journalisme et médias

 

**l’événement

* Projecteurs braqués sur l’exceptionnel.. - Dans le système des mass média, l’événement est lié à l’exception, selon la formule célèbre: “On ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure, et on met des colonnes sur un train qui déraille”. Aussi les responsables politiques accusent-ils volontiers la presse de grossir l’événement en raison d’arrière-pensées politiques. L’événement est tout autant fonction de la notoriété de ceux qui y participent.. Exceptionnel, notoriété et caractère spectaculaire font de l’événement “le merveilleux des sociétés occidentales”.  On entre dans le domaine du récit avec sa typologie des acteurs et des situations.. Aussi, certains dénoncent-ils le caractère mystifiant d’un journalisme trop exclusivement événementiel..  On reproche souvent à la presse de braquer ses projecteurs sur l’exceptionnel, l’anormal, voire le marginal, et de laisser complaisamment dans l’ombre, tout ce qui va bien, qui est sain, qui donnerait de la vie, une image plus optimiste. De là à accuser les moyens d’information de fabriquer, sinon de provoquer les mauvaises nouvelles, il n’y a qu’un entrefilet…

* L’insolite, l’extraordinaire..et où est l’essentiel dans le quotidien ?  ” Ce qui nous parle, me semble-t-il, c’est toujours l’événement, l’insolite, l’extraordinaire : cinq colonnes à la une, grosses manchettes. Les trains qui ne se mettent à exister que lorsqu’ils déraillent, et plus il y a de voyageurs morts, plus les trains existent.. les avions n’accèdent à l’existence que lorsqu’ils sont détournés.., les voitures ont pour unique destin de percuter les platanes… 52 week-ends par ans, 52 bilans.. tant de morts et tant de blessés sur les routes, et tant mieux pour l’information si les chiffres ne cessent d’augmenter ! Il faut qu’il y ait derrière l’événement, un scandale, une fissure, un danger… comme si la vie ne devait se révéler qu’à travers le spectaculaire, comme si le parlant, le signifiant était toujours anormal : cataclysmes naturels, bouleversements historiques, conflits sociaux, scandales politiques… Dans notre précipitation à mesurer l’historique, le significatif, le révélateur.., ne laissons-nous pas de côté l’essentiel ? le véritablement intolérable, le vraiment inadmissible ? .. le scandale, ce n’est pas le grisou, c’est le travail dans les mines. les “malaises sociaux” ne sont pas “préoccupants” en période de grève, ils sont intolérables 24H sur 24.. 365 jours par an..! Les raz-de-marée, les éruptions volcaniques, les tours qui s’écroulent, les tunnels qui s’effondrent, Publicis qui brûle et Aranda qui parle ! Horrible ! Monstrueux ! Scandaleux ! Mais où est le scandale ? Le vrai scandale ? Le journal nous a-t-il dit autre chose que : soyez rassurés, vous voyez bien que la vie existe, avec ses hauts et ses bas, vous voyez bien qu’il se passe des choses.

