Audiovisuel-Algérie
**ils ne peuvent rien faire tant que le pouvoir tient à sa politique de tout contrôler
le 24.05.2018 |
Aboud Hichem va lui aussi lancer d’ici peu sa chaîne de télévision à partir de l’étranger. Amel TV, c’est son nom, émettra selon toute vraisemblance à partir de Paris.
Dans sa présentation officielle, l’ancien directeur de Mon Journal et Djaridati a promis que cette télé sera indépendante, transparente et ne sera rattachée à aucune chapelle politique, idéologique ou financière.
Est-ce possible à l’heure où le pouvoir médiatique est instrumentalisé de partout ? C’est le défi que l’ex-officier du DRS veut relever en s’engageant à mettre la chaîne au service de la liberté d’expression et du combat démocratique. C’est aussi le discours tenu avant lui par tous les managers des télés privées qui sont venues remplir le paysage télévisuel algérien à partir de l’étranger mais qui, pour la plupart, n’ont jamais pu aller au bout de leurs ambitions quatre années après leur existence.
A part El Magharibia qui a carrément opté pour un service propagandiste qui, à la longue, a fini par lasser à force de distiller la même diatribe et de faire entendre les mêmes voix, toute la panoplie des chaînes offshore a sombré dans le mercantilisme le plus étroit en laissant de côté le plus important des principes, l’engagement politique pour mieux aider les citoyens à s’ouvrir à la démocratie.
On aura beau chercher parmi la trentaine ou la quarantaine de télés en activité, aucune d’elles ne se sent préoccupée par cette motivation alors qu’elles se disaient prêtes à contrer le programme démagogique des chaînes officielles.
Il faut dire que le pouvoir n’a pas laissé faire en se croisant les bras. S’il a été contraint d’ouvrir le champ audiovisuel, il a en revanche tout manigancé pour que les médias privés ne représentent pas un danger pour lui, autrement dit pour avoir le contrôle à distance de ces nouveaux partenaires fraîchement débarqués sur un territoire conquis. Il a donc fait parler ses armes habituelles : la corruption, le chantage, l’intimidation et la répression.
A toutes les postulantes de choisir : céder à l’asservissement ou disparaître. C’est un système qui a bien marché puisque dans le lot, nombreuses sont les chaînes qui ont accepté de rentrer dans le rang alors que les plus téméraires ont subi la sanction extrême.
Sans aucun scrupule, on les a forcé à baisser rideau, et KBC la tété d’El Khabar en sait quelque chose. Mais c’est par la sélection que le pouvoir a donné le ton à sa politique dite d’ouverture.
Il n’a retenu dans le tas que cinq chaînes pour leur délivrer une autorisation qui fait office d’agrément officiel provisoire qu’il faut renouveler chaque année. En contrepartie, ces heureuses élues qui semblent se contenter de leur sort doivent faire attention au contenu de leurs programmes politiques. La devise est simple : on vous tolère mais ne franchissez pas les limites. Parmi les télévisions qui ont bénéficié d’un bureau à Alger, on relève surtout celles qui se sont précipitées pour faire carrément allégeance avant de devenir les porte-parole officieux des gouvernants.
On a du mal à imaginer une telle posture alors que les Algériens rêvaient de voir fleurir des télévisions indépendantes qui allaient les sortir de l’indigence démagogique et de la morosité auxquelles les avaient habitués les chaînes étatiques.
La réponse à la question que tout le monde se posait sur le pourquoi d’une telle soumission ne tarda pas à venir : en un laps de temps, les directeurs de ces télés ont connu une ascension sociale vertigineuse. Un enrichissement qui dépasse l’entendement et qui semble, de toute évidence, la récompense à un «larbinisme» sans limite qui ne fait plus honte de nos jours. Juste pour situer le niveau des retombées de cette soumission, on parle de l’acquisition de plusieurs biens immobiliers en Algérie et à l’étranger, et de l’amplification des comptes bancaires en dinars et en euros.
Toute cette richesse acquise facilement, en se proclamant plus royaliste que le roi dans une position qui détruit dans les faits toute réflexion pouvant accompagner le citoyen à se libérer des carcans du totalitarisme, donne une idée sur les libertés accordées aux chaînes qui acceptent de jouer des rôles subalternes au profit d’un régime inique qui n’a en réalité jamais souscrit au principe d’une réelle ouverture démocratique du champ audiovisuel.
Car ouvrir véritablement ce champ médiatique signifie qu’il accepte que le débat contradictoire investisse l’espace et que la critique devienne une donnée importante dans la construction du pays. On est loin du compte et ce que nous voyons dans ces télés satellites conforte tout le rejet que les citoyens éprouvent à leur égard.
A titre de comparaison, les télévisions publiques sont restées «fréquentables» et trouvent encore le moyen d’améliorer leurs scores d’audience devant des concurrentes dont le bricolage est devenu le principal argument. Faut-il jeter la pierre seulement à ces télés privées de manière générale pour n’avoir pas pu s’organiser en conséquence et apporter une réponse plus viable aux défis qui les attendaient ?
A celles particulièrement qui s’adressent aux téléspectateurs algériens à partir de l’étranger en n’ayant même pas le strict minimum pour réaliser un travail correct, à savoir une représentation dans le pays ? Ce serait pour le moins inéquitable, car la faute d’un tel désordre incombe, on l’a déjà dit, aux tenants du système qui ont tout saboté au départ de l’opération et qui, pour gérer le fait accompli, ont encore accentué les difficultés en polluant le paysage télévisuel.
Quand on sait que quatre années après avoir lancé le processus d’ouverture, toutes les télés privées sont encore régies par le droit étranger, on se demande à quoi ont servi toutes les promesses proférées pour leur changer de statut et les rendre complètement algériennes. Ces gages, le ministre de la Communication actuel, à l’intar de ses prédécesseurs, continue de les tenir mais sans conviction. La raison est qu’il ne peut rien faire tant que le régime tient à sa politique de tout contrôler.***Abderezak Merad *chroniqueur / el Watan / jeudi 24 mai 2018
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*Sultan Achour place Echourouk TV en première place
Les premiers chiffres des audiences des télévisions algériennes durant ce mois sacré de Ramadhan sont tombés et la mainmise de la chaîne Echourouk TV sur le paysage audiovisuel algérien s’est confirmée dès les premiers chiffres.
Ainsi les études de sondages réalisées par les deux instituts connus en Algérie Immar Maghreb et MMR (Media Mraket Research) ont donné dans leur globalité la première place aux programmes d’Echourouk TV, la chaîne d’Ali Fodil. Cette place a été acquise surtout grâce à l’audience réalisée par le sitcom de Djaâfar Gassem Sultan Achour 10 qui a bénéficié d’une campagne de publicité grandiose et d’un affichage dans l’ensemble des grandes wilayas du pays. La série qui aurait coûté environ 18 milliards avec un sponsor majeur et trois annonceurs en plus, a tout fait pour rentabiliser cette production. Selon les chiffres révélés par l’institut Immar Maghreb dirigé par Brahim Sail et une étude d’audience qui a touché 2100 interviewés à travers le pays sur une durée d’une semaine (du 22 au 28 juin) la télévision privée Echourouk TV arrive en tête des télévisions les plus regardées des téléspectateurs algériens suivie d’Ennahar TV et de la télévision publique A3. Selon une mesure d’audience du 20 au 21 juin dernier, Echourouk TV réalise un taux de pénétration de 26% suivie d’A3 avec 18% puis d’Ennahar, avec 16%.
