Les gens de la presse
*Zoheir Ihadaden : Du maquis au journalisme
Parmi les hommages qui lui ont été rendus, celui qui l’a visiblement le plus marqué émane de ses amis de Béjaïa, sa région, en l’occurrence l’association de Djamil Aïssani qui lui a adressé un message plein de tendresse, non seulement en sa qualité d’homme de culture dont le parcours au sein du mouvement national et l’université est édifiant, mais aussi en tant qu’initiateur du Musée de l’eau à Toudja, le fief de ses ancêtres.
L’idée de ce musée, pour le moins originale, est une nouveauté de par le monde, et c’est ce qui donne encore davantage de relief à cette louable initiative.Invité par le Haut conseil islamique, Zoheir Ihadaden, médersien, a été aussi honoré par les siens, ces anciens de la médersa majoritaires dans la salle de conférences et dont le président de l’association, Aït Belkacem Mourad, s’est fendu d’un vibrant hommage, émouvant qui n’a pas laissé insensible Zoheir lui-même. «Issu d’une famille de lettrés, son frère Abdelhafid était un grand spécialiste du nucléaire dans les années cinquante, Zoheir s’est impliqué tôt dans la politique aux côtés d’El Hachemi Tidjani, Tayeb Thaâlibi, Bensalem. A Résistance Algérienne puis à El Moudjahid, il a œuvré avec la persévérance de l’artisan et la finesse de l’artiste.Nourri à la source de la médersa, Zoheir a su puiser dans l’authenticité pour magnifier les belles valeurs de notre société. Il a su transmettre ses connaissances avec beaucoup de pédagogie.» Cet enfant de la fière tribu des Beni Oughlis a eu un parcours impressionnant qui témoigne de la détermination et de la vigueur de cet homme peu imposant par la carrure, aux yeux bleus et à la réserve légendaire qui; malgré les vicissitudes de la vie et ses vents contraires, reste optimiste pour l’avenir des générations montantes… Né en 1929 à Sidi Aïch, Zoheir a rejoint Béjaïa en1942 qu’il quitte pour Constantine en1946. En 1949, il est à Alger pour suivre des études supérieures.Emprisonné à plusieurs reprises, Zoheir affiche clairement ses positions politiques et s’implique dans la lutte armée alors qu’il était étudiant. Il intègre la rédaction d’El Moudjahid dans la clandestinité dès 1957. Sa vocation de chercheur et de journaliste l’imposera comme un des spécialistes de la communication au lendemain de l’indépendance où il occupera des postes importants au ministère de la Culture en étant le premier directeur de l’Ecole supérieure de journalisme. A ce titre, il est à l’origine de la formation d’un grand nombre de cadres dans ce domaine. Zoheir est l’auteur de plusieurs ouvrages liés à ce volet. Son parcours riche et varié a été passé en revue par des témoins comme Bouchaib, Lamine Bechichi, Tahar Gaïd. Une seule zone d’ombre. Dommage que l’organisateur n’ait pas donné la parole au principal concerné qui avait sûrement des choses à dire, ne serait-ce que remercier ceux qui avaient pensé à lui. (El Watan-30.06.2011.)
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«La fonction de journaliste existe parce que la démocratie a besoin de vérités et d’informations fiables »
Edwy Plenel, l’ancien directeur de la rédaction du journal français Le Monde et cofondateur du journal on line Mediapart, face aux étudiants de de l’Ecole Nationale Supérieure de journalisme et des sciences de l’information-Alger…
« L’Algérie a fait de moi ce que je suis »
Il a dédié le prix Omar Ourtilani que lui a attribué le journal Al Khabar, à «l’amitié algéro-française».
L’ancien directeur de la rédaction du journal français Le Monde et cofondateur du journal on line Mediapart a séduit hier, lors d’une conférence-débat qu’il a animé à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (Ensjsi). Devant un auditoire majoritairement composé de jeunes étudiants en journalisme, Edwy Plenel a étalé ses talents de pédagogue pour exposer la fonction de journaliste et sa mission première au sein de la société. «La fonction de journaliste existe parce que la démocratie a besoin de vérités factuelles c’est-à-dire d’informations fiables: comment voter, choisir, militer s’engager etc…», a indiqué M.Plenel récusant l’idée selon laquelle le journalisme c’est d’abord l’opinion, le jugement, le point de vue, le commentaire, l’éditorial et la chronique.
L’éternel sourire au coin de la moustache, le regard vif et alerte, Edwy Plenel va léger, ironique, mais impitoyable quand il s’agit des règles fondamentales qui guident la pratique de son métier, car il appartient à cette génération de journalistes chez qui la notion de rigueur et de sérieux ne sont pas encore devenus du folklore. Pour lui, le journaliste n’a qu’une seule compétence, celle de rapporter des vérités factuelles. Cette fonction essentielle le situe au coeur du jeu démocratique.
«Entendons-nous bien», dit-il, «il ne s’agit pas de rapporter des vérités absolues, mais toutes les petites vérités de fait sans lesquelles il ne saurait y avoir de monde commun. Toutes les vérités concrètes, momentanées, précises et circonscrites dont la production renvoie à l’artisanat du métier: chercher, trouver sourcer, vérifier recouper, contextualiser et historiciser…» Evidemment, ces vérités suscitent en retour des vérités d’opinion et d’analyse qui tissent les mailles d’une conversation démocratique. Soigneux, précautionneux, maniaque du détail et de la précision.
«Notre première discipline envers le citoyen est la vérification», insiste-t-il et rappelle à son auditoire que «notre métier de journaliste nécessite que nous soyons exigeants envers nous-mêmes car cette liberté que nous revendiquons ne nous appartient pas: elle est au service d’un idéal qui nous dépasse, la Démocratie». Modeste, simple et affable, Edwy Plenel est un journaliste qui dérange et gêne dans son pays. Planté au coeur du journalisme français comme une flèche de bois précieux, il revendique avec joie et honneur son statut de chien de garde. S’il ne porte pas sur son front la mention chien méchant, il rappelle cette évidence selon laquelle «un chien de garde n’est pas toujours sympathique. Il peut avoir de la bave à la gueule, montrer les crocs, aboyer jusqu’à réveiller tout le quartier», avertit-il avant de lâcher la terrible sentence: «Mais c’est préférable au silence, au grand sommeil.»
Passionné, M.Plenel capte son auditoire par sa sincérité. Interpellé sur l’Algérie où il a fait ses études secondaires et entamé son cycle universitaire, il rappelle que «par son courage, sa détermination et ses souffrances, l’Algérie a fait de moi ce que je suis». Il ajoute: «Il y a une partie de la France qui croit à tout cela. Il n’ y a pas que les Gérard Languet et des Le Pen». C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idées qu’il a dédié le prix Omar Ourtilani que lui a attribué le journal Al Khabar, l’avant- veille, à «l’amitié algéro-française». Si l’essentiel de sa conférence a porté sur la fonction sociale du journaliste, M. Plenel a consacré une partie de son intervention à la révolution médiatique qui se met en place. Cela inquiète-t-il le journaliste Plenel? «Au contraire, c’est une bonne nouvelle», rétorque-t-il, lui le fondateur de Médiapart. Il jubile avec l’événement du média individuel, personnel et participatif. «En détrônant le journaliste du commentaire, c’est une invitation à revenir à l’essence du métier: l’information, l’enquête et l’investigation, le terrain», souligne-t-il avant d’affirmer que Médiapart est un laboratoire, un atelier d’expérimentation, mais dont le chiffre d’affaires est de 6 millions d’euros pour cette année 2012. *L’Expression-10.11.2012.
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*Nadjia Bouzeghrane (El Watan), 40 ans de journalisme et de gentillesse
*Photo: Nadjia Bouzeghrane à gauche, elle est rédactrice en chef du bureau parisien
C’était le 15 janvier 1974 et notre consœur Nadjia Bouzeghrane sortait fraîchement émoulue de la préstigieuse école de journalisme d’Alger (rue Jacques Cartier) pour venir épouser (c’est le mot) une vocation à laquelle elle restera fidèle quatre décennies sans discontinuité. Elle est aujourd’hui une des doyennes, sinon la seule, des journalistes femmes algériennes encore en activité. Versée dans l’unique quotidien francophone de l’époque, El Moudjahid, elle sera bercée par l’accueil chaleureux de ses confrères de la rédaction (dont certains occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans la presse publique et privée) et, il faut le dire, endurera, au début, le scepticisme machiste de son directeur de l’époque, Nour Eddine Naït Mazi, qui ne lui prédisait pas une grande carrière (tout comme il le fera plus tard pour le quotidien El Watan naissant à qui il ne destinait pas plus de trois mois d’existence…), Nadjia allait se révéler, petit à petit, une grande plume au sein de la rubrique des informations internationales. Peu avant les événements d’Octobre 1988, elle militera avec ses congénères au sein du Mouvement des journalistes algériens (MJA) avant d’aller fonder, le 8 octobre 1990 en compagnie de 19 de ses collègues, le quotidien indépendant El Watan. Dès le début, le labeur au sein de ce nouveau-né était dur et Nadjia se pliait à la tâche de 8h à 20h, allant sur le terrain à la rencontre de l’Algérie profonde, et affrontant, avec courage, le bouleversement chaotique qu’a connu la scène politique et sécuritaire nationale. En parallèle à son travail de journaliste de terrain et à ses innombrables reportages remarquables, elle se fera l’écho des associations féministes pour promouvoir la condition de la femme algérienne durement éprouvée par la prédominance de l’islamisme au début des années 1990. C’était à l’orée de la décennie noire avec toute la tragédie éprouvée par la corporation qui a perdu, assassinés, plus de 70 journalistes.
Forcée à l’exil
Habitant un quartier populaire de la capitale et sur insistance de ses proches et de ses voisins, elle a dû se résoudre à fuir les groupes terroristes qui sévissaient alors à Alger et ailleurs. Au milieu de l’année 1993, elle s’installa donc, avec beaucoup de difficultés, en France d’où elle donnera corps et dirigera jusqu’à aujourd’hui le bureau d’El Watan à Paris. Très introduite dans le cercle fermé des correspondants des journaux étrangers établis dans la capitale française, elle sera quotidiennement sollicitée par ceux-ci, au cours de cette période, pour informer de la situation intérieure nationale et de ses enjeux, les journalistes mondiaux ayant des difficultés, notamment à cause de la situation sécuritaire, pour se rendre en Algérie, en appelaient à ses informations et ses analyses.
Par son inlassable activité au sein du mouvement associatif français émigré et international, des institutions officielles locales, des représentations des ONG et des cercles intellectuels, elle est considérée dans l’Hexagone comme une référence représentative du journalisme algérien. Affable, d’une gentillesse et d’une générosité à toute épreuve, son mérite immense n’a d’égal que sa modestie. Elle se serait en effet opposée à cet écrit si elle l’avait su, préférant sans doute se fondre dans l’anonymat de sa signature à la fin d’un de ses milliers articles écrits au cours d’une riche carrière que d’être mise à la lumière de cette édition.
Ses collègues et membres fondateurs d’El Watan, comme elle, ont tenu à lui rendre cet hommage au moment où elle pénètre la classe des quarantenaires du journalisme à El Watan (Tayeb Belghiche, Merad Abderrezak, Ali Bahmane), Elle lancera certainement, après sa surprise d’avoir vu sa photo au beau milieu de cette page 28, un sourire sympathique vers les presques quarantenaires que sont les Omar Belhouchet, Omar Kharoum, Hamid Tahri, Yazid Ouahib, Mohamed Mazari (Maz)… Comme elle ne manquera pas d’avoir un œil compatissant envers les non encore retraitables de ses associés que sont les Omar Berbiche, Mohammed Larbi, Mohamed Tahar Messaoudi et Ali Guissem (entre 32 et 36 ans de journalisme actif permanent).
Encore et toujours en activité, Nadjia Bouzeghrane s’applique à elle-même ce postulat qu’elle n’a cessé de ressasser : «On ne peut épouser le journalisme pour un temps, on est journaliste pour toujours jusqu’à ce que la mort nous sépare.» *El Watan-18.01.2014
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Mort d’Erik Izraelewicz, directeur des rédactions du « Monde »
Erik Izraelewicz, directeur du Monde, est mort mardi 27 novembre à l’âge de 58 ans. Diplômé de HEC et du Centre de formation des journalistes (CFJ, à Paris), il avait commencé sa carrière comme journaliste économique à l’hebdomadaire L’Usine nouvelle. En 1981, il intègre le bimensuel L’Expansion, puis participe en 1985 à la création de La Tribune de l’économie.
Erik Izraelewicz fait ses débuts au Monde en avril 1986, comme journaliste au service économie, chargé des banques, des assurances et de la conjoncture financière française. En décembre 1988, il est nommé chef adjoint du service. Il en prend la tête en septembre 1989. En 1991, il est nommé éditorialiste économique. Il part ensuite pour New York, pendant un an, de fin 1993 à 1994, en qualité de correspondant. En 1996, il est nommé rédacteur en chef. Il quitte le journal en janvier 2000 pour rejoindre le quotidien économique Les Echos comme rédacteur en chef et éditorialiste, chargé de développer la rubrique Idées.
Il en devient le directeur adjoint de la rédaction en 2004, puis le directeur de la rédaction en 2007. Il quitte le quotidien en février 2008 pour rejoindre La Tribune. Il en partira en juillet 2010, à la suite du départ d’Alain Weill. Erik Izraelewicz est nommé directeur du Monde, directeur des rédactions en février 2011. Il est également membre du directoire du Groupe Le Monde.
Erik Izraelewicz est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier, L’Arrogance chinoise, est paru en février 2011 chez Grasset. *Le Monde.fr | 27.11.2012
*Un message du directoire aux salariés du Groupe Le Monde
« Aujourd’hui est une triste journée pour le Monde.
Pris d’un malaise au journal, Erik a été hospitalisé en fin d’après-midi à l’hôpital de la Salpêtrière. En dépit des premiers soins qui lui ont été prodigués au journal, puis de l’intervention du corps médical, Erik est mort en tout début de soirée.
C’est pour nous tous, pour le journal, pour notre collectivité et plus largement pour la profession, une très grande perte.
Erik faisait partie de ces rares professionnels qui savaient allier professionnalisme, talent, indépendance et rigueur. En plus de toutes ses qualités, il avait une rare capacité d’écoute et un sens de l’humour qui rendait notre quotidien plus léger. C’est aujourd’hui un ami que nous perdons.
En cette heure triste, je souhaitais partager avec vous ce chagrin. »
Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde
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*Le journaliste Abdou Benziane est mort
Abdou Benziane, (Abdou B) journaliste et ancien directeur de la télévision algérienne aux débuts des années 90 s’est éteint dans la nuit de vendredi à samedi (31.12.2011.) à l’hopital Mustapha d’Alger. Le défunt, âgé de 67 ans, a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse composée de sa famille, ses anciens amis et collègues ainsi que des directeurs de journaux et plusieurs journalistes de la presse écrite et audiovisuelle.
Etaient également présents à l’enterrement du défunt, les ministres de la Communication, Nacer Mehal, de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, l’ancien directeur de l’ENTV, Hamraoui Habib Chawki, l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, le directeur général de la protection civile, Mustapha Lahbiri ainsi que des représentants de partis politiques, notamment le FLN.
Né le 12 aôut 1944 à Barika dans la wilaya de Batna, Abdou B. est l’un des diplômés de la première promotion de l’Institut national de journalisme d’Alger dans les années soixante.
Le défunt, qui a fait ses premiers pas de journaliste à la revue «El Djeich», a dirigé dans les années 80, en tant que rédacteur en chef, la revue «Les 2 écrans», un périodique consacré au cinéma et à la télévision. Il a, par ailleurs, travaillé à l’hebdomadaire «Révolution africaine».L’homme, par son professionnalisme et son savoir-faire, a su redonner à la télé algérienne, durant ses deux passages à la tête de l’ENTV (1990-1991 et 1993-1994), une image d’une télévision professionnelle respectée du public.
En 2003, il a été chargé du dossier de l’audiovisuel pour la manifestation «Année de l’Algérie en France». Plus récemment, le défunt était surtout connu pour ses écrits au Quotidien d’Oran et sa chronique hebdomadaire« le Dit du jeudi » était appréciée par de nombreux lecteurs.
Abdou Benziane est décédé, samedi dernier, à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger où il était hospitalisé à la suite d’un malaise cardiaque, survenu jeudi, alors qu’il assistait aux assises sur le développement local organisées par le CNES, pour lequel il était consultant. (Quotidien d’Oran-02.01.2012.)
**Un grand professionnel qui s’en va
Le journaliste épris de télé et de cinéma est parti trop tôt, sans assister à l’ouverture du paysage audiovisuel.
«Il avait fait une grande télé.» Cette phrase de reconnaissance résume tout le parcours professionnel de Abdou Benziane. C’était aussi le témoignage unanime délivré hier par ses collègues lors de la cérémonie d’inhumation qui a eu lieu à Sidi Yahia au milieu d’une immense foule d’amis venus lui rendre un dernier hommage. Des proches, des enseignants, des hommes de culture, des analystes des médias mais aussi des dirigeants et des travailleurs de plusieurs journaux n’ont pas hésité à faire le déplacement en signe de reconnaissance de celui qui a toujours défendu la liberté d’expression sur les
2 écrans. Mouloud Hamrouche sous l’ère duquel Abdou a exercé ses fonctions en tant que directeur général de l’Entv, était parmi les présents tout comme Mokdad Sifi. D’anciens ministres de l’Information comme Lamine Bechichi et Hamraoui Habib Chawki sont aussi venus assister à la cérémonie d’adieu.
Tous les présents disaient que l’homme ne tolérait pas la médiocrité. Il annonçait lui-même que c’était à sa demande qu’il était déchargé de ses fonctions. Il racontait des bribes de son bref passage à la tête de l’Entv, citadelle du pouvoir et du parti unique. Il avait proposé que les réceptions officielles ne devraient plus faire l’ouverture du Journal télévisé de 20 heures. Son idée était contrée par une vague de protestation y compris parmi les journalistes. C’est sûr que le formatage avait fait des ravages. Mais il a continué à travers ses nombreux articles dans la presse nationale à défendre une certaine idée de la presse. C’est vrai qu’il connaissait bien le secteur de la communication pour y avoir travaillé avec des réalisateurs et pour avoir dirigé
Les 2 écrans qui s’intéressait à la fois à l’actualité du cinéma et de la télévision. La maladie l’a contraint à quitter la scène. En 1991, Benziane a subi une opération à coeur ouvert. Le journaliste, plus connu sous le nom de Abdou B., est décédé samedi matin au CHU Mustapha-Pacha, à Alger, suite à un malaise cardiaque. Il est né le 12 août 1944 à Barika (Batna). Il est l’un des diplômés de la première promotion de l’Institut national de journalisme d’Alger dans les années soixante. Abdou a fait ses premiers pas de journaliste à la revue El Djeïch avant de diriger dans les années 1980, en tant que rédacteur en chef de la revue Les 2 écrans comme il a travaillé à l’hebdomadaire Révolution africaine. Il a été nommé à deux reprises directeur général de l’Entv (1990-1991 et 1993-1994). En 2003, il a été chargé du dossier de l’audiovisuel, lors de la manifestation «Année de l’Algérie en France». Il a dautre part occupé le poste de consultant auprès du Conseil national économique et social lors des Assises nationales sur le développement local. Ses charges ne l’ont jamais empêché de collaborer dans de nombreux journaux nationaux, particulièrement La Tribune et le Quotidien d’Oran où il était chroniqueur. Il avait également dirigé les publications du Groupe Sud Méditerranée. Aussitôt après l’annonce de la disparition du journaliste, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, qui était présent à la cérémonie des funérailles, lui a rendu hommage voyant en lui un homme qui a mené un combat au quotidien dans la lignée d’une Algérie plurielle et démocratique. Le ministre a indiqué que le défunt talentueux journaliste et dirigeant mobilisateur, défenseur des causes justes et avocat de la liberté d’expression, ne s’est jamais départi d’une posture patriotique pour inscrire son combat au quotidien dans la lignée d’une Algérie plurielle et démocratique. D’ailleurs, le défunt était même pressenti pour présider aux destinées d’une chaîne de télévision privée dès que la nouvelle de l’ouverture du paysage audiovisuel était rendue officielle. Amar Bekhouche, ancien directeur de l’information à l’Entv, se souvient que Abdou a lancé pour la première fois de son histoire des débats politiques en direct, telle l’émission «Face à la presse». (L’Expression-02.01.2012.)
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*Décès du journaliste Khaled Djender
Le journaliste, Khaled Djender, est décédé jeudi à Alger, suite à un malaise, a-t-on appris auprès de ses proches. Le défunt sera inhumé vendredi au cimentière d’El-Alia à Alger. Né en 1942, Khaled Djender, a été l’un des premiers journalistes en Algérie.
Il a travaillé notamment aux quotidiens « Alger-Ce soir » au lendemain de l’indépendance, et « El-Moudjahid » durant les années 1960, avant de rejoindre l’agence Algérie presse service (APS) dans les années 1970.
M. Djender était spécialiste des grandes questions internationales et chargé de dossiers qui marquaient la scène internationale. Il était, également, correspondant de l’APS à Addis Abeba durant les années 1980. A son retour à Alger il s’occupait du service des synthèses à l’agence.(Aps)*jeudi 07/08/2014 | 19:16
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**Interview**
** Ahmed Bessol. Doyen des journalistes sportifs et écrivain
*ex-journaliste au quotidien « La République » d’Oran…aux côtés des… Niar…Rezzoug Bachir…Benhammadi…Bouchane…Maazouz…Néhili…Kaouche…Abbassa…Medjadji…Kharroubi…Arab, caricaturiste…Hankour, caricaturiste…Taouche Benaouda…Khabatou…Aouane…et tant d’autres pionniers de la jeune presse algérienne dont les écrits à l’époque faisaient le tour du monde par agences de presse interposées…à cause de leur audace et des prises de positions courageuses…***
Celui qui possède un des meilleurs itinéraires, dont peut rêver un acteur du football algérien et africain de ces quarante dernières années, est sans conteste Ahmed Bessol (AB. Lahouari). De passage à Alger, il parle de son vécu de journaliste sportif et d’historien. Il en parle avec enthousiasme et surtout son franc-parler habituel.
- On raconte souvent aux jeunes journalistes sportifs une de vos boutades, alors que vous étiez le patron du service des sports de l’APS : «Je vis toujours dans l’angoisse d’entendre un arbitre me dire : c’est quoi la loi du jeu numéro…»
Oui, je me souviens. Je lançais cette boutade à ceux qui embrassaient la profession et qui s’amusaient à juger et à commenter les prestations d’un arbitre dès leur premier article. Malgré le fait d’avoir remporté le premier concours du jeune footballeur où il fallait bûcher les lois du jeu, d’avoir été international junior et d’avoir porté, à Oran, le maillot du Mouloudia, de l’ASM et du RCGO, je m’évitais souvent de porter des jugements sur l’arbitrage.
- Mais des arbitres font aujourd’hui l’actualité et sont plombés par les médias qui rapportent des faits de corruption…
Ce que j’ai lu est sidérant, mais guère surprenant. Les arbitres sont le produit de la société dans laquelle ils vivent. Le monde du football a tourné le dos à l’éthique sportive et nous perdons de plus en plus de crédibilité sur le plan international. Les accusations du président de Annaba sur deux juges de touche (il a averti, sans résultat, la Ligue nationale et la FAF d’une tentative de corruption, ndlr) sont terribles. C’est bizarre que l’on ait vite tourné la page. Comme on a tourné celle de notre humiliante défaite contre le Maroc (0-4) pour nous orienter vers l’arrivée d’un nouveau messie : Vahid Halilhodzic. C’est de la Com’ primaire et beaucoup de monde y a mordu.
- Justement, comment jugez-vous la situation actuelle du football algérien ?
Scandaleuse et catastrophique. Le football algérien demande de la disponibilité. Je dis bien de la disponibilité. La plaie de notre football se trouve dans le cumul des mandats. Ce n’est pas au ministère de la Jeunesse et des Sports de jouer au pompier et de résoudre (avec succès du reste) tous les problèmes qui ont surgi au cours de la saison passée au niveau des clubs.
- Avez-vous des regrets ?
Des regrets dans ma vie professionnelle non, mais dans le monde du football oui. Le grand regret est de me rendre compte que le bénévolat n’existe plus. Le football est l’otage de gens qui n’ont rien à voir avec la discipline. Heureusement qu’il existe encore des hommes, comme au Mouloudia d’Oran, qui se battent pour que le club échappe aux opportunistes.
- Revenons à Ahmed Bessol. Que fait-il actuellement. Quels sont ses projets ?
Je vais faire dans le minimum durant les six prochains mois après avoir terminé deux ouvrages qui seront édités à l’étranger pour le 50e anniversaire. Le premier est un dictionnaire du football algérien et le second retrace l’histoire de la Coupe d’Afrique du Nord (1930-1956). Ce sera aussi un documentaire. J’y travaille depuis 2000 et j’ai emmagasiné des heures d’entretiens – images avec les stars nord-africaines de l’époque. Un vrai bonheur d’avoir rencontré des footballeurs de légende aussi brillants qu’affables comme Mario Zatelli, Abderahmane Mahjoub, Boudjlal dit Tchingo, Lisou de Villeneuve, Smaïl Khabatou, Kader Firoud, Just Fontaine… Des noms qui ne disent rien aux générations de l’indépendance, mais qui ont marqué le football nord-africain.
- Vous sentez-vous beaucoup plus journaliste qu’historien ?
Je suis et resterai journaliste. Plus de quarante ans de métier avec quatre Coupes du monde et plus d’une dizaine de Coupes d’Afrique des nations, sans compter plusieurs grands événements comme les JO et les Jeux méditerranéens… Avec le poids de l’âge, je n’ai plus le souffle (rires) pour courir derrière un joueur et décrocher un entretien. C’est dire que pour les années à venir, je vais m’appuyer sur mon expérience pour explorer le côté histoire du football.
- Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération de journalistes sportifs algériens ?
Ils ont de l’audace, mais leur naïveté fait croire à un manque de professionnalisme dans le traitement de l’information. Ils se sont spécialisés dans le genre «fouille-merde» et ne font pas dans le commentaire pour soutenir ou rejeter une idée, une politique. Il appartient aux anciens de les encadrer et aux patrons de presse de dégager un budget pour le consacrer à la formation et au perfectionnement. (El Watan-22.07.2011.)
- Au fait, joyeux anniversaire !
C’est gentil. Merci à toute l’équipe d’El Watan Week-end.
Bio express :
Ahmed Bessol (AB. Lahouari) Journaliste – historien
-1995 – 2011 : Canal +, L’Equipe.fr (foot-africain et maghrébin)
-1969 -1994 : journaliste à la République et à l’APS
-1974 : première couverture de la CAN au Caire
-1976 : président de la Fédération algérienne de tennis de table
-1980 : porte-parole de la Fédération algérienne de football
-1989 : membre élu du bureau fédéral
-1990 : initiateur de l’Association des présidents de club (ANCF) avec Ali Tihanouti, Aït Igrine, Mana et Rachid Haraïgue.
-1992 : membre élu du Conseil fédéral.
-Ouvrage à partir de 1982 : Scandale d’El Molinon ; Les Internationaux algériens ; 25 ans avec les Verts, Les 100 étoiles du football algérien, Kora, Le Guide maghrébin…
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