 Les journaux parlent de tout, sauf du journalier. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.. Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infraordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte ? comment l’interroger, comment le décrire ?.. Interroger l’habituel.. Mais justement, nous y sommes habitués. Nous ne l’interrogeons pas, il ne nous interroge pas, il semble ne pas faire problème.. nous le vivons sans y penser, comme s’il ne véhiculait ni question, ni réponse, comme s’il n’était porteur d’aucune information. Ce n’est même plus du conditionnement, c’est de l’anesthésie. Nous dormons notre vie, d’un sommeil sans rêves. Mais où est-elle notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ? … Comment parler de ces “choses communes”, comment les traquer plutôt, comment les débusquer, les arracher à la gangue dans laquelle elles restent engluées. comment leur donner un sens, une langue ? .. qu’elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes… Interroger ce qui semble tellement aller de soi, que nous avons oublié l’origine. Retrouver quelque chose de l’étonnement que pouvait éprouver Jules Verne ou ses lecteurs, en face d’un appareil capable de reproduire et de transporter les sons… Ce qu’il s’agit d’interroger, c’est la brique, le béton, le verre, nos manières de table, nos ustensiles, nos outils, nos emplois du temps, nos rythmes. Interroger ce qui semble avoir cessé à jamais de nous étonner. Nous vivons, certes; nous respirons, certes; nous marchons, certes, nous ouvrons nos portes, nous descendons des escaliers, nous nous asseyons à une table pour manger, nous nous couchons dans un lit pour dormir. Comment? Où ? Quand ? Pourquoi ?.. Décrivez votre rue. Décrivez-en une autre. Comparez. Faites l’inventaire de vos poches, de votre sac. Interrogez-vous sur leur provenance, l’usage et le devenir de chacun des objets que vous en retirez. Questionnez vos petites cuillers. Qu’y a-t-il sous votre papier peint ? Combien de gestes faut-il pour composer un numéro de téléphone ? Pourquoi ?.. Il m’importe peu que ces questions soient ici, fragmentaires, à peine indicatives d’une méthode, tout au plus d’un projet. Il m’importe beaucoup qu’elles semblent triviales et futiles… c’est précisément ce qui les rend tout aussi, sinon plus, essentielles que tant d’autres, au travers desquelles nous avons vainement tenté de capter notre vérité…(- Georges Perec.)

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L’imposture totalitaire à l’aune de la duplicité dialectique:
Lorsque les médias occidentaux jettent une lumière crue sur des vérités trop longtemps dissimulées
journalisme et médias spacer

**Pour un accès libre et décomplexé à l’information
Que faire devant un monde devenu fou et une planète déjà gravement menacée ? S’enfermer à double tour chez soi, bloquer portes et fenêtres, couper le téléphone, débrancher téléviseur, radio et blogs, enterrer ordinateur et smartphone, rompre tout contact avec nos familles, nos proches, nos amis et vivre en autarcie le reste de notre âge ?

Une chose est certaine : isolé, nous respirerons certainement mieux et nous nous porterons sans nul doute à merveille. Nous nous réveillerons sans annonce de catastrophes spectaculaires ou de crashs aériens et/ou terrestres, sans rappel réitéré d’un hypothétique retour d’Omicron, sans commentaires et discours surmédiatisés sur les drames qu’endurent les Ukrainiens et les autres peuples qui veulent recouvrer leur liberté, sans annonce de crises économiques et sociales à venir, sans crainte de voir la hausse du chômage ou un effondrement boursier imminent avec ses répercussions sur un pouvoir d’achat qui grignote chaque jour un quotidien délétère. En absence de médias à consulter, plus de rappel de génocide, de crimes de guerre israéliens ou d’assassinats en Tchétchénie et ailleurs. Plus de Syrie martyrisée et morcelée, plus de Libye et de Yémen déchiré où l’on ne compte plus le nombre d’enfants et de civils assassinés ou en voie d’extermination.

Vivre sans médias revient à disparaître totalement des radars, à refuser de s’impliquer dans toute vie sociale, dans tous débats politiques, qui ne sont en fait que des confrontations d’égo. Les échos des drames du monde seront encore plus étouffés et la lourde chape de plomb qui s’instaurera fera régner le silence en maître absolu. En absence d’informations et d’effets d’annonce catastrophique, l’opinion publique sera enfin sereine. Ni angoisse, ni stress, ni dépit, ni leurre, ni découragement à même de la perturber. Aucun hypothétique événement subliminal ne perturbera le quotidien. Toutes les victimes des Madoff de l’information et consorts, véritables Césars de la propagande, seront enfin libérées des chaînes qui entravent leurs mouvements et leurs pensées. L’entièreté du pouvoir appartiendra aux ambitieux médiatisés à l’extrême et aux prétentieux avides de puissance et d’argent. Une fois l’autorité entre leurs mains, ils deviendront encore plus puissants et feront plus facilement impasse sur tout ce qui entravera leurs activités. Lorsque les citoyens ordinaires, ceux qui toutes tendances et identités professionnelles confondues se trouveront exclus de la mégasphère, lorsque ces derniers ne liront plus, ne regarderont plus les écrans et s’abstiendront complètement de voter, ils n’auront plus qu’à attendre l’être providentiel parachuté d’on ne sait où, pour les sortir de l’ornière et les libérer des spasmes convulsifs qui les rongent.