Les chaînes du groupe MBC, MBC1 et MBC Drama réalisent de bons chiffres dans les foyers algériens avec respectivement 14% et 8%. Canal Algérie reste la deuxième télévision du groupe public, la plus regardée des Algériens avec un taux de pénétration de 7% et une bonne 6e place notamment grâce au feuilleton de Amar Tribèche Chita El Bared ou encore Bodo un sitcom comique diffusé en prime time. Nessma TV continue de grappiller des parts de marchés dans le paysage audiovisuel algérien avec 6% de taux d’audience et une bonne 7e place. Samia TV, la télévision gastronomique, a réussi son pari de rester dans le Top 10 des télévisions les plus regardées des Algériens avec 5% de taux de pénétration, alors que KBC, la télévision du groupe El Khabar n’a pas encore décollé et ferme la marge avec 4%, et cela malgré un bon programme Jornane Gosto, qui demeure dans le Top 10 des programmes les plus regardés. Quant à El Djazairia TV et Dzair TV, elles arrivent à la 11e et 12e places avec seulement 2% de taux de pénétration. Si El Djazairia TV n’avait pas de programmes envieux, Dzair TV a concocté un programme alléchant, avec deux sitcoms Dar bob 2 et Scènes de ménages produits par Sofiane Dani. Visiblement, les Algériens ont fixé leur choix sur trois télévisions: Echourouk TV, Ennahar TV et A3. Dans les catégories des meilleurs programmes de ce mois sacré, l’institut Immar a donné certaines tendances qui peuvent se révéler juste. Ainsi, le 22 juin le programme le plus regardé des Algériens était la caméra cachée Otages de Sofiane Dani, qui a réalisé un taux d’audience de 6,55%. Le feuilleton dramatique de l’Entv El hob fi Kaffess El itiham de Bachir Sellami arrive à la troisième place avec un taux d’audience de 5,68%. La caméra cachée d’Ennahar TV arrive à la 4e place avec un taux de 5,24%. Dans la soirée du 23 juin, c’est le sitcom Sultan Achour qui arrive en première position avec un taux de 11,90% de taux d’audience et le feuilleton dramatique de Bachir Sellami arrive en deuxième position. La caméra cachée Rana Hkamnek diffusée sur Ennahar TV arrive en troisième position avec 3,59%. Dans ce sondage qui est dominé également par les chaînes du groupe MBC, les télévisions algériennes ont toutes les peines du monde pour trouver un espace de vision. Ainsi, Jornane Gosto qui a démarré fort les deux premiers jours de Ramadhan arrive à la 7e place avec un taux d’audience de 2,86%. Par ailleurs, les chiffres donnés par MMR sur un échantillon de 268 personnes ne sont pas trop loin des chiffres donnés par Immar. Echourouk TV reste toujours en tête avec un taux de pénétration de 26%, la télévision publique A3 garde la seconde place avec 18% et Ennahar TV arrive en troisième position avec 16%. Enfin, le grand enseignement de ces deux mesures d’audiences de cette première semaine de Ramadhan, c’est le retard pris par les deux télévisions les plus attendues: KBC et Dzair TV, qui ne sont pas arrivées à se placer dans le Top five des télévisions les plus regardées des Algériens.*Par Salim AGGAR - Lundi 29 Juin 2015/ L’Expression
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*La montée en puissance de Dzair TV
Depuis quelque temps, on ne parle que de Dzair TV et de sa montée en puissance. La télévision qui appartient au groupe Haddad avait mal démarré dans le paysage audiovisuel malgré les moyens financiers importants dont dispose le groupe. Selon Jeune Afrique, le groupe avait atteint un chiffre d’affaires de 440 millions d’euros en 2006. Mais à l’époque, le Bouygues algérien n’avait pas créé son groupe média ou du moins sa télévision. Il fallait attendre le début des années 2010 pour découvrir sa télé……Web. Au moment où Ennahar TV et Echourouk TV se sont lancé tête baissée dans la bataille audiovisuelle en 2011, le groupe Haddad attendra 2013 pour le lancement effectif de sa télévision sur satellite, après une longue attente de la loi sur l’audiovisuel. Dzair TV qui a débauché la majorité des techniciens et des journalistes de la radio, faisait peur à ses concurrents en raison du poids financier de son groupe. Mais très vite, on a déchanté après l’entrée timide dans la grille de Ramadhan de 2013 et surtout la faiblesse du programme lancé au départ. Mais après l’épisode du Ramadhan, Dzair TV a été la seule télévision privée qui avait un programme d’été et surtout une grille de rentrée consistante. Valsant entre une télévision francophone et une télévision arabophone et amazighe,
Dzair TV avait la lourde tâche de coller à l’actualité, tout en couvrant l’actualité politique, économique, sociale et culturelle. Pour ce faire, la direction de Dzair TV conseillée par des professionnels de l’audiovisuel, a misé surtout sur deux ou trois émissions phares comme les grandes télévisions anglo-saxones. Il y avait l’émission déjantée qui touche à tout et même à la politique: System Dz, qui garde la ligne grâce à la gouaille de son animateur vedette Abdallah Benadouda, L’ex-chroniqueur de la Chaîne III, très déconneur et un vrai pilier de l’émission System DZ. Mais la politique reste le programme le plus abouti ces derniers temps sur Dzair TV à travers l’émission de reportage de Ratiba Bounedma mais surtout l’émission de Khaled Drareni Controverse. L’émission s’est graduellement installée dans le paysage audiovisuel algérien. Elle a définitivement effacé le succès de l’émission de Canal Algérie Question d’Actu, surtout depuis la mise à l’écart de Ahmed Lahri, son présentateur vedette.
Mais la réussite de Controverse réside surtout dans la qualité de ses invités et surtout le traitement efficace et à temps de l’actualité. C’est la seule émission qui a osé parler des sujets tabous sur un média audiovisuel algérien: l’affaire des non-jeûneurs, la crise à Ghardaïa et surtout la problématique du MAK. Contrairement à Berbère TV qui faisait dans l’information d’opposition, Dzair TV fait simplement dans l’information sans prendre position. Misant sur l’actualité, la chaîne est sans doute la seule télévision qui ouvre ses écrans à tous les candidats à la présidentielle 2014. Ainsi, c’est la seule télévision qui a reçu trois candidats indépendants sur un même plateau: Soufiane Djilali, Ali Benouari et Abdelhak Mekki. Quelques jours après, le plateau a été encore ouvert à trois personnalités politiques rarement invitées sur les plateaux d’une télévision algérienne: Kamal Benkoussa, candidat indépendant, Moussa Touati, président du FNA (Front national algérien) et Ali Amara, chef du Parti des Verts. Si certains mauvaises langues affirment que Haddad n’est pas versé dans le camp de l’opposition, sa télévision est, à l’heure actuelle, neutre politiquement et critique parfois, montrant les signes avant-coureurs d’une télévision en puissance.*Par Amira SOLTANE-L’Expression-Mercredi 22 Janvier 2014
*Voir vidéos-Emission: Aklam wa araa 07 02 2014 Amar Saidani
أقلام و آراء Aklam wa Araa 28.03.2014
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*Le secteur de l’audiovisuel en Algérie connaît «une expansion significative»,
selon un rapport de l’Union européenne-Euromed- sur l’audiovisuel et le cinéma algériens
Le secteur de l’audiovisuel en Algérie connaît «une expansion significative», a relevé l’Union européenne (UE) dans un rapport rendu public récemment et qui énumère «36 chaînes» de télévision ciblant le marché national.
