Archive pour 4 septembre, 2019

échos des médias.14

   ***échos des médias.14 ***

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*Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.  (célébrée le 2 novembre)

Guterres appelle à enquêter sur les crimes contre les journalistes

**62 journalistes dans le monde ont été tués en raison de leur travail. « Si beaucoup ont perdu la vie en couvrant un conflit, le nombre de  professionnels des médias tués en dehors des zones de conflit a augmenté ces dernières années. Dans de nombreux pays, le simple fait d’enquêter sur la corruption, les trafics, les violations des droits humains ou les questions environnementales met la vie des journalistes en danger. Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général s’est dit horrifié par le nombre continu et croissant d’attaques contre les journalistes et professionnels des médias dans le monde. Le Secrétaire général a réitéré qu’une presse libre est indispensable pour la paix, la justice, le développement durable et les droits de l’homme. « Aucune démocratie ne peut fonctionner sans la liberté de la presse, qui est la pierre angulaire de la confiance entre les peuples et leurs institutions », a rappelé le porte-parole du chef de l’ONU. « Lorsque les travailleurs du secteur des médias, les sociétés dans leur ensemble en paye le prix ». Depuis 1992, plus de 1.400 journalistes ont été tués, et dans huit cas sur dix où un journaliste est assassiné, les meurtriers ne sont pas appréhendés. Le niveau élevé et persistant d’impunité perpétue un cycle de violence contre les journalistes, ce qui constitue une menace pour la liberté de la presse

L'affiche de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à enquêter sur les crimes commis contre les journalistes et les professionnels des médias dans le monde et à en poursuivre les auteurs “avec la plus grande fermeté”, à quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.  “En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes (célébrée le 2 novembre), nous rendons hommage au travail des journalistes tués dans l’exercice de leur métier et demandons que justice soit faite pour les crimes commis à leur encontre”, écrit M. Guterres dans un message publié à cette occasion. 

“Je demande instamment aux États membres et à la communauté internationale d’être solidaires des journalistes dans le monde entier, aujourd’hui comme chaque jour, et de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour enquêter sur les crimes commis contre les journalistes et les professionnels des médias et pour en poursuivre les auteurs avec la plus grande fermeté”, lance-t-il. L’an dernier, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture  (Unesco), 62 journalistes dans le monde ont été tués en raison de leur travail.  

“Si beaucoup ont perdu la vie en couvrant un conflit, le nombre de professionnels des médias tués en dehors des zones de conflit a augmenté ces dernières années. Dans de nombreux pays, le simple fait d’enquêter sur la corruption, les trafics, les violations des droits humains ou les questions environnementales met la vie des journalistes en danger”, souligne dans le même contexte le chef de l’ONU. “L’impunité pour les meurtres de journalistes est extrêmement élevée”, déplore-t-il encore.  Selon l’Unesco, près de 9 cas sur 10 restent impunis. “Les journalistes font en outre face à une multitude d’autres périls : enlèvement, torture, détention arbitraire, campagne de désinformation, harcèlement, notamment dans la sphère numérique.

Les femmes journalistes sont tout particulièrement exposées à la violence en ligne”, selon M. Guterres. Et de poursuivre : “Les crimes contre les journalistes ont une influence énorme sur la société tout entière. De tels faits empêchent en effet les citoyens de prendre des décisions éclairées.”  

“La pandémie de Covid-19 et la pandémie parallèle de désinformation ont montré que l’accès aux faits et aux informations scientifiques était une véritable question de vie ou de mort. Lorsque l’accès à l’information est menacé, c’est la démocratie et l’État de droit qui sont ébranlés”, conclut le SG de l’ONU.  * divers médias- 31 octobre 2021

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La sécurité des journalistes et les droits de l’homme

La liberté des médias est essentielle pour garantir des sociétés démocratiques, libres et participatives. Les journalistes et les médias sont indispensables pour garantir la transparence et la responsabilité des autorités publiques et gouvernementales. Pourtant, la liberté des médias et la sécurité des journalistes sont menacées dans le monde entier.

Ces dernières années, le HCDH a constaté une augmentation de l’ampleur et du nombre d’attaques contre la sécurité physique des journalistes et des professionnels des médias, ainsi qu’une hausse des incidents affectant leur capacité à exercer leur liberté d’expression, notamment des menaces de poursuites, des arrestations, des emprisonnements, le refus de leur fournir l’accès à l’information et l’absence d’enquêtes et de poursuites pour les crimes commis à leur encontre.