L’éradication des médias de la sphère publique fera, sans nul doute, oublier les maux sociaux qui envahissent quotidiennement tout l’espace vital, mais laissera apparaître un goût amer de culpabilité et une tentation de plus en plus affirmée de fuir. Mais fuir pour aller où ? Les autres cieux sont déjà encombrés de collusions compromettantes. En ces temps d’inquiétude sociale et de sollicitude bienvenue, il serait peut-être utile de séparer le bon grain de l’ivraie, les élans sincères du cœur des errements de la raison et de se poser la seule question qui en vaille la peine : qu’allons-nous léguer aux générations futures, en dehors des charges de notre prodigalité et un monde incertain où nos petits-enfants n’auront d’autres choix que de travailler plus pour rembourser les dettes accumulées par notre génération et celles qui l’ont précédé ?

Tout ceci n’est en fait qu’illusion et fantasme. Depuis l’invention de l’imprimerie, les moyens mis en œuvre pour servir la diffusion de la pensée humaine n’ont cessé d’évoluer jusqu’à prendre des proportions gigantesques, voire draconiennes dans les sociétés du monde entier. L’accès au savoir et à l’information est devenu chose vitale, et même besoin fondamental pour l’émancipation de l’esprit humain. Au cours de ces deux derniers siècles, le savoir, la connaissance et l’information en général, véhiculée et transmise à un public varié, a vu sa trajectoire orbitale déviée. Les médias qui avaient pour fonction de nous aider à décrypter et à décoder les informations, se sont mis à modeler, bon gré, mal gré, nos opinions par le biais de commentaires suggestifs, d’images saisissantes et marquantes, ou tout simplement de diatribes autour d’enquêtes journalistiques à caractère propagandiste. Et c’est ainsi que chaque divulgation d’information implique généralement une stratégie idéologique voulue ou imposée. Il nous faut absolument tout essayer pour sortir de l’ornière dans laquelle on s’est embourbée.

Sortir les utopies médiatiques du miroir de la politique

Si l’on en juge par le nombre d’articles dans les Journaux et Revues d’actualité, ou par la quantité d’émissions de télévisions qui nous cible, on peut, sans risque de se tromper, dire que la société de l’information et de la connaissance qui s’est instaurée, facilitée aujourd’hui par le développement technologique, ne peut se mouvoir sans contrôle et sans censure de la diffusion des idées. Ce n’est pas pour rien si, depuis des années on s’interroge doctement en France et ailleurs sur le phénomène médiatique et sur les médias devenus des moyens de domination et de persuasion et les instruments du vrai pouvoir politique, économique, culturel.

La question est donc non pas d’éliminer les médias de notre environnement, ce qui semble irréalisable, mais plutôt comment se libérer de leur joug, sachant que pour contrecarrer toute velléité de liberté, tout pouvoir enfante et engraisse des monstres médiatiques.     

En guise de « publicité institutionnelle », les plus incroyables abjections sont tolérées dès lors que les médiateurs ne médisent pas du régime. L’École, la communication politique et plus précisément les médias écrits, audiovisuels et numériques ne sont hélas pas étrangers à cette régression culturelle qui autorise l’expression publique des intolérances. Faut-il alors bouder l’école, l’université et tous les bienfaits du progrès ? Comme je l’ai déjà écrit dans de précédentes contributions, ce qui est perçu aujourd’hui comme une limite peut devenir demain, sous l’effet de la recherche et de l’innovation, une opportunité. Le progrès économique et social raconte très bien l’histoire d’obstacles surmontés.