*photo:Séquence du film Fatma N’soumer
«Avec l’émergence des chaînes satellitaires qui favorisent une grande liberté d’expression et de films subventionnés par l’Etat qui remportent des prix dans les festivals régionaux et internationaux, le secteur de l’audiovisuel de l’Algérie connaît une expansion significative», a précisé l’UE dans son rapport spécial Algérie, indiquant que «le paysage de la télévision algérienne est composé de 36 chaînes, dont les chaînes publiques».
Le document indique, par ailleurs, que «plus de 170 films (longs métrages, documentaires et courts métrages) ont été produits entre 2007 et 2013», en Algérie, ajoutant que «75% des films algériens sont coproduits avec l’Europe, 11% avec l’Afrique et 9% avec l’Asie». La production cinématographique en Algérie, ses caractéristiques et perspectives, sont analysées dans le rapport «du point de vue de l’infrastructure existante et les initiatives individuelles et collectives visant à promouvoir le cinéma algérien». L’intérêt accordé par l’Etat algérien aux activités liées à l’industrie du film peut être évaluée à travers «le budget annuel de 200 millions de dinars» alloué à cette production. Intitulé Le secteur cinématographique et audiovisuel en Algérie, le rapport a été élaboré dans le cadre du programme «Euromed Audiovisuel III» qui est une initiative de l’UE et de l’Observatoire européen de l’audiovisuel. Il s’agit du sixième rapport du genre après ceux réalisés sur les industries du cinéma et de l’audiovisuel en Egypte, au Maroc, au Liban, en Jordanie et en Palestine. «Cette étude est la sixième du genre à être publiée dans le cadre du projet visant à recueillir et analyser des données sur le secteur du film et de la télévision dans neuf pays partenaires (de l’UE) de la région sud de la Méditerranée», lit-on dans ce rapport. Le programme «Euromed Audiovisuel III» vise à contribuer «au développement et au renforcement de la capacité du secteur cinématographique dans la région sud de la Méditerranée et à contribuer de manière significative à la compréhension mutuelle». Il a également pour objectif le renforcement du «dialogue interculturel et la diversité culturelle, conformément à la stratégie pour le développement de la coopération euro-méditerranéenne de l’audiovisuel, approuvée par les ministres de la Culture méditerranéenne à Athènes, en mai 2008», précise-t-on dans le même document.*L’Expression-Mardi 03 Juin 2014
**Le budget de l’Entv s’élève à 9.239.714.495 DA, soit 87,542 millions d’euros, plus 9, 176 millions d’euros, en redevances
Dans un rapport publié par Euromed audiovisuel et rédigé par Sahar Ali, la consultante de l’UE qui a annoncé l’existence de plus de 35 chaînes de télévisions en Algérie a dévoilé les chiffres astronomiques du budget de fonctionnement de la télévision publique. Des financements qui donnent le tournis aux principaux directeurs de télévisions privées. Ainsi, Euromed révèle que l’Entv qui est souvent critiquée pour ses programmes bénéficie d’une contribution de l’État pour la réalisation des obligations de service public et droits de retransmission par satellite qui s’élève à 9.239.714.495 DA, 87,542 millions d’euros. La télévision publique bénéficie également de 9 176 millions d’euros, en redevance, payée par les usagers, taxe parafiscale (FAS) qui s’élèvent en dinars à 968.520.756. Le rapport de l’UE révèle également que l’Entv engendre plus de 1.907.830.095 DA ou 18.075 millions d’euros en ressources propres générées par les produits de la publicité, vente des droits de diffusion de programmes et prestations diverses. Si on additionne tous ses chiffres officiels qui ressortent d’une présentation de la télévision algérienne (Eptv) au 27 novembre 2013 et d’un document interne fourni par l’Eptv en novembre 2013, que la télévision publique bénéficie d’un budget global de 11,875 milliards de dinars soit 114 millions d’euros.
Côté matériel et modernisation, le rapport révèle que l’Entv a entamé depuis 2000 le processus de sa modernisation technique et technologique par le biais d’un plan directeur pour la transition numérique. Ce processus achevé en 2004, reposait sur l’introduction du numérique dans la chaîne de production, de post-production et de diffusion. Quant au segment d’archivage, il est en cours d’achèvement. Ce processus est relayé par la même dynamique de la part de l’Entreprise de télédiffusion d’Algérie (TDA). De ce fait, des équipements, des matériels et des installations appropriés ont été acquis concernant le Nodal, les studios de production existants, le système news base destiné à l’information, la régie de diffusion multicanaux ainsi que l’acquisition de cars de reportage HD à huit et 12 caméras. Un autre projet est en cours de lancement dans le cadre de la stratégie de communication audiovisuelle de service public. Il consiste dans le lancement de cinq centres de télévision (CT) dans l’Algérie profonde, au sud du pays. D’autres projets en cours de réalisation ont été lancés dans le domaine des archives. La télévision numérique terrestre (TNT) n’est pas en reste, puisque les infrastructures techniques de base ont été déployées et sont en cours d’extension. Dans ce contexte, il est à souligner que les grandes villes du pays sont dotées de la TNT qui comprend les cinq chaînes de la télévision publique actuelles.*L’Expression-Par Amira SOLTANE - Mardi 03 Juin 2014
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*5 nouvelles télés algériennes sur Nilesat
l’ouverture de l’audiovisuel consacré de fait
Chaque mois, une nouvelle télévision apparaît sur le satellite et une campagne est lancée dans les médias pour revendiquer l’algérianité de la chaîne.
Depuis l’annonce de l’ouverture audiovisuelle aux privés, plusieurs chaînes de télévision algériennes sont mises sur orbite: El-Djazaïria TV, Echourouk TV, Al Magharibya TV, Dzshop TV, Jil TV, les opérateurs privés n’attendent pas l’ouverture officielle de l’audiovisuel et la promulgation du texte de la nouvelle loi, pour se lancer dans l’aventure audiovisuelle.
Chaque mois, une nouvelle télévision apparaît sur le satellite, et une campagne est lancée dans les médias, pour revendiquer l’algérianité de la chaîne et attirer d’éventuels commanditaires. Le tout sans pour autant connaître les véritables bailleurs de fonds de ces télévisions installées à l’étranger. En réalité, mise à part Al Magharibya TV, qui est de droit britannique et qui est détenue par des capitaux provenant de privés algériens et des opérateurs qataris, et dont le dossier a été déposé au niveau de l’Ofcom (Independent regulator and competition authority for the UK communications industries), l’équivalent du CSA (Conseil supérieur audiovisuel français) et Beur TV qui est de droit français, la majorité de ces nouvelles chaînes de télévision n’ont pas d’existence administrative et sont considérées comme des télévisions Offshore (qui n’ont pas d’existence territoriale et sans identification). Dans notre enquête pour connaître les dessous de la naissance de ces télévisions, nous avons appris par exemple que El-Djazaïria TV a obtenu son signal de l’opérateur jordanien Nour Sat. Un opérateur privé qui s’est spécialisé dans la commercialisation de bandes passantes et des services de diffusion. Cette entreprise jordanienne qui est installée au Bahreïn pour des considérations fiscales, vend à tout opérateur arabe ou maghrébin des signaux sur le satellite Nilesat à 31.000 dollars (Équivalent de 300 millions de centimes par mois pour une diffusion de 3 mega. Pour accuser ces coûts financiers, les responsables de El-Djazaïria TV comptent sur deux sponsors importants: un opérateur de téléphonie mobile et une multinationale sud-coréenne. Depuis 22 octobre, le groupe Eutelsat, qui gère les chaînes de Nilesat, a chargé l’opérateur Nour Sat de trouver de nouveaux clients et meubler le satellite Atlantic Bird 7, qui dispose de plusieurs fréquences libres. Pour ce faire, le client doit simplement payer les droits de fréquence et ne doit pas fournir un dossier complet comprenant: registre du commerce, agrément ou autre statut de l’entreprise. L’opérateur jordanien ne se soucie pas également de la ligne éditoriale de la télévision qui paie les droits de diffusion. Pour les spécialistes de l’audiovisuel, il est aujourd’hui très facile de lancer une chaîne de télévision, mais le plus est difficile c’est de créer des programmes ou surtout d’acheter des programmes pour meubler cette télévision. Et pour l’heure, les responsables des chaînes privées El-Djazaïria TV et Echourouk TV envisagent de meubler leur télévision avec des programmes faits maison, 100% algériens.
