La censure

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12 mars: Journée mondiale contre la cybercensure

** la liberté d’information n’est pas accessoire, c’est un nécessité vitale pour la démocratie

La censure 

Nous sommes le 12 mars, journée mondiale contre la cybercensure. C’est le jour choisi par le Conseil National du Numérique (CNN) pour proposer à Fleur Pellerin, ministre concernée, un projet sur la liberté d’expression et la neutralité du net. Une neutralité élevée au rang de principe de régulation qui exclut toute discrimination sur les sources, les destinataires et le contenu de l’information qui transite sur le réseau.

Le projet sur la neutralité du CNN devrait principalement concerner les fournisseurs d’accès à internet (FAIs) qui filtrent aujourd’hui certains contenus. Il veut aussi englober moteurs de recherche et réseaux sociaux. Cependant, les contours restent flous. Tout dépendra alors du travail législatif et des arbitrages qui seront effectués ultérieurement. Sous la pression du lobbying des FAIs tel que Free? C’est pourquoi nous devons rester vigilants. Nous verrons plus loin que rien n’est perdu, des solutions simples existent.

Le flou actuel porte le risque d’un oubli de l’essentiel, d’après la Quadrature du Net, lobby pour la protection des libertés numériques. Comment? A force de se perdre dans l’éparpillement et dans la régulation par la transparence de l’Union Européenne. Logique qui légitime la fin d’un internet universel, selon Guillaume Champeau, rédacteur en chef de Numérama, un site spécialisé. Rappelons le véritable principe de neutralité du net: interdire le filtrage de données par les FAIs, une barrière à la liberté d’information, qui va de pair avec la liberté d’expression. L’envers de cette médaille serait de punir les entraves à ces deux libertés.

A l’heure où internet et ses réseaux sociaux sont déjà passés devant la radio et la presse écrite en tant que numéro 2 de l’information, il faut tirer la sonnette d’alarme devant les menaces qui pèsent sur ces libertés.

Une démocratie se juge en partie à la qualité des informations qui y circulent, ainsi qu’à la qualité du débat démocratique. De leur côté, les régimes autoritaires ont plus d’un tour dans leur sac pour surveiller et faire taire ceux qui prennent la parole, ainsi que pour restreindre l’accès aux informations compromettantes.

Mais l’opposition binaire entre démocraties et dictatures aveugle le profane sur les pratiques de certains gouvernements occidentaux pour qui la défense de la liberté, sur internet comme ailleurs, paraît accessoire tant qu’elle n’est pas obstacle à la bonne marche du pouvoir.

Les entraves à la liberté d’information, et les intrusions dans la vie privée des citoyens grâce aux outils numériques comme les caméras de vidéosurveillance se multiplient ainsi dans le silence et la complicité de ceux qui n’ont rien à se reprocher. D’autres jugent secondaire de s’engager sur ces questions, préférant le stérile combat de coq entre la droite et la gauche. Ces questions sont néanmoins fondamentales. Mais parlez-en autour de vous et vous trouverez de nombreuses personnes pour qui le terrorisme justifie la fin de nombreuses libertés, alors qu’il tue moins que le sol glissant de nos salles de bains.

La tentation de la résignation est alors forte pour le citoyen concerné mais occupé par ailleurs.

A quoi bon alors continuer le jeux des élections quand droite et gauche s’unissent contre les libertés? Notre démocratie n’est pourtant pas condamnée. Mais qu’attendre d’un régime qui a vendu des outils aux dictatures pour surveiller les citoyens (voir l’affaire Amésys)?

Qu’espérer d’une classe politique vieillissante et dépassée par les enjeux, qui découvre que des opinions divergentes ont droit de cité sur internet? (écoutez les débats au Sénat) Comment appeler ce régime liberticide?

Ce n’est pas une dictature, ni une véritable démocratie, c’est notre oligarchie actuelle, conservatrice et social-clientéliste.

Ouvrons les yeux: nous en sommes individuellement complices par le consentement que nous donnons, alors que rien ne nous empêche de s’inspirer de l’Islande qui a su se remettre en question après la crise, ou de certains côtés de l’Italie de Beppe Grillo qui tente de lever la tête face aux vieux partis politiques.