En fait, la pédagogie de l’intolérance doit commencer très tôt, à l’âge de l’éducation élémentaire. Cette dernière fait malheureusement cruellement défaut sur les écrans, autant chez les filles que chez les garçons. Autre thème crucial à aborder, celui de la maltraitance des femmes qui provoque le décès de plus d’une centaine d’entre-elles en France seulement. Au lieu de cela, CNews vient de nous programmer pour la énième fois consécutive un sujet sur le burkini et les seins nus et un autre sur la traque des Rodéos sauvages. Le comble, aussi bizarre, curieux, ahurissant que cela puisse paraitre, c’est de voir de grosses pointures politiques (à l’instar de Georges Fenech (célèbre juriste), Christian Prouteau (fondateur du GIGN) et autres sommités participer à ces débats abscons. Prouteau n’aurait-il pas plutôt intérêt à gloser autour de sujets scabreux qui commencent à sortir des tiroirs mystérieux de l’ère mitterrandienne dans lesquels il est tout à fait impliqué aux côtés d’un Mitterrand comme complice mais aussi comme champion toutes catégories des écoutes téléphoniques mondiales.

Peut-on dire que ces séquences ridicules programmées à longueur de journée, qui n’apportent ni savoir, ni éclaircissement, ni message à critiquer, sont des émissions d’information ? En tant qu’action de communication unilatérale, la propagande par contre, exerce son pouvoir sur l’opinion publique. Elle se propose de faire accepter certaines doctrines ou idées reçues, surtout dans les domaines politique, social ou religieux et cela, en vue d’obtenir des effets idéologiques ou psychologiques certains. Des émissions à répétition sur le voile, le burkini et la burka peuvent avoir comme sous-titre invisible, la violence des musulmans arriérés. Les rodéos permis en pleine ville laissent entendre, quant à eux, que les jeunes issus de l’immigration sont incontrôlables et irrécupérables. Cherche-ton à affranchir les individus ou cherche-t-on à les soumettre ? D’où la grande différence entre les deux concepts qui sont en fait deux procédés de communication, selon le sociologue Alfred Sauvy, inventeur de l’expression « Tiers-Monde ».

Pour un accès libre et décomplexé à l’information

Face à l’écran télé on constate que, plus l’arsenal médiatique est imposant et plus les labyrinthes deviennent obscurs accroissant les inquiétudes et les peurs et alimentant les surenchères médiatiques. Durant cette seule matinée de rédaction de cette contribution, les nouvelles ne sont guère réconfortantes : après quelques secondes consacrées aux fusillades racistes du magasin coréen, à l’assassinat d’une dizaines d’Afro-américains à Buffalo et aux bombardements en Ukraine, la face cachée du monde de l’information s’anime. Il est question de Rachida Dati et de l’instagram qu’elle a envoyé à partir du VII arrondissement, pour manifester sa communion de tendresse avec Antoine Alléno, le chef cuisinier écrasé par un voleur de voiture. Mais au même moment, aucune pensée de sa part à Shireen Abu Akleh, la journaliste palestinienne assassinée. Autre info scabreuse : Zemmour refait surface après son échec retentissant. Son racisme, sa hargne et sa grogne sont demeurés intacts. Il attribue tous les derniers scandales, les meurtres et les assassinats au terrorisme islamique. Ainsi va la vie et ainsi vont les médias révélateurs de l’état du monde. Les préparatifs des prochaines législatives en France, secouent les activistes des partis qui s’activent autour des possibilités que peuvent offrir les techniques de persuasion agissant sur l’affectivité. Et c’est ainsi que, sous le masque de la neutralité et de l’objectivité absolue, il est possible de s’approprier des espaces virtuels et d’agir au niveau du conscient et du subconscient des individus. !

Peut-on en vouloir aux journalistes dans leur ensemble, ces nouveaux « greffiers de l’éphémère » qui ont un certain sens de la vanité ? Oui ! S’ils deviennent les instruments zélés de la manipulation diabolique au lieu d’aider les citoyens à décrypter, à décortiquer et à étaler au grand jour les grandes stratégies manipulatrices du comportement et de la pensée humaine. C’est en ce sens et à la lumière de tous les aspects dégagés ci-dessus que l’on peut parler de « média-mensonge », ce nouveau concept du journaliste français, Gérard de Sélys, que nous développerons dans une prochaine approche du sujet. La fin des conflits, des guerres et crises, médiatiques ou non, n’est pas pour demain. Nombre de défis nous attendent. Comment les affronter alors que les esprits ne sont pas prêts. Pour l’heure, nous nageons dans le glauque et l’à-peu-près en attendant des événements décisifs qui finiront bien par se produire. En tous cas, on ne peut pas rester sans réagir  au rouleau compresseur médiatique. Là encore il ne faut pas croire que par un coup de baguette magique tout va être résolu sachant que le problème ne se pose pas qu’en termes de moyens. Un nouvel état d’esprit et un regard neuf sont nécessaire. * par Mohamed Bensalah // lequotidien-oran.– dimanche 22 mai 2022