Ainsi El-Djazaïria TV, codirigée par Karim Kardache, de l’agence Full Media, et le producteur Riad Redjdal, propriétaire de Studio 7 Productions, et surtout ancien directeur de marketing de Pepsi Cola de Djilali Mehri et responsable de sa boîte de communication Afkar Plus, compte sur un hangar de 1 680 m², pour faire une copie du Grand journal de Canal + et concurrencer Ness Nessma des Frêres Karoui. Riad Redjdal avait proposé à l’Entv une émission inspirée de «Perdu de Vue» et qui ressemble fortement à l’émission «Djak el Marssoul» de Nessma TV, mais la direction de la télévision a refusé. El-Djazaïria TV devra être lancée officiellement le 15 mars, car l’objectif de toutes ces nouvelles télévisions, c’est de s’installer dans le paysage audiovisuel algérien avant le Ramadhan pour gagner des annonceurs, et éventuellement avant les législatives de mai 2012 pour se positionner politiquement. De nouvelles chaînes d’ailleurs sont en marche sur le satellite. Nous avons appris qu’une nouvelle chaîne de télévision algérienne intitulée Jil TV (rien à voir avec la radio Jil FM qui vient d’être lancée) serait bientôt sur satellite. Selon l’entreprise africaine Visiosat, la demande a été déposée au niveau de la Grande-Bretagne et elle a obtenu un signal sur Nilesat. En attendant, le téléspectateur algérien est perdu entre ses choix pour ces petites chaînes algériennes et les chaînes de télévision françaises et arabes qui meublent l’essentiel de leur temps mort. (L’Expression-30.01.2012.)
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*Les télés privées algériennes après le 17 avril 2014
«Celui qui cache son secret est maître de sa route.» Proverbe arabe
Le réveil est douloureux pour l’audiovisuel algérien privé. Alors qu’on fête la Journée de la liberté de la presse,
On se retrouve à faire le bilan d’un audiovisuel privé morne et incapable de s’imposer dans le paysage médiatique national. Avant l’adoption de la loi sur l’audiovisuel, le paysage télévisuel algérien privé était composé d’une quinzaine de télévisions Echourouk TV, Ennahar TV,
EL Djazairia TV, Dzair TV, Hogar TV, Djurdjura TV, Numidia News, Samira TV, KBC, El Bilad TV, El Adjwa TV, Wiam TV, Beur TV et l’Index TV. Seulement voilà, la présidentielle est passée par là et certaines chaînes ont laissé des plumes. Atlas TV a fermé officiellement, pour manquement à la procédure réglementaire et officieusement, pour des raisons politiques. Dzair TV, la télévision de Haddad a dû fermer deux de ces émissions les plus populaires, car elles ne cadraient plus avec la ligne éditoriale de la chaîne: Controverse et System DZ. L’autre média financé par Haddad, Wiam TV, chaîne officiellement dédiée à la campagne électorale de Bouteflika, va se transformer en télévision d’information continue. KBC qui s’est présentée comme la digne représentante de la ligne d’information d’Al Jazeera est transformée avant l’heure en chaîne de divertissement avec des émissions courtes copiées sur des concepts déjà utilisés comme, Faites rentrer l’accusé» ou encore SAV (Service après-vente), l’émission de divertissement de Omar et Fred de Canal+, qui a été reprise par des anciens pensionnaires de Djornane Gosto d’El Djazairia TV, Mohamed Khassani et Nassim Haddouche et dirigé par l’ex-interprète de Zabana, Imed Benchenni. Sur le plan politique, les deux chaînes concurrentes privées, Ennahar TV et Echourouk TV continuent de se faire la guerre des images. Hier par exemple, Echourouk TV avait invité Zahia Benarous pour parler de liberté d’expression, or celle-ci avait face à elle un très bon connaisseur du dossier de la communication: l’ex-ministre de l’Information, Azzedine Rehabi. L’ancienne présentatrice du JT de 20h devenue sénatrice depuis, a été finalement malmenée sur le plateau d’Echourouk TV et n’a dû son salut qu’en passant sur l’émission de Ennahar TV, Qahwa oua Djornane pour rattraper son retard et son humiliation de ne pas avoir les moyens de se défendre. Entre Echourouk TV et Ennahar TV, la concurrence médiatique se poursuivra encore et toujours. Même si Ennahar TV a su adapter sa position sur le plan politique. Elle a été la seule télévision privée à diffuser les images de la prestation de serment du président Bouteflika avec un léger différé, concurrençant l’Entv. De son côté, Echourouk TV a commis un affront audiovisuel en diffusant sans autorisation le film Carnaval fi dechra, de Mohamed Oukaci, la veille de la présidentielle du 17 avril.
Une affaire qui a failli provoquer un grand incident politique en l’absence d’une autorité de régulation, puisque la télévision nationale qui est le producteur exécutif du film de Mohamed Oukaci, a envoyé un huissier pour constater les faits et entamer une procédure judiciaire légale. Cette guerre audiovisuelle à fleurets mouchetés se poursuivra jusqu’au Ramadhan, avec des vertes et des pas mûres dans la production et la diffusion. (A suivre)*L’Expression-Dimanche 04 Mai 2014*Par Amira SOLTANE-
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*Le journal El Khabar a choisi la date symbolique du 3 mai pour inaugurer sa télévision Khabar Broad casting Corporation (KBC).
La cérémonie s’est déroulée à El Achour où se trouve le siège de cette nouvelle chaine qui vient enrichir le paysage médiatique algérien, en présence de personnalités politiques et médiatiques dont l’ex premier ministre Mouloud Hamouche auquel un hommage a été rendu pour son rôle de pionnier de l’ouverture médiatique en Algérie.
Etaient présents aussi Aziz Rahabi, ami du journal El Khabar, Lamine Béchichi, ex ministre de l’information, Mohiédine Amimour, ex ministre, Ahmed Bédjaoui et Zoubir Souissi, un des doyens de la presse algérienne. M Smati, membre du Conseil d’administration a fait une brève présentation du projet, son historique, ses initiateurs et ses objectifs.
Actuellement cette télévision, relativement bien équipée emploie environ 80 personnes, tous services confondus. La direction de la rédaction est assurée par le journaliste Madani Ameur, ancien de l’ENTV quia fait parti aussi des premiers journalistes algériens à émigrer dans les pays du Golf, pour travailler à MBC. Le voilà donc de retour pour mettre son expérience au service de cette télévision qui démarre.
KBC a déjà fait tourner ses équipes pendant la campagne électorale, dans le cadre d’une diffusion expérimentale. Désormais, elle passe à la vitesse supérieure .C’est du moins l’espoir de toute l’équipe qui attend néanmoins l’autorisation des pouvoirs publics.*.algerie1.com–Par Lila Ghali | 03/05/2014
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**Les chaînes TV d’Ech-Chourouk, E-Nahar et El Djazairia autorisées à ouvrir leurs représentations à Alger
Les chaînes de télévision Ech-Chourouk, E-Nahar et El Djazairia ont été autorisées, à leur demande, à ouvrir “provisoirement” des représentations à Alger, apprend-t-on samedi auprès du ministère de la Communication.
