Qui est derrière Al Jazeera

**Les dérives de  la chaîne Al Jazeera

 En présentant les généraux de l’OTAN et ceux qui bombardent et tuent les Libyens comme des « libérateurs »,

Al Jazeera  a perdu toute crédibilité auprès des opinions arabes et dans beaucoup de pays à travers le monde…

Y a-t-il double jeu ou trahison d'Al Djazeera?

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**La chaine qatarie en difficulté

*La chaîne de télévision Al-Jazeera annonce 1.200 licenciements

La chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera est en crise. La chaîne d’information en continu a annoncé la suppression de 500 postes d’emploi dans les prochains jours. Un chiffre qui s’ajoute aux 700 autres salariés de la version américaine qui va fermer définitivement ses portes dans un mois. Plus de 300 postes vont être supprimés dans le seul siège de la chaîne, à Doha (Qatar). Cela va réduire le nombre d’employés d’Al Jazeera de 5200 à 4000.

Le chantage d'Al Jazeera

Dans un communiqué diffusé hier, la chaîne d’information a annoncé que sa direction avait décidé de supprimer «environ 500 postes à travers le monde, dont une majorité au Qatar». Le communiqué n’évoque pas la fermeture de la branche américaine de la chaîne qui a fait trembler tous les pays du monde ces 20 dernières années. Si pour le directeur général du réseau Al Jazeera, l’Algérien Mostefa Souag, la décision de réduire les effectifs répond à l’impératif «d’optimiser» la productivité et «faire évoluer le travail (de la chaîne) afin qu’elle conserve une position de leader», il est difficile de ne pas voir derrière cette décision la chute des prix du pétrole.

Car, derrière la puissance de la chaîne qui dispose de 80 bureaux à travers le monde, il y a les pétrodollars de l’émirat du Qatar qui, en temps d’aisance financière, dépensait sans compter.

En plus de la chute des cours du pétrole qui oblige Doha à faire des économies, Al Jazeera doit faire face à l’émergence, dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, de nouvelles chaînes d’information en continu qui grignotent l’audience de la chaîne de la famille Al Thani.

La chaîne, devenue tellement puissante qu’elle failli être bombardée à plusieurs reprises par l’armée américaine, a donc perdu de son aura. Et la multiplication des chaînes et des secteurs d’activité (notamment la création d’une chaîne en anglais et des chaînes sportives) n’a pas réussi à faire garder à Al Jazeera sa place de leader incontestable dans le paysage audiovisuel arabophone.

Fondée en 1996 avec des capitaux officiellement privés – alors qu’elle est financée par le palais – Al Jazeera a réussi à s’imposer comme un média de référence dans le monde entier. Mais sa propension à soutenir les mouvements intégristes, comme c’était le cas pour l’Algérie, a fini par agacer beaucoup de pays. Même les Etats-Unis, où la liberté d’expression atteint des niveaux importants, ont pensé à attaquer militairement la chaîne qui donnait la parole aux chefs terroristes d’Al Qaîda.

Lors des Printemps arabes, la chaîne qatarie a accompagné tous les mouvements d’opposition. Les islamistes ont toujours la priorité… *Ali Boukhlef / el watan/ lundi 28 mars 2016

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*Les morts des uns et ceux des autres! 

 ou «L’ÉTHIQUE» À GÉOMÉTRIE VARIABLE D’AL JAZEERA

Les Algériens se sont réveillés hier matin avec la gueule de bois. En effet, les explications données par la chaîne qatarie Al Jazeera sur les raisons qui l’ont poussée à ne pas diffuser le montage vidéo, dont elle avait été destinataire, des tueries commises en France par Mohamed Merah, ont scandalisé. «Conformément à son code de l’éthique et compte tenu du fait que les vidéos n’ajoutent aucune information qui ne soit pas déjà du domaine public, Al Jazeera ne diffusera pas leurs contenus», a expliqué dans un bref communiqué un porte-parole de la chaîne qatarie. Selon le communiqué, les vidéos intitulées Al-Qaïda attaque la France, reçues par le bureau de la chaîne à Paris, avaient été remises à la police française. «Déontologiquement parlant, on a vu qu’il n’y a pas d’info, que cela touchait au respect des morts, des victimes. C’est tout», a déclaré le chef du bureau de Paris d’Al Jazeera, Zied Tarrouche. Ce communiqué a le moins que l’on puisse dire écoeuré la rue algérienne, qui n’est pas pour la diffusion de ces images loin s’en faut, mais bien contre la manière avec laquelle la chaîne satellitaire qatarie agit. De fait, ce genre d’images est fortement dénoncé par la population qui a eu son lot d’attentats terroristes. Aussi, c’est «l’éthique» aux deux poids, deux mesures de la chaîne qatarie qui a scandalisé les Algériens. La valeur de l’être humain diffère-t-elle d’une personne à une autre? Les victimes de Merah ont-elles plus de valeur que les victimes des terroristes islamistes en Algérie? C’est en tout cas ce que le communiqué d’Al Jazeera laisse sous-entendre, quand cette chaîne avait diffusé à satiété les images des maquis terroristes du GIA, glorifiant quasiment les assassinats des Algériens par ces groupes terroristes islamistes. En effet, comment expliquer que cette chaîne qui n’a pas, donc, hésité à diffuser pendant des années les vidéos les plus macabres des attentats et massacres terroristes perpétrés en Algérie – Al Jazeera est même devenue le média par excellence de la propagande des terroristes islamistes en Algérie qui lui envoyaient directement des images des attentats menés contre la population – se découvre soudain des scrupules vis-à-vis de la vie humaine? Pis! Cette chaîne qui parle maintenant d’éthique journalistique et de respect des victimes, n’a pas éprouvé une telle réserve quand elle avait osé publier un sondage sur son site Internet, en posant la honteuse question: «Êtes-vous en faveur des attentats d’Al Qaîda en Algérie?» La réponse comportait tout simplement un «oui» et un «non». A en croire les résultats, 54% des sondés affirmaient (?) «soutenir les actions terroristes en Algérie». Ce qui confirme encore une fois la responsabilité de cette chaîne dans la propagande terroriste et son rôle de porte-parole du Gspc et d’Al Qaîda, un rôle qu’elle qualifiait de «simple diffusion d’informations». Mais cette fois-ci, «la simple diffusion d’informations» est miraculeusement devenue que «les vidéos n’ajoutent aucune information qui ne soit pas déjà du domaine public»… Le canal de la terreur, s’est transformé d’un seul coup en une chaîne des plus «respectueuses» de la déontologie et qui ne fait pas dans «le sensationnel». Wawe! On se serait dit soulagé et content que cette «chaîne» se soit calmée si on ne savait pas ce qui se cache derrière cette volte-face. C’est tout simplement une question d’intérêt. Les enjeux du Qatar en France sont énormes. Les investissements du petit Emirat dans l’Hexagone sont trop gros pour que cette chaîne se permette le luxe de froisser ses partenaires français, surtout après les menaces du président Nicolas Sarkozy. Al Jazeera reste néamoins une chaîne de propagande terroriste…! Le fait est que les attentats terroristes perpétrés en Algérie ne sont pas les seuls qu’ Al Jazeera ait diffusé. La preuve en est les images des corps des enfants déchiquetés de Ghaza, ceux d’otages de terroristes, égorgés, les attentats contre des appelés algériens dans le maquis, l’exécution de Saddam Hussein, Ben Laden jeté à la mer, El Gueddafi lynché puis exposé comme une bête pendant des jours sur un matelas crasseux à même le sol… Cela n’a en rien, éveillé la «conscience», «éthique», de la chaîne qatarie. Et pour cause, les images de ces victimes ne menacent pas les intérêts du Qatar… Voilà donc comment on mesure la valeur des êtres humains en espèces sonnante et trébuchantes… Scandaleux! (L’Expression-29.03.2012.)

En Algérie, Al Jazeera est même devenue le média par excellence de la propagande des terroristes islamistes

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 *Al Jazeera: Média-mensonges

**Faux témoignages, images truquées, deux poids, deux mesures etc…

 La chaîne d’information continue Al Jazeera, qui a incontestablement révolutionné le paysage médiatique arabe, s’est retrouvée pour le quinzième anniversaire de sa création au cœur d’une polémique. Sa couverture des révoltes et révolutions arabes lui a valu de vives critiques et de graves accusations..que le nouveau directeur de la chaîne, l’Algérien Mostefa Souag, réfute en bloc ….Faux témoignages, images truquées, deux poids, deux mesures dans le traitement de l’information. La plus importante chaîne de télévision d’information continue dans le monde arabe est depuis quelques mois accusée de graves manquements à la déontologie. Si le Printemps arabe a permis à Al Jazeera d’améliorer son image en Occident, la chaîne a perdu de sa crédibilité auprès d’une partie de son public arabe, ainsi que quelques plumes et son directeur général. A la tête d’Al Jazeera depuis huit ans, Wadah Khanfer en avait fait une chaîne d’envergure internationale. Mis à mal par un câble WikiLeaks révélant sa complaisance envers les Etats-Unis dans le traitement de l’information, il présente sa démission le 20 septembre dernier.Pourtant, en 2003, l’année de l’invasion de l’Irak, ce Jordano-Palestinien, proche des Frères musulmans et du Hamas, est nommé directeur de la chaîne pour remplacer le Qatari Ali El Jassim, un nationaliste arab, accusé par Washington d’être anti-américain et pro-irakien, selon le journaliste d’Afrique Asie, Philippe Tourel. De plus, il est difficile de lier cette démission à une éventuelle complaisance à l’égard des Etats-Unis compte tenu des relations privilégiées qu’entretient le Qatar, pays hébergeur et principal financeur de la chaîne, avec les Etats-Unis.Le Qatar abrite une des bases américaines du CentCom ainsi que la