**Le travail du HCDH sur la sécurité des journalistes

Le HCDH est chargé de promouvoir et de protéger l’exercice effectif de tous les droits de l’homme par tous, y compris le droit à la liberté d’expression, dont la liberté des médias, ainsi que les autres droits des journalistes et des professionnels des médias. Pour cela, le HCDH est chargé d’effectuer les activités suivantes :

  • mettre en œuvre les mandats de l’Assemblée générale et du Conseil des droits de l’homme sur la sécurité des journalistes ;
  • mettre en œuvre, en conjonction avec l’UNESCO et par le biais d’un large processus de consultation, le Plan d’action des Nations Unies et contribuer à sa mise en œuvre, et coprésider le Réseau de l’ONU avec l’UNESCO ;
  • surveiller les violations et en faire rapport ;
  • sensibiliser l’opinion publique par des déclarations publiques et des lettres, notamment sur des cas individuels et sur la répression des médias ; collaborer avec les États Membres, les organisations internationales et régionales et les organisations de la société civile ; participer à des manifestations ou les organiser, par exemple la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, des conférences et des tables rondes.
  • fournir des conseils techniques par l’intermédiaire des présences nationales et régionales du HCDH, par exemple sur la mise en place et le fonctionnement d’un mécanisme de protection spécifique, ainsi que des formations et le renforcement des capacités ;
  • collaborer avec les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme et les organes conventionnels des droits de l’homme concernés sur la sécurité des journalistes et la liberté des médias.
  • établir des rapports sur l’indicateur 16.10.1 des objectifs de développement durable en sa qualité d’organisme responsable.

*sources: ohchr.org/ 

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Monde : ONU: appel à agir pour mettre fin à l'impunité des crimes commis contre  les journalistes

L'ONU appelle à mettre fin à l'impunité pour les crimes commis contre les  journalistes | ONU Info

De l'Egypte à l'Irak, les crimes contre les journalistes, sans protection,  restent impunis

Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre  les journalistes 2021 – ZAKWELI

Unesco. Journée contre l'impunité des crimes contre les journalistes |  L'Humanité

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* ils subissent de graves entraves au droit d’informer :

Les professionnels des médias se solidarisent

Une réunion s’est tenue hier à Alger, samedi 9 novembre 2019- réunissant une vingtaine de professionnels des médias, de la radio, de la presse électronique et écrite, afin de constituer un front commun de défense des journalistes et de l’acte d’informer.

L’idée, bien qu’embryonnaire, est de s’unir afin de faire front à ce qui se présente comme une tempête menaçant le secteur des médias, de se solidariser avec les journalistes de la Radio nationale et de clamer le droit d’exercer la mission de «service public» qui leur est assignée. La réunion a rassemblé une vingtaine de journalistes de toutes les générations, tous les horizons, toutes les tendances ainsi que tous les secteurs (publics, privés).

Parmi les propositions faites au cours de cette réunion figure notamment l’idée de créer un site et une page sur les réseaux sociaux pour dénoncer les entraves auxquelles font face les journalistes, la publications des écrits censurés et la mise en place de plans pour contrer les menaces ainsi que la création d’un carré de journalistes dans les marches du vendredi.

Cette initiative intervient après le lancement d’une pétition de soutien aux journalistes de la Chaîne 3 empêchés de «faire leur travail dans le respect de l’éthique et du professionnalisme», faisant référence notamment à la suspension de l’émission «Actuel» par le nouveau directeur de la chaîne francophone de la Radio nationale. «Des journalistes et producteurs de différentes chaînes de la Radio nationale ont, en effet, avec un courage remarquable, remis au goût du jour la notion fondamentale de “service public”, question posée par le Mouvement des journalistes algériens (MJA) à la fin des années 1980, mais qui a pratiquement disparue dans les années 1990», notent les pétitionnaires.

Et d’ajouter : «C’est un enjeu essentiel. Il recouvre le droit des Algériens à une information crédible, sérieuse et équilibrée. Des journalistes de la Radio nationale se sont efforcés au cours des derniers mois de s’acquitter de leur mission de service public qui signifie, dans le domaine qui est le leur, informer honnêtement et permettre les expressions plurielles et diverses.» C’est que le travail des journalistes en Algérie se fait dans un climat peu favorable.