“La Direction des moyens audiovisuels a autorisé les trois chaînes de droit étranger à ouvrir provisoirement des représentations à Alger. Cette autorisation, valable jusqu’au 31 décembre 2013, est administrative”, a-t-on précisé.
Cette permission “peut être corrigée ou retirée à tout moment” par le ministère de la Communication, a affirmé la même source qui rappelle que l’autorisation s’est faite conformément au décret exécutif du 28 juillet 2004.
Le ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd avait indiqué récemment que le secteur de la communication “franchira, à l’aube de l’année 2014, une nouvelle étape dans le processus de son développement avec l’ouverture du champ audiovisuel, décidée par le président de la République.
Avec l’adoption de la loi sur l’audiovisuel, le secteur réalisera un “grand pas en avant” dans son programme de modernisation et de développement, avait encore souligné le ministre. Le projet de loi relatif aux activités de l’audiovisuel devrait être soumis par le Gouvernement au Parlement lors de l’actuelle session de l’Assemblée populaire nationale.(Aps-06.04.2013.)
**Télés privées : L’Etat formalise… l’informel
Une dépêche de l’APS reprenant un communiqué du ministère de la communication nous informe aujourd’hui que les chaînes de télévision Ech-Chourouk, E-Nahar et El Djazairia ont été autorisées, «à leur demande», à ouvrir «provisoirement» des représentations à Alger.
Cette autorisation, «administrative» est-il précisé, est valable jusqu’au 31 décembre 2013».
Les téléspectateurs algériens vont tomber des nues en apprenant cette «fausse» nouvelle. Pour cause, ces trois chaînes au statut pour le moins hybride, travaillent le plus normalement du monde depuis plus d’une année, sans qu’elles ne soient inquiétées. L’ex ministre de la communication Nacer Mehal a même osé déclarer qu’elles émettaient de manière illégale dés lors qu’elles n’ont aucune existence juridique. Un constat juste puisque le paysage audiovisuel algérien n’est pas encore libre.
En les autorisant via cet artifice juridique qu’est le décret exécutif du 28 juillet 2004, les pouvoirs publics veulent–ils signifier que les privés algériens peuvent ouvrir autant de chaînes télévision qu’ils veulent ? Difficile de croire que les choses sont à ce point simples.
Le fait est que ces trois chaînes, à l’exception peut-être d’El Djazairia qui propose une relative liberté de ton, les lignes éditoriales des deux premières ressemblent à s’y méprendre à la légendaire ENTV.
La ligne rouge
Il est ainsi impossible d’entendre ou voir une critique ne serait-ce que minime du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika dans n’importe quel programme des deux télés. Çà doit être la ligne rouge à ne pas franchir en contrepartie de cette fameuse autorisation d’émettre.
C’est dire que ces autorisations annoncées publiquement posent à la fois un problème juridique et éthique.
Comme est-ce possible de donner un feu vert à une chaîne de télé comme si elle était étrangère tout en sachant qu’elle est de capitaux algériens ?
Ensuite pourquoi le ministère de la communication annonce ces autorisations maintenant, soit à une année de la présidentielle ? Certains observateurs y voient un souci d’éviter l’épisode de Khalifa TV en 2003-2004 qui s’était transformée en canal anti Bouteflika et au service du candidat Ali Benflis.*Algérie.1- 06/04/2013
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Qui finance les nouvelles chaînes privées?
«Pour vendre, dis du bien, pour acheter, dis du mal!» Proverbe arabe
L’un des sujets les plus débattus par les professionnels des médias, est la source de financement des télévisions privées. Comment sont financées aujourd’hui ces nouvelles télévisions? Pour certaines télévisions, leurs sources de financements sont visibles et du moins, leur origine est connue. C’est le cas notamment de Hoggar TV, par exemple, qui est la propriété de l’homme d’affaires Hassene Boumaraf qui possède la marque Flash et la maison d’édition Dar El Waii. Les sources de financements de Dzair Web TV, qui sera bientôt lancée sur satellite, sont également connues. C’est la priorité visible du milliardaire Ali Haddad, qui possède déjà les quotidiens Le temps et Wakt El Djazair. Une stratégie qui a été adoptée avec brio par certaines télévisions privées locales comme Echourouk TV, Ennahar TV. Leur financement provient exclusivement de leurs sources publicitaires ramassées par leurs quotidiens dans la presse écrite. Ces deux télévisions font d’une pierre deux coups, allant jusqu’à utiliser les mêmes employés dans les deux organes. Mais une grande interrogation reste posée pour les autres télévisions, notamment Djazairia TV, qui ne possède pas d’importants annonceurs pour payer ses créances. Cette télévision reste soutenue par l’un des associés, Karim Kardache, dont la boîte de communication Full Media est le distributeur exclusif pour l’international de deux grandes marques dans le marché algérien. Cela ne suffit pas néanmoins pour financer les coûts de productions très lourds et le signal satellite, très indispensable pour la visibilité d’une chaîne. Un signal qui coûte mensuellement entre 20.000 et 30.000 dollars et son non-paiement a coûté la suspension de la chaîne Beur TV. Selon certaines sources, c’est le milliardaire Djilali Mehri, ancien patron d’un des associés: Riad Redjdal, qui prendrait en charge la facture du satellite très lourde pour la jeune petite chaîne. L’autre grande interrogation c’est Numidia TV. Celle-ci qui se vante d’avoir 22 bureaux à travers le monde et dispose de correspondants itinérants présents dans 35 pays à travers le monde, mais qui ne communique rien sur les sources de financement de ses correspondants. Même si on réunit les correspondants de l’Entv et de l’APS, qui bénéficient d’une subvention annuelle du ministère de la Communication, ils n’atteindront pas à eux deux, la moitié des correspondants de Numidia TV. Qui finance cette télévision qui pénètre partout? C’est la question à laquelle ils n’ont pas voulu répondre. Le gouvernement a annoncé le lancement le premier semestre de 2013, d’une loi sur l’information, consacrant l’ouverture de l’audiovisuel à la concurrence privée. Toutefois, l’un des articles les plus importants à voter est l’identification de la source de financement du propriétaire de la chaîne.* Par Amira SOLTANE – Mercredi 26 Decembre 2012 -L’Expression.
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sur l’ouverture du champ audiovisuel en Algérie
L’argent et les télés privées
Les partis politiques s’expriment sur l’ouverture du champ audiovisuel dans notre pays. Pour dire quoi? Les uns pour défendre l’idée de création de chaînes de télé partisanes, les autres pour s’y opposer. Le FLN, principale formation du pays, avance deux raisons pour expliquer son opposition. Le manque de «moyens financiers des formations politiques et le risque de voir le secteur dévier de sa voie impartiale et objective». Le RND, seconde formation politique, y met la condition d’une «fusion entre les professionnels et les investisseurs privés» pour une «complémentarité» au service de la démocratie. Il insiste surtout sur «l’impartialité dans le traitement de l’information». Le FNA veut une loi pour éviter la mainmise «des détenteurs de fonds et parties influentes au détriment de la pluralité médiatique et politique». Le mouvement Ennahda abonde dans le même sens en posant le préalable «d’une enquête sur le financement de ces médias avant de leur accorder des autorisations». Le PT table sur «le respect du cahier des charges et les textes de loi… tout en accordant la priorité aux professionnels». Enfin, le PLJ pense qu’il faut «mettre en place des garde-fous pour limiter le contrôle du secteur par les détenteurs de fonds». Autant de positions de principe sans une once de la réalité du terrain. La première condition pour la création d’une chaîne télé c’est l’argent. Beaucoup d’argent. Enormément plus que pour créer un journal ou même une radio. Une télé est un véritable gouffre financier. Une télé doit pouvoir vivre sur ses fonds propres des mois et des mois, voire des années avant d’espérer un quelconque retour d’investissement. Lequel retour est conditionné par l’audimat sans lequel point de publicité et donc les recettes. Tout tourne autour de l’argent.