Nous avons déjà réussi à faire plier le Parlement Européen et son projet ACTA, c’est aujourd’hui dans nos parlements nationaux que le combat est porté.

Et c’est un véritable conflit d’intérêt qui oppose aujourd’hui la classe politique face à la multitude des citoyens épris de libertés, sur internet comme ailleurs.

Nos représentants ont bien raison de s’inquiéter de la diffusion de libres paroles qui menacent leur monopole d’expression politique. Auparavant contrôlée via la presse, la critique est aujourd’hui sans entrave, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut croire à la démagogie selon laquelle le droit ne s’applique pas au propos tenus sur internet.

A écouter nos sénateurs, internet serait une hydre citoyenne face à laquelle ils se prennent pour des demi-dieux. Il est certes plus facile de gérer une poignée de journalistes qu’un forêt de citoyens. Mais l’élu ne devrait-il pas protéger la vigueur démocratique avant celle du pouvoir de l’élite élue ? Perdus dans leur corporatisme, les parlementaires ne se rendent pas compte qu’il est en fait impossible de couper l’expression populaire d’un coup de machette législative. Ce sont les FAIs qui ont les clés en mains.

Et si la justice n’existe pas sur internet comme ailleurs, c’est notre justice qu’il faut réformer, pas nos libertés. Mais encore faudrait-il qu’elle soit indépendante, et dotée de moyens suffisants.

Nos parlementaires, en quête de têtes à couper, souhaitent cependant juger l’hébergeur de propos répréhensibles, à défaut de pouvoir techniquement attaquer celui qui a tenu lesdits propos. Cela représenterait une entrave sans précédent à la liberté d’expression, cela signerait tout simplement la mort d’une partie de l’économie numérique en France.

Si les politiciens sombrent dans l’incompétence, ce doit être à la société civile de rester vigilante autour du débat qui va s’ouvrir avec le projet de législation sur nos libertés numériques. L’opinion a su faire reculer le projet liberticide ACTA au Parlement Européen. Il faudra donc veiller à nouveau pour sauvegarder la liberté.

Il serait aussi souhaitable de sortir du prisme franco-français, pour regarder et simplement s’inspirer des lois péruviennes, hollandaises et chiliennes sur la neutralité du net.

Car la liberté d’information n’est pas accessoire, c’est un nécessité vitale pour la démocratie.

*Par Alexis Kraland–Ancien candidat du Parti Pirate à Paris pour les législatives-Publié  12/03/2013 *huffingtonpost.fr.

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La liberté d’information en ligne représente un enjeu majeur de politique extérieure et intérieure.

*Se mobiliser pour un Internet libre et accessible à tous

Le 12 mars 2012 a lieu la Journée mondiale contre la cyber-censure, une journée destinée à mobiliser chacun d’entre nous en soutien à un seul Internet, libre et accessible à tous. En 2011, plus d’une soixantaine de pays ont été touchés par une forme de censure du Net, qu’elle consiste en des arrestations ou harcèlements de net-citoyens, de la surveillance des internautes, des blocages de sites, ou de l’adoption de lois liberticides. Ces net-citoyens font les frais des représailles des autorités. 120 d’entre eux sont actuellement emprisonnés pour s’être exprimés librement en ligne. La Journée mondiale contre la cyber-censure leur rend hommage et relaie leur combat pour un Internet libre.**RSF.

*Les ennemis d’internet

Les net-citoyens ont été, en 2011, au cœur des changements politiques qui ont affecté le monde arabe. Ils ont tenté de tenir le blackout en échec mais en ont, en contrepartie, payé le prix fort. Parallèlement, des pays réputés démocratiques ont continué à céder aux tentations sécuritaires ou à prendre des mesures disproportionnées pour protéger le droit d’auteur. Les internautes des pays dits “libres” ont appris à se mobiliser pour conserver leurs acquis.  La liberté d’information en ligne représente plus que jamais un enjeu majeur de politique extérieure et intérieure.