La liberté d’informer demeure fortement menacée. Si les médias publics, tels que les journalistes de la Radio Chaîne 3,  subissent des entraves au droit de couvrir l’actualité politique de leur pays, leurs confrères des sites électroniques subissent des blocages et la presse privée, qui tient à son indépendance, fait face à un chantage à la publicité.

En l’absence d’un syndicat regroupant les professionnels de la presse, il est aujourd’hui impératif pour les médias algériens en ces temps troubles de se montrer solidaires.*elwatan- dimanche 10 novembre 2019

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L’histoire secrète du décret de mise à la retraite d’Ahmed Gaid Salah !

Toufik Khelladi occupait depuis le 13 Février 2012 le poste de Directeur Général de la télévision, après avoir dirigé la radio nationale au siège de l’Entreprise Nationale de la Télévision (ENTV), situé au 21 Boulevard des Martyrs à Alger.

Ancien journaliste au sein du journal Alger Républicain, Khelladi qui a passé le plus clair de son temps à Algérie Presse Service (APS), dont il a été le chef de bureau à Bruxelles au milieu des années 1990 avant de revenir en Algérie au début des années 2000.

Cet homme de confiance de Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ex Président Bouteflika, a été propulsé, en guise de remerciement, en 2004 directeur de l’information à la présidence de la république, poste resté vacant depuis l’accession de l’ex chef de l’Etat à la magistrature suprême.

*Toufik Khelladi – Ex DG de l’ENTV

Il faut dire que Toufik Khelladi faisait partie du premier cercle influent et dynamique au sein du staff de communication d’Abdelaziz Bouteflika, lors de sa première campagne présidentielle.

Son épouse Mounia Mosli Khelladi, propriétaire de l’agence de communication Myriade, s’était également distinguée en s’impliquant dans la campagne électorale du 4e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, comme nous l’avions déjà rapporté sur notre média.

Mais tout à une fin et le conte de fée prend fin le 25 Mars 2019. Toufik Khelladi, a été démis de ses fonctions avant d’être remplacé par M. Lotfi Cheriet.

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**Lotfi Cheriet.* Ex DG de l’ENTV

Pour rappel, Lotfi Cheriet avait été poursuivi en justice en 2006, suite à la diffusion des caricatures danoises portant atteinte au prophète Mohammed dans l’un des JT de la chaîne publique Canal Algérie, dont il a été limogé en 2007.

En avril 2009, membre de la direction de communication de la campagne de Abdelaziz Bouteflika.

Il reprendra du service à la télévision nationale en 2011 à la direction des informations avant d’en être écarté à la suite d’un différend interne avec son adjoint.

En 2014, il fera partie de l’équipe qui a dirigé la chaîne propagandiste « El Wiam », lancée par Ali Haddad pour faire la promotion du 4e mandat du chef de l’Etat.

Désigné membre de l’ARAV depuis sa création en juin 2016, Cheriet n’hésitera pas à exercer d’autres activités, alors que la loi n° 14-04 sur l’activité audiovisuel le lui interdit (art. 61 et suivant). Le clan Bouteflika décide de fait appel à lui pour manager la chaîne mort-née El Istimriaria.

C’est lui qui avait réalisé le sinistre reportage “pour que nul n’oublie ” en 2017 où les téléspectateurs Algériens avaient été choqués de voir des images insoutenables sur la décennie noire.

Alors qu’il contrevient clairement aux dispositions du décret exécutif n° 16-222 du 11 aout 2016 fixant les règles imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore, le message que voulaient faire passer les dirigeants de l’époque était le maintien du régime ou la chaos islamiste…un chantage insupportable !

Après seulement deux mois à la tête de l’Entv, Lotfi Cheriet, a été démis de ses fonctions le 25 mai 2019.

Le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a alors nommé à la tête de l’«Unique» : Salim Rebahi, qui était jusque-là Directeur de communication au Conseil de la nation que présidait … Bensalah. Nous sommes encore dans une cooptation clanique.

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*** Salim Rebahi

Pour revenir à Toufik Khelladi, si aucune raison officielle n’avait été donné suite à son éviction, les médias avaient unanimement relayés l’information selon laquelle Khelladi serait à l’origine de l’impartialité du média lourd. D’autres médias amplifiaient des accusations, portées à son encontre par les journalistes, concernaient l’absence de réelle couverture des manifestations anti-régime.

C’est ce qu’ont tenté de faire croire aux algériens, avec un certain succès il faut avouer, les partisans de l’homme fort actuel de l’armée.