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Parution. Un ouvrage sur le journaliste Halim Mokdad

Profession : reporter

Halim Mokdam : un grand reporter au grand cœur est un ouvrage qui vient de paraître aux éditions El Kalima. C’est un hommage posthume rendu par un de ses pairs et confrère, Amar Belkhodja.

 

Amar  Belkhodja, journaliste, chercheur en histoire et auteur d’une quinzaine de livres portant sur le mouvement national, l’Emir Abdelkader, Ali Maâchi ou encore sur la ville de Tiaret, a tenu à immortaliser un des «hauts faits» journalistiques du défunt et regretté Halim Mokdad, un brillant reporter de l’âge d’or du journalisme algérien, et par voie de conséquence dévoiler plusieurs de ses facettes, qui ne sont  que des vertus cardinales. Toute la corporation est unanime : Halim Mokdad était un humaniste, affable, souriant, généreux, altruiste, professionnel et surtout infatigable. Et puis, Halim Mokdad était un nationaliste et un militant qui s’est investi entièrement, à son corps défendant, lors de la révolution algérienne (1954-1962) contre le colonialisme français. Halim Mokdad est décédé des suites d’une longue maladie, à l’âge de 65 ans, une certaine journée du 7 mars 2001. A la veille d’une fête délicate et féminine. De bon augure !

Parcours d’un «battant»

Ainsi, l’ouvrage Halim Mokdad : un grand reporter au grand cœur, proprement dit, tourne autour d’un des plus remarqué et remarquable reportage publié en novembre 1987, dans le journal El Moudjahid où il était l’un des pionniers de la presse algérienne. Un reportage ayant valeur d’investigation historique et de matière aux historiens sur un pan entier de la révolution algérienne et son combat agissant et effectif. Le reportage est intitulé «Berrouaghia, Martyre et Héroïque» (en majuscules) traitant d’une action révolutionnaire spectaculaire dans un café de la ville de Berrouaghia. Il s’agit d’un commando du l’ALN (Armée de libération nationale) ayant «soulagé» la population locale d’un adjudant de la gendarmerie, Fleury Roger, qualifié de «dément, sanguinaire, psychopathe et d’assassin», dans la nuit du 15 septembre 1960, dans un café du centre de Berrouaghia. Pour ce faire, Halim Mokdad, 27 ans après, ce «haut fait» militaire de l’ALN, s’était rendu à Berrouaghia et ses localités pour y effectuer un travail d’investigation minutieux et de première main. Avec, de front, de précieux témoignages et entretiens avec les survivants, des moudjahidine de la région ayant donné de précieux détails sur cette opération de l’ALN, ainsi que sur l’exécution sommaire de huit militants du FLN, en février 1957, par l’adjudant Fleury Roger.

Berrouaghia, un bon scénario

Le reportage «Berrouaghia : Martyre et Héroïque» s’articule en cinq parties : «Le portrait d’un tortionnaire» ; «Au bout de l’horreur» ; «Les suppliciés d’El Ksar» ; «Une patrouille de l’ALN dans la ville» et «La fin d’un monstre». Il est étayé par une revue de presse d’alors. Des coupures de journaux datant du 16 et 17 septembre 1960, relatant l’action de l’ALN où l’adjudant Fleury Roger a été exécuté. L’auteur de ce livre, Amar Belkhodja, ayant fait aussi «un travail d’orfèvre», a réussi à présenter, d’une manière vulgarisée, la genèse de cet épisode anticolonial. Bref,
«Berrouaghia : Martyre et Héroïque» pourrait bien faire un beau scénario pour les réalisateurs.(El Watan.26.02.2012.)
 Halim Mokdam : un grand reporter au grand cœur/
Amar Belkhodja/Editions El Kalima/2012

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3 commentaires

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