*La carte de la cyber-censure

*en noir: Ennemis d’Internet

en violet:Pays sous surveillance

**RSF.

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Une journée pour soutenir celles et ceux qui luttent au quotidien contre le contrôle et le filtrage de l’Internet partout dans le monde. Organisée par l’ONG Reporters Sans Frontières, cette journée célèbre aussi le combat d’activistes, les « Net-citoyens », qui résistent à ces tentatives de mise au pas du réseau. Cette année, ce sont les dissidents syriens qui recoivent le prix de Reporters Sans Frontières.

Ils sont représentés par Jasmine, un prénom d’emprunt pour cette jeune syrienne de 27 ans, exilée au Canada. Depuis le début de la révolte dans son pays, il y a un an, elle oeuvre pour les centres des médias des comités locaux de coordination syriens. Elle raconte son travail de cyber-dissidente au micro de Céline Asselot.

Autre opération dévoilée par Reporters sans Frontières aujourd’hui, le site cyber-tag.net. Ici, vous pourrez taguer virtuellement les ambassades des pays déclarés ennemis de l’Internet par RSF. A vous les graffitis vengeurs sur la façade de l’ambassade de Birmanie à Washington, ou celle de la riante représentation diplomatique de la Corée du Nord à Prague. Cette application vous renseignera surtout sur l’état de la liberté de la presse et sur les pays les plus agressifs en termes de contrôle et de surveillance du réseau. Toutes les infos sur rsf.org

*Les internautes financent des BD

On change radicalement d’ambiance, avec les premières BD financées par l’argent des Internautes. Un principe qui existe déjà pour la musique, les films, les documentaires et les spectacle vivant.

Et c’est donc au tour de la bande dessinée de bénéficier du crowdfunding. Le financement par les Internautes. Quelques sites spécialisés se sont fait une spécialité de collecter des fonds auprès du grand public pour financer des démarches artistiques, commeMyShowMustGoOn pour le spectacle vivant TousCoProd pour le cinéma ou l’un des plus anciens, MyMajorCompany qui s’est déjà illustré dans la production musicale. Le site s’intéresse maintenant à la BD, et a permis de rassembler 25.000€ pour permettre la sortie chez Dargaud du premier album d’un trio d’auteurs belges. La bande dessinée s’appelle « Schrimp », ça veut dire crevette, et raconte l’histoire d’Albert, un cuisinier.*France.infos-12.03.2013.

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*Un nouveau pas dans la sensure

Le ministre de la Communication part en guerre contre la critique. Ce qu’il appelle, depuis sa nomination post-quatrième mandat, «la professionnalisation de la presse» s’avère une œuvre d’assujettissement de la presse et de musellement de la liberté d’expression.

Dans une déclaration faite jeudi, après les pressions exercées sur la presse nationale, Hamid Grine s’en prend cette fois aux correspondants de la presse étrangère. Sous la noble bannière de «l’éthique et la déontologie», le ministre distille pourtant injonctions et oukases pour réduire les espaces de liberté et assène coup sur coup aux médias n’entrant pas dans le moule du quatrième mandat.

«L’Etat algérien a le droit de ne pas renouveler l’accréditation des correspondants des chaînes et des journaux étrangers qui insultent, diffament ou usent de violence verbale ou écrite», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier. Il a ajouté que «les correspondants étrangers doivent respecter les règles». Et de préciser : «Nous concrétiserons le projet du président de la République relatif à la professionnalisation de la presse, quelles que soient les circonstances.» Après que Abdelaziz Bouteflika ait affirmé être le rédacteur en chef de la télévision et de l’APS, l’ancien journaliste et chargé de communication de Djezzy, Hamid Grine, se veut le rédacteur en chef de toute la presse sans exception, décidant de ce qui doit être dit ou écrit et sous quel angle.

Ainsi, après avoir exercé des pressions sur les annonceurs en vue d’étouffer financièrement les journaux insoumis au diktat de la ligne éditoriale du quatrième mandat, Grine menace les correspondants de la presse étrangère d’user du couperet de la censure.

Une menace intervenant après le retrait de l’accréditation au correspondant du journal londonien Asharq Al Awsat, Boualem Ghomrassa, sanctionné non pour ses écrits dans ce média, mais pour un avis émis sur une chaîne de télévision.