Les prérogatives même d’un DG de la télévision publique sont de veiller à l’image du chef de l’Etat et le respect des exigences de l’unité nationale, de la sécurité et de la défense nationales, de l’ordre public ainsi que des intérêts économiques et diplomatiques de la Nation, comme l’expriment si clairement les articles 7 et 8 du décret exécutif du 11 Aout 2016 portant cahier des charges générales, fixant les règles imposables aux services de diffusion télévisuelles et sonores.

Alors quelles sont les véritables raisons qui ont contribué à la disgrâce de Toufik Khelladi ?

Nous avons interrogé plusieurs personnalités politiques et militaires au fait de cet épisode peu connu, et nous sommes arrivés à la conclusion que la vérité sur la mise à l’écart de Toufik Khelladi était bien plus grave…

Avant la démission d’Abdelaziz Bouteflika de la présidence de la République le 02 Avril 2019, un véritable bras de fer opposait la Présidence à l’Etat Major de l’Armée.

La pression imposée par les algériens, mobilisés chaque vendredi et Mardi depuis le 22 février 2019, avait été vue comme une opportunité par le chef d’état-major, le général Gaïd Salah, afin de se positionner comme le véritable décideur du pays, tout en appelant à protéger le peuple  »d’une poignée de personnes qui s’est indûment accaparée des richesses » du pays…

Bachir Tartag, le coordinateur des services de sécurité à la présidence et Said Bouteflika s’opposaient frontalement à la démarche de chef des armées, omniprésent sur les médias lourds et adepte de la continuité du régime, au point d’en devenir, aujourd’hui encore, un poids encombrant de par son ingérence dans la vie politique.

De son côté, Ahmed Gaid Salah, fidèle à Bouteflika qui l’avait repéché alors qu’il devait être admis à la retraite en 2003, multipliait les pressions pour faire partie du centre de décisions quant au choix du successeur d’Abdelaziz Bouteflika, à un point tel qu’il était devenu la bête noire des partisans du 5éme mandat, soutenu par un gouvernement corrompu et de puissants oligarques.

Pourtant de tout temps, c’en était ainsi. C’était à ce pouvoir triptyque, composé de l’armée, des services de sécurité et de la présidence, que revenait la décision du choix du futur de l’Algérie.

Sauf que cette fois, ce qui allait constituer le point de rupture de cet équilibre des pouvoirs entre la Présidence, le DRS et Ahmed Gaid Salah, était un document. Un simple document aux conséquences désastreuses pour l’Algérie.

En ce 25éme jour du mois de mars de l’année en cours, Said Bouteflika et Bachir Tartag réunis à la résidence d’Etat, avaient longuement informé le Président sur les conséquences d’une dérive autoritaire du chef des Armées au détriment du pouvoir civil, avant de soumettre l’idée d’écarter définitivement le Général Major Ahmed Gaid Salah.

Après quelques heures d’échanges et de consultations menées par Said et Bachir Tartag, Abdelaziz Bouteflika se résigne à signer un décret présidentiel mettant à la retraite Ahmed Gaid Salah.

Dans les minutes qui suivent, Said Bouteflika transmets le document à son ami Toufik Khelladi et l’appelle dans la foulée pour lui demander de rendre l’information publique.

Toufik Khelladi, soumis à une pression terrible, hésite quelque peu. Car ce dernier savait que l’information avait été interceptée par les services d’écoutes de la sécurité de l’armée qui en avaient immédiatement informé le haut commandement.

Un appel arrive sur le téléphone de Khelladi à qui on explique que l’Etat Major de l’Armée lui demandait de ne rien faire de ce qui était prévu par Said Bouteflika.

Quelques minutes plus tard, ce sont trois hauts gradés de l’armée qui investissent le bureau du Directeur Général de l’ENTV. Ils se saisissent de son portable, de son micro-ordinateur et le somment de les suivre pour une audition, avant d’être, le jour même, officiellement écarté de la tête de l’ENTV. Sans explication officielle.

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APS-Kheladi

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Voilà comment dans notre pays, la mise à la retraite Général de corps d’Armée, signée par le Président de la République, aura été ignorée par Gaid Salah et savamment passée sous silence pour sauver le régime.