Les moyens pour capter cet argent sont les mêmes que pour les autres organes d’information. Journal, radio et télé. Sur ces moyens, nous avons une petite expérience depuis la création des journaux privés en 1990. Passons sur l’aide de l’Etat du début qui était attribuée si… affinités pour dire qu’aujourd’hui l’état de cette presse privée, 22 ans plus tard, suffit pour entrevoir ce que sera demain le champ audiovisuel. Il y a des journaux totalement contrôlés par des hommes d’affaires alors que la loi est claire à ce sujet. Elle stipule que la création de journaux privés est réservée aux journalistes. Il serait temps de modifier cette loi inappliquée. Voilà pour le souci du PT. Il est vrai que passée la création, la loi ne se prononce pas sur la propriété. Revenons à la première condition. Il n’y a que des détenteurs de capitaux qui peuvent créer des télés. Ne nous leurrons pas. Les professionnels désargentés peuvent juste être intéressés par des salaires ou des cachets. L’autre évidence est que tout investisseur cherche le profit. Pour faire monter l’audimat et attirer la pub, n’allez pas lui demander d’avoir des scrupules qui menaceraient ses intérêts. C’est valable partout dans le monde. Chez nous, pour avoir l’audimat et donc la pub il faut soit verser dans l’opposition la plus absurde, soit dans le sensationnel jusqu’à le créer quand il n’existe pas. Avec tous ces travers que sont la diffamation et la désinformation. Toute la problématique tourne autour du «nerf de la guerre». Comment y avoir accès? Comment contrôler son origine? Comment mettre l’argent au service de la démocratie? Voilà l’équation de cette nouvelle «aventure intellectuelle» infiniment plus monétisée que la première. Et sans l’Anep! *Par Zouhir MEBARKI – Samedi 15 Decembre 2012 – L’Expression
**L’avant-projet de loi sur l’audiovisuel
Avant même d’ouvrir, on commence par fermer le secteur
Des verrous à tous les niveaux
Avant même l’ouverture du secteur de l’audiovisuel, en commence par fermer le champ d’intervention aux futurs acquéreurs d’«autorisation» d’exploitation.
Le ministère de la Communication a fini par coucher sur papier ses «dix commandements» concernant l’ouverture de l’audiovisuel au privé. Les moult hésitations à permettre au secteur privé d’ouvrir des chaînes de télévision et de radio trouvent leur sens dans les conditions émises par les autorités du pays pour ce faire.
Un cahier des charges sera établi sur la base de certaines «prescriptions» qui codifient le travail de ces chaînes, à commencer par l’obligation «de respecter les exigences de la sécurité et de la défense nationales». Une bien étrange phrase qui ne précise pas quelles sont les limites à ne pas franchir. Le ministre de la Communication avait récemment déclaré que l’information sécuritaire ne sera pas traitée par les médias audiovisuels privés, car «elle est de caractère sensible». Avant même d’ouvrir, on commence par fermer le champ de travail des futurs acquéreurs d’autorisation. Quand l’information devient-elle une menace pour la sécurité et la défense nationales ? Aucune précision n’est apportée, on laisse à l’Autorité de régulation, dont les membres sont désignés par le pouvoir, de décider de l’interprétation de cette disposition.
Des verrous à tous les niveaux
Dans le même esprit du code de l’information, les dispositions de la loi portant ouverture de l’audiovisuel exige le «respect des intérêts économiques du pays», le «respect de l’esprit de l’instruction judiciaire», et ce, toujours sans précision aucune sur les cas d’application de ces exigences.
Le même avant-projet de loi, qui sera soumis demain au gouvernement, recommande le respect «des valeurs nationales et des symboles de l’Etat tel que défini par la Constitution, ainsi que le respect des exigences de la morale publique et de l’ordre public et d’offre des programmes diversifiés et de qualité».
Autre exigence qui paraît pour le moins handicapante, l’obligation faite aux chaînes privées de diffuser à hauteur de 60% des programmes des produits audiovisuels nationaux faits en Algérie. 20% pour les programmes étrangers importés doublés en langues nationales et les 20% autres pour les programmes en langues étrangères en version originale sous-titrés concernant les œuvres documentaires et de fiction. «Il faut s’assurer que la proportion de la production nationale d’œuvres musicales et culturelles exprimées ou interprétées dans une langue nationale atteigne un minimum de 60%.» La production audiovisuelle nationale sera-t-elle en mesure de répondre à la demande de toutes les chaînes qui verront le jour ? L’avant-projet de loi sur l’ouverture de l’audiovisuel émet une autre exigence : interdire aux chaînes privées de servir «l’intérêt et la cause de groupes d’intérêts politiques, ethniques, économiques, financiers ou idéologiques».
Un projet en décalage
Une façon toute claire d’interdire aux hommes d’affaires et hommes politiques d’avoir des chaînes privées. L’autorisation de création d’un service de communication audiovisuel, qui est soumise à renouvellement tous les dix ans dans le cas d’une télévision et cinq années pour une radio, limite ainsi le champ aux détenteurs de capitaux importants de rentrer en grande part d’actionnariat dans le domaine audiovisuel. Un actionnaire ne peut d’ailleurs pas avoir plus de 30% des parts. L’argument : «La diversification des opérateurs et la nécessité de se prémunir des abus de position dominante et autres pratiques entravant le libre exercice de la concurrence», souligne le texte.
Alors qu’il n’y a jamais eu d’ouverture audiovisuelle auparavant, le projet de loi exige au candidat l’obtention d’une autorisation d’avoir une expérience dans le domaine audiovisuel. Une façon claire de barrer la route aux prétendants à avoir une chaîne privée et qui peuvent venir de la presse écrite. Une chose est certaine, c’est une ouverture sur mesure qui est conçue par le pouvoir.N. B.*El Watan-02.04.2013.
Autorité de régulation : instance sous contrôle
L’avant-projet de loi relative à l’activité audiovisuelle, qui sera soumis au Conseil des ministres demain, évoque l’installation d’une autorité de régulation pour régir le secteur. Mais à la première lecture du texte, il semble que le pouvoir veut se prémunir contre tout éveil de la société à travers le petit écran.
En matière réglementaire, le texte indique dans son article 54 que l’Autorité de régulation de l’activité audiovisuelle (ARAV) instruit les demandes de création de services de communication audiovisuelle et se prononce sur leur recevabilité. Dans l’article 55, l’avant-projet de loi précise que les attributions de l’ARAV sont étendues à l’activité audiovisuelle en ligne. L’ARAV octroie dans le même sillage les fréquences mises à disposition par l’organisme national chargé de la télédiffusion en vue de la création d’un service de communication audiovisuelle terrestre.
Cet organisme fixera les règles relatives aux conditions de production, de programmation et de diffusion des missions des médias audiovisuels lors des campagnes électorales. La même autorité définira en outre les modalités de diffusion des émissions consacrées aux formations politiques et aux organisations nationales syndicales et professionnelles agréées. Le même texte stipule dans son article 105 qu’en attendant la mise en place de l’ARAV, ses missions et ses attributions sont dévolues au ministre chargé de la Communication. L’ARAV aura également une mission consultative. Elle formule des avis sur tout projet de texte législatif ou règlement concernant l’activité audiovisuelle, indique l’avant-projet de loi.