L’avis et l’analyse des journalistes sont donc ainsi soumis à la notation de Hamid Grine, qui pourrait être tenté de délivrer des jetons de parole aux journalistes.Mais ce que le ministre semble omettre, c’est qu’en politique aussi, l’éthique est de rigueur. On ne peut pas vendre de la censure pour la professionnalisation.

Si la formation pour le respect des principes d’éthique et de déontologie est de rigueur pour les journalistes, il est aussi utile de rappeler que l’administration outrepasse ses prérogatives en s’ingérant dans l’exercice de la profession journalistique. Le ministère de la Communication n’est pas le garant de la déontologie et encore moins le maître à penser de la presse. Les sacrifices consentis par la profession méritent bien mieux qu’un hideux statut de presse servile, collaboratrice de la pensée unique. *Nadjia Bouaricha/ El Watan-14 mars 2015

*La Fédération internationale des journalistes condamne les violations de la liberté de presse en Algérie

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a exprimé son inquiétude et condamne des «violations et atteintes à la liberté de la presse» en Algérie. Dans un communiqué rendu public hier, la FIJ et son affilié en Algérie, le SNJ, ont réagi à la condamnation d’un journaliste à une peine de prison ferme et au retrait arbitraire de l’accréditation d’un autre.

Mohamed Chergui, rédacteur en chef d’El Djoumhouria basé à Oran, a été condamné le 24 février dernier à trois ans de prison ferme et 200 000 DA d’amende pour atteinte au Prophète, suite à la publication d’un article dans lequel une phrase erronée aurait provoqué son licenciement et le dépôt d’une plainte à son encontre par sa propre direction. «Nous sommes choqués par cette décision injuste, résultat d’un procès opaque et bâclé», a déclaré Jim Boumelha, président de la FIJ, en notant qu’«il est d’autant plus révoltant que celle-ci soit le résultat d’une plainte déposée par la direction d’un journal contre son propre journaliste».

Ceci et d’appeler les autorités algériennes à réexaminer cette affaire et à abandonner toute poursuite contre Mohamed Chergui. Concernant l’affaire du retrait par le ministère de la Communication de l’accréditation au correspondant du journal londonien Asharq Al Awsat, Boualem Ghomrassa, le communiqué conjoint de la FIJ et du SNJ juge que cette décision «arbitraire» serait liée aux «atteintes qu’il aurait portées à certains hauts responsables de l’Etat» dans une émission télévisée sur Al Magharibia. Le ministère de la Communication l’accuserait d’avoir violé une charte éthique dont le journaliste affirme qu’«elle n’existe pas», rappelle le communiqué.

Le SNJ dénonce une «mesure abusive» et indique que les «faits reprochés au journaliste n’étaient aucunement liés à son activité professionnelle». «Nul ne doit être privé de son droit au travail et à l’exercice de son métier pour ses opinions», note le SNJ, avant d’appeler les autorités concernées à annuler «cette mesure qui frappe injustement notre confrère et le rétablir, dans les meilleurs délais, dans ses droits en lui restituant son accréditation». *El Watan-14 mars 2015

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*Reporters sans frontières dénonce la censure au Maroc

Reporters sans frontières dit être «inquiète» des récentes mesures de censure prises contre des médias et de la répression sur le Net au Maroc où les autorités ont une nouvelle fois interdit, le 26 février dernier, la diffusion du quotidien espagnol El Pais. Deux internautes, Walid Bahomane et Abdelsamad Haydour, ont également  été condamnés pour avoir formulé des critiques du roi sur les réseaux sociaux, a rappelé l’ONG qui a également dénoncé une «absence d’évolution» dans le domaine de la législation punissant les propos offensants pour la monarchie et la nation. «Les textes de loi doivent être réformés pour ne plus entraver la liberté d’expression et la liberté d’information fondamentales dans une démocratie», soutient l’ONG, signalant que la Constitution marocaine, réformée à l’été 2011, «ne prévoit aucune sanction contre la liberté d’expression, mais la sacralité du monarque est inscrite à l’article 46, qui stipule que ‘‘la personne du roi est inviolable’’». L’ONG déplore cette «instrumentalisation du crime de lèse-majesté, qui entrave la liberté de l’information». (El Watan-02.03.2012.)

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Un commentaire

  1. DeenaBray33 dit :

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