Dès le lendemain 26 Mars, Gaid Salah lance un appel pour le départ de Bouteflika et pour un changement radical de tout le régime en place et au respect de la volonté du peuple. Discours qu’il réitère le 30 du même mois en faisant référence aux articles 7 et 8 de la Constitution qui consacrent la souveraineté du peuple…

Bouteflika, annonce le 1er avril qu’il allait quitter le pouvoir avant la date fatidique du 28 avril tout en affirmant  »qu’il prendrait des mesures importantes avant de partir » faisant vraisemblablement allusion au remplacement de Gaid Salah nous assurent nos sources.

Comprenant qu’il allait être écarté, Si Ahmed comme l’appellent ses proches collaborateurs, décide de ne pas reconnaitre le dernier communiqué présidentiel qui, d’après lui  »émanait d’entités non constitutionnelles et non habilitées ».

Et c’est dans ce contexte explosif que le Vice-Ministre de la Défense, qui n’est guère dans ses prérogatives constitutionnelles, appelle à appliquer l’article 102. Tout comme il exige aujourd’hui encore, toujours dans l’illégalité constitutionnelle, de convoquer le corps électoral pour le 15 Septembre 2019.

Une perpétuation anticonstitutionnelle de la fameuse supériorité du militaire sur le politique avec l’aval de Bensalah, de Karim Younes et tant d’autres…

Une question nous a longuement taraudé à la suite de ces révélations était : Ahmed Gaid Salah, aurait-il été l’auteur d’un coup d’Etat après avoir refusé de respecter une décision Présidentielle ?

Certains seraient tentés de penser que le plus vieux soldat du monde, à la tête de la jeune armée algérienne, avait raison en ne reconnaissant pas ledit décret présidentiel comme émanant du Président légitime.

Certes, une mascarade de pouvoir se jouait sous nos yeux. On savait la maladie du Président de la République handicapante, ne lui permettant plus de diriger un pays confronté à des aspirations sociales, économique et politiques légitimes.

Nous sommes pourtant tous convaincus que tôt ou tard, il fallait faire cesser la main mise d’oligarques véreux et certaines personnalités corrompus sur la maison d’El Mouradia.

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Mais dans ce cas, pourquoi  »El Gaid » a-t-il laissé faire cette « bande » qui aurait ainsi usurpée le fauteuil présidentiel, sans réagir auparavant ? Un silence que d’aucuns qualifieraient de complice.

En l’occurrence, ce seraient d’ailleurs des centaines de décisions présidentielles qui devraient légitimement être remise en question finalement. Un cataclysme à l’échelle de la Nation, sans que le sauveur à la tenue kaki n’ait rien tenté pour faire cesser le massacre ? Difficile à croire…

En prenant en considération ces graves informations découvertes lors de notre enquête, et à supposer que Bouteflika ait été illégalement forcé à la démission par son vice-Ministre de la Défense, c’est toute la légitimité des décisions inspirées, cette fois-ci, par Gaid Salah qui seraient à leur tour hors la loi.

Bensalah Président, Incarcération des détenus d’opinions, nominations de hauts cadres, l’Instance nationale de dialogue et de médiation, les ISTN, la nomination de Zeghmati… En somme, tout ce qui a été décidé par Gaid Salah depuis le 2 Avril 2019 et appliqué par ceux qui ont pris l’habitude d’obéir.

Si aujourd’hui le chef des armées œuvre avec autorité et insistance pour l’élection d’un Président fantoche, probablement Abdelmadjid Tebboune comme le prédisent certains, c’est uniquement dans le but de faire élire, coûte que coûte, un Président qui le réconforterait dans un rôle central et inamovible au sein du sérail, par un titre et un pouvoir qu’il sait pertinemment ne plus posséder.

Car tant que le décret présidentiel le démettant de ses fonctions existe, tant que les élections qu’il veut imposer à la rue par des injonctions anticonstitutionnelles continueront, tant que la voie plus sage d’une constituante doublée d’une période de transition sera ignorée, Gaid Salah le sait, il ne sera rien d’autre pour l’histoire qu’un simple dictateur.

C’est au peuple de choisir librement son Président, dans le cadre de règles transparentes permettant à des personnalités honnêtes et compétentes de se distinguer pour mener le pays loin de l’illégitimité du pouvoir qu’on veut lui imposer à partir d’une caserne, ou d’une tout autre officine du régime. L’Algérie et les algériens méritent bien mieux que ces intrigues d’un temps révolu.

**algeriepart.com/ mardi 03 septembre 2019

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