnaire à l’origine de la démission (forcée) de l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika. Leurs cibles : les opposants, les activistes, les personnalités…et aussi la France responsable, selon eux, de tous les maux en Algérie. Leurs méthodes : diffusion d’infox, commentaires virulents, attaques personnelles et/ou basés sur l’ethnie.

« En plus des milliers de profils créés sur Facebook (un peu moins sur Twitter, moins utilisé par les Algériens), des centaines de pages, dont beaucoup se revendiquent du « hirak » ont été créées pour polluer les débats. Les « mouches » sont surtout présentes sur Facebook, car c’est de là que partent les initiatives et convergent les projets et idées de la société et, surtout, c’est de là que sont partis les milliers d’appels anonymes à manifester partout en Algérie le vendredi 22 février contre le cinquième mandat de Bouteflika »,explique TSA.

Selon la presse algérienne, ces « mouches«  investissent les réseaux sociaux pour obtenir la tenue (compromise) de la présidentielle le 4 juillet prochain et pour soutenir le chef de l’état-major, le général Gaïd Salah.

« Ce sont ces facebookers, qui sont identifiés comme étant des « mouches électroniques », des « agents » recrutés par des cercles « occultes » afin d’investir les réseaux sociaux pour tenter de provoquer des divisions au sein du hirak en s’appuyant sur les sensibilités et divergences qui existent dans la société. Et cette « contre-révolution » ne date pas d’hier », analyse El Watan.

Des internautes ont contrattaqué les « mouches » avec un manuel « insecticide ». Comment reconnaître une « mouche électronique » ? Nouveau compte, peu ou pas d’amis, mêmes commentaires violents partagés sur de nombreux comptes pro-hirak, etc. L’opposition accuse l’Etat algérien d’être à l’origine de la création de ces « mouches ». « La constitution, par le pouvoir, d’armées d’internautes dénommées « mouches électroniques »’ par les citoyens, chargées de semer les haines, de polluer le débat, d’invectiver ou de menacer toute personne hostile à la normalisation entreprise sous la houlette de l’état-major de l’armée n’ont pas eu d’effet sur la détermination des populations à reprendre en main leur destin », s’indigne le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).

Source : Franceinfo Afrique +Algérie Part -27/05/2019

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*Chahreddine Berriah, journaliste d’El Watan à Tlemcen, a reçu des menaces graves après la parution, mercredi 17 avril 2019, de son article « Tlemcen : Main basse sur le foncier ».

Notre journaliste a reçu des appels anonymes et du téléphone fixe la wilaya où on l’a menacé de porter atteinte à son intégrité physique. « Ça ne peut être que des énergumènes ayant une relation avec le reste de la mafia qui sévit à Tlemcen. Mais, ce qui me rend fier, c’est tous ces jeunes de Tlemcen, Maghnia et d’autres communes de la wilaya qui disent être mes garde du corps contre cette mafia, des avocats, pour me défendre. Avec tout ce soutien, je ne peux pas avoir peur », a déclaré Chahreddine Berriah à Elwatan.com.

Lire l’article : Tlemcen : main basse sur le foncier »

Les révélations de l’ancien député, Abdelkader Bekioui, originaire de la commune côtière de Marsat Ben M’hidi, sur la dilapidation du foncier dans une zone touristique, sont fracassantes.

Des terrains stratégiques, situés à Moscarda, plage édénique de la localité, ont été cédés sous forme de concessions à des personnalités qui ont pignon sur rue et des accointances avec de hauts responsables de l’Etat, dont des ministres.

C’est loin d’être un secret, sauf que pendant le règne de Bouteflika, dont les tentacules agissent toujours dans l’ombre, les pauvres autochtones ne pouvaient affronter la mafia sous peine de représailles. «J’ai beau interpeller les responsables à tous les niveaux sur la dilapidation des terres appartenant à l’Etat et aux privés, mais aucune oreille ne semble encline à m’écouter.

Le wali de Tlemcen a refusé de me recevoir, la Direction générale de la Sûreté nationale n’a pas réagi à mes écrits, d’où le recours à un huissier de justice pour l’en informer, rien, aucune réponse. Pourtant, j’ai bien cité nommément les commissaires de Marsat Ben M’hidi et un autre à la sûreté de wilaya, avec des preuves, aucune réaction !»

Concernant la concession récente des terres surplombant la mer, M. Bekioui cite des noms, également : «Je n’ai pas peur, j’ai des preuves, documents à l’appui. En cette période de protestations populaires, certains responsables de haut niveau, avec la complicité de responsables de la wilaya, en profitent pour effectuer des transactions illégales.»

Notre interlocuteur, qui reçoit des menaces, pense s’exiler, mais en appelle à «ceux qui veulent du bien à ce pays pour ouvrir une enquête avant qu’il ne soit trop tard». A Marsat Ben M’hidi, deux personnalités ont, récemment, bénéficié de 3 hectares chacun. Un autre de 1700 mètres carrés, en plein centre de la localité.

«Où est l’Etat, ces transactions se font au su et au vu de tout le monde ?», s’interroge-t-il, en colère. Les spoliations des terres domaniales et du privé sont monnaie courante ces dernières années, notamment à Chetouane, dans le grand Tlemcen, à Ouled Mimoun, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, à Honaïne, station balnéaire, à Dar Yaghmoracen, dans la daïra de Ghazaouet, et à Maghnia, où l’hippodrome a été partagé comme une boîte de fromage. Une association de Maghnia s’organise pour déposer plainte contre les spoliateurs. Nous y reviendrons !

**Chahreddine Berriah, elwatan- mercredi 17 avril 2019

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