Au niveau externe, l’ARAV participera, dans le cadre de consultations nationales, à la définition de l’Algérie dans les négociations internationales sur les services de diffusion sonores et télévisuelles, relatives notamment aux règles générales d’attribution des fréquences. Au niveau pénal, l’ARAV instruira les plaintes émanant de partis politiques, des organisations syndicales et ou des associations, faisant état de violation de la loi par une personne morale exploitant un service de communication audiovisuelle.
Mais comme à l’accoutumée, le pouvoir veut contrôler toutes les instances. Et l’ARAV n’échappe pas à cette logique. L’article 56 de l’avant-projet de loi stipule que l’autorité est composée de 11 membres nommés par décret présidentiel, donc 5, dont le président de l’ARAV, par le chef de l’Etat, deux membres non parlementaires proposés par le président du Conseil de la nation, deux membres non parlementaires proposés par le président de l’APN, et deux membres non parlementaires par le président du Conseil constitutionnel.
Le sérail s’élargit. Soulignons qu’à l’heure actuelle, les hauts responsables de l’Etat sont désignés par Abdelaziz Bouteflika. Ce qui est similaire à une restriction de libertés est stipulé notamment dans l’article 66 qui interdit aux membres de l’ARAV, pendant la durée de leur mandat (4 ans) et de 2 ans à compter de la cessation de leurs fonctions, de se prononcer ou d’émettre toute position publique sur les questions dont l’ARAV a eu à connaître ou qui sont susceptibles de leur être soumises dans l’exercice de leur mission.
Sur un autre point, l’article 82 indique que l’ARAV adresse chaque année au président de la République, aux présidents des deux chambres du Parlement et au président du Conseil constitutionnel, un rapport sur les conditions d’application de la loi relative à l’activité audiovisuelle. Enfin, en matière de missions attribuées, on peut noter que l’ARAV veillera à la promotion et au rayonnement des langues et de la culture nationales.
Elle veillera également à la protection de l’environnement et à la préservation de la santé de la population. Mehdi Bsikri
Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication : «La télévision restera le jouet du pouvoir»
L’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, se montre sceptique face à l’ouverture du paysage médiatique. A l’en croire, la classe dirigeante algérienne n’est pas encore prête à accepter la présence de chaînes privées qui pourraient apporter une voix discordante.
«Les lois, c’est avant tout un état d’esprit. Il est nécessaire de se demander si ce texte de loi a été proposé parce qu’il représente une demande de la société civile algérienne, à cause de ce qui se passe dans le Monde arabe ou pour gagner du temps. Personnellement, je ne pense pas qu’il y ait une quelconque volonté d’ouvrir le secteur de l’audiovisuel», explique Abdelaziz Rahabi.
Les dirigeants actuels n’admettront pas, selon l’ancien ministre de la Communication, qu’un média leur demande des comptes. «Le président de la République considère la Télévision algérienne comme son propre jouet. Aussi, est-il essentiel qu’il se voit chaque jour dans la petite lucarne», commente-t-il.
En clair, et d’après M. Rahabi, même si la télévision est financée par le contribuable, elle est perçue par les dirigeants comme un outil au service du pouvoir. L’avant-projet de loi sur l’audiovisuel est, selon Abdelaziz Rahabi, une réponse à une conjoncture particulière : «Le pouvoir actuel ne prend pas les devants, il se contente de réagir à une situation donnée.» Pour lui, la mise en application de ce texte ne sera pas possible avant 2014.
«Parmi les techniques de rédaction des lois, il y a celle où l’on fait des lois très générales où il est important d’attendre les textes d’application», précise-t-il. Le manque d’ardeur des dirigeants politiques pour la création de chaînes privées est perceptible dans l’avant-projet de loi sur l’audiovisuel, notamment dans l’obligation de ne créer que des chaînes thématiques.
«Les Algériens ne feront que des chaînes d’information ou des chaînes de ‘‘feuilletons’’ qui passent en boucle, les chaînes généralistes demandent beaucoup plus de moyens», prédit M. Rahabi. Sur la crainte de voir de nouvelles chaînes faire de l’ombre au média public, il souligne : «Ce que nous faisons aujourd’hui, les pays européens l’ont fait il y a 30 ans. Mais ils ont pris le soin de consolider le média public.»
Abdelaziz Rahabi estime que le jour où l’on verra des efforts pour l’autonomie de la justice, on pourra espérer une ouverture du paysage médiatique.
Il se dit heureux de la présence de chaînes privées. «Elles ont démontré qu’il était possible de faire les choses autrement et que le régime ne vacillera pas si l’on tend librement le micro à la population», estime-t-il.
Il convient de souligner, par ailleurs, que tous nos efforts pour joindre le ministère de la Communication afin d’avoir de plus amples détails sur ce projet sont restés vains. Amel B.
N. B.*El Watan-02.04.2013.
*Réaction d’un internaute: *Retard mental quand tu nous tiens–La montagne qui accouche d’une souris… dans ce pays nous sommes toujours en retard d’une guerre ou de deux quelquefois… au lieu d’aller vers l’essentiel pour plus de professionalisme et rivaliser avec les autres pays en créativité, imagination, au lieu de mettre une stratégie de positionnement à tous les niveaux pour l’intérêt du pays , nous nous confinons dans un dispositif législatif obsolète ringard qui ne correspond à rien du tout à l’heure des TIC et des combinaisons tele radio internet à l’heure de l’occupation des espaces pour se frayer une place on se retrouve dans des schémas d’il y a 30 ans comme le précise Mr Rahabi il faut attendre 30 ans pour être en diapason avec ce qui se fait actuellement dans le monde.
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Séminaire sur l’audiovisuel algérien les 1er et 2 décembre 2012
C’est officiel, Hervé Bourges ouvrira le séminaire sur l’audiovisuel algérien les 1er et 2 décembre 2012. Sa venue est confirmée et validée par le ministère de la Communication. Et pourtant Hervé Bourges, n’a pas été associé aux préparatifs de ce séminaire. C’était Rachid Arhab, qui est actuellement membre du CSA français qui avait été consulté sur le dossier de l’audiovisuel et qui a été approché sur la préparation des textes de juridiction du futur Conseil supérieur de l’audiovisuel algérien. Hervé Bourges qui venait de quitter la présidence de l’Union de la presse francophone, était un expert en audiovisuel à la retraite. Mais c’était sans connaître la fidélité le respect des responsables algériens, qui ont découvert, à travers son dernier documentaire, l’Algérie à l’épreuve du pouvoir, un homme fidèle à l’histoire de l’Algérie. C’est donc le documentaire sur la politique algérienne qui remis en selle Hervé Bourges pour le remettre sur les traces de l’Algérie. Rachid Arhab a beau être né en Algérie, il a beau avoir la nationalité algérienne, il ne connaît pas l’évolution, l’histoire et la politique algérienne. Sur ce point, Hervé Bourges est plus Algérien que Rachid Arhab. En 1962, Bachir Boumaâza, lui avait même donné un surnom arabe Sadek (Le juste). Hervé Bourges travaillait à l’époque dans le cabinet du ministre de la Justice, Edmond Michelet, et s’occupait précisément des prisonniers algériens détenus à Fresnes. Bachir Boumaâza qui était le représentant des détenus du FLN dans les prisons françaises était son principal interlocuteur. C’est notamment lui qui a convaincu Hervé Bourges de venir travailler en Algérie après l’indépendance. Il a commencé comme conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque un certain… Abdelaziz Bouteflika, avant de rejoindre le palais présidentiel et bosser comme conseiller en communication de Ben Bella. Hervé Bourges était un pur produit des pieds rouges (les Français de gauche qui se sont déplacés en Algérie après l’indépendance pour l’aider à son développement). Il avait contribué avec son ancien ministre de la Justice, Edmond Michelet, à créer en 1963, sur la demande du général De Gaulle, l’Association France-Algérie. Ce dernier avait critiqué la dure répression menée par Maurice Papon contre le FLN et les Algériens de Paris. 50 ans après ces événements, Hervé Bourges et les rescapés de l’Association Algérie-France, reviennent à Alger pour aider le pays à construire son paysage audiovisuel. *Par Amira SOLTANE – Mercredi 28 Novembre 2012-L’Expression
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*effervescence particulière dans le scène audiovisuelle algérienne
La scène audiovisuelle algérienne vit ces derniers temps une effervescence particulière, entre rumeur de changement à la tête des entreprises audiovisuelles publiques et annonces explosives sur la commémoration du 50e anniversaire de l’indépendance. Mais sur le terrain les opérateurs privés et le ministre de la Communication s’activent pour la prochaine ouverture audiovisuelle. Les plus concernés sont essentiellement les producteurs privés algériens, qui avec leurs expériences et parfois leur talents ont plus d’expérience et d’axe pour meubler les nouveaux programmes des télés privées algériennes. Ainsi, deux producteurs viennent d’annoncer officiellement leur retrait de l’Entv.
Ces retraits interviennent après leur éjection de la grille des programmes de l’Entv en 2012. Une situation qui les a poussés à rejoindre celle des nouvelles télévisions privées. Le premier à avoir jeté l’éponge c’est Riad Rejdal, l’ancien patron d’Afkar Plus de Djillali Mehri, qui avait créé Vidéo 7, et a officiellement rejoint un groupe qui prépare le lancement en mars d’une nouvelle télévision privée El Djazaïria TV (l’Algérienne TV). Rejdal sera bientôt rejoint par Sofiane Dani qui produisait Dzaïr Show. Dani et Rejdal ont rejoint Algerian TV, suite à leur mise à l’écart de la grille 2011-2012 par la nouvelle commission de visionnage des programmes installés au 21, boulevard des Martyrs. Ces deux producteurs qui ont plus d’une dizaine d’années de présence et d’activité à l’Entv en tant que présentateur et producteur, ont refusé les offres de Nessma TV et n’ont répondu qu’aux appels des télés locales algériennes. Après plusieurs allers-retours au 21 boulevard des Martyrs pour tenter de vendre leurs émissions, ces producteurs ont choisi d’aller vers d’autres cieux, mais seulement après avoir reçu les garanties en conséquence. Même s’il existe encore des producteurs privés locaux qui continuent d’alimenter la grille des programmes pour 2012 de l’Entv comme c’est le cas de Farid Benmoussa dont l’émission Ahalil a été reconduite pour une saison à coups de 206 millions de centimes l’unité. Il y a également l’émission Fehama de Badivision qui a été reconduite, mais le contrat n’a pas été encore signé ou encore l’émission de jeu de SD box de Sid Ahmed Gnaoui, qui vient d’être acceptée, mais celui-ci n’a pas encore signé de contrat. Il reste que la menace sur le départ en masse des producteurs privés vers de nouvelles chaînes privées risquerait de créer un sérieux problème pour alimenter la grille des programmes en production nationale. Une grille qui a commencé le mois de janvier et qui risque de s’arrêter au mois de mai, avec les législatives, le Ramadhan, les Jeux olympiques et bien sûr l’été. Ceci au moment où Echourouk TV est en train d’affûter ses armes, puisqu’elle vient de se payer les services de Leïla Bouzidi, qui a quitté Al Arabya pour la télévision privée algérienne en prévision des élections et la conception d’une émission de télévision politique de qualité. Echourouk TV, qui commence à accueillir les producteurs professionnels pour produire ses émissions, a fait un autre recrutement de qualité, celui du producteur Yahia Mouzahem, dont les arriérés de Saad El Gatt n’ont pas été encore réglés et qui devient le premier directeur de production d’Echourouk TV. Pour les observateurs, l’Entv reste une télévision solide et puissante financièrement, mais si elle continue sur cette lancée, elle connaitra le même sort que la presse publique après l’ouverture médiatique en 90. (L’Expression-19.01.2012.)
*L’ENTV instaure un barème pour lutter contre la médiocrité
«Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur.» François de La Rochefoucauld
Après un Ramadhan très critiqué, l’ENTV vient d’instaurer un nouveau barème, qui vise à réduire la production exécutive et à encourager la production indépendante. C’est également, une façon de lutter contre la médiocrité et pousser le producteur à faire plus d’effort pour améliorer la qualité de leur produit pour le vendre. L’ENTV, qui vient de publier sur son site Internet le nouveau barème d’achat des productions (la dernière révision des barèmes remonte à 2007, du temps de HHC), a instauré des critères de qualité, pour éloigner ces pseudo-producteurs, qui ont inondé la grille télévisuelle, depuis quelques années. Hormis quelques producteurs, qui ont réussi à amasser assez d’argent et investir dans le matériel et les hommes, ils peuvent espérer résister et présenter un programme ou une production, en toute quiétude. Les autres qui n’ont pas encore acquis les moyens et qui ont investi dans les logements et les restaurants, ne peuvent plus compter sur les avances de l’ENTV, pour faire leurs productions. Dans sa présentation du barème, l’ENTV a indiqué que ce barème aspire à un rééquilibrage entre les différentes formules de partenariat, en particulier entre la production exécutive et la cession des droits. La révision du barème a également permis d’élargir la gamme des genres et des formats des programmes, qui passe de 12 à 23 genres. Chaque genre a son barème avec trois critères de sélection: «très bon» «bon» et «acceptable». L’ENTV place la barre assez haut et tout programme qui n’obtient pas une note supérieure à 50 sera disqualifié. Curieusement, l’offre commerciale la plus haute dans ce barème a été le dessin animé. Un genre quasiment absent des productions audiovisuelles algériennes, tant le coût est très élevé. Ainsi, pour le feuilleton, l’ENTV a fixé une offre entre 15.000 DA et 35.000 DA la minute, ce qui nous donnerait pour un feuilleton de 30 épisodes de 25 mn plus de 26 millions de dinars. Pour le film, l’ENTV a fixé un barème entre 60.000 DA et 80.000 DA. Pour un film de 90mn, cela donne environ 7 millions dinars. En ce qui concerne la comédie musicale, le montant est fixé entre 40.000 DA et 60.000 DA la minute. Ce qui nous fait pour un film de 90mn environ 5 millions de dinars. On est loin des 8 milliards offerts pour le feuilleton Essaha. Pour le sitcom, l’offre des nouveaux barèmes ne plaira pas aux habitués, puisque cela varie de 5000 DA à 25.000 DA la minute, ce qui donne environ 13 millions de dinars. On est loin des milliards offerts pour Djemai family. S’agissant de la dramatique TV, cela varie entre 5000 à 25.000 DA la minute, ce qui nous donne pour un film dramatique de 90 mn seulement 22 millions de dinars. Enfin, le documentaire, le parent pauvre de la Télévision nationale, il est proposé entre 10.000 et 30.000 DA la minute, ce qui nous donne un budget de 1,5 million de dinars. On se demande maintenant pourquoi la télévision ou le service public n’ont pas appliqué ce barème depuis des années, ça aurait permis d’améliorer la qualité de l’ENTV et surtout de faire économiser à l’ENTV, des milliards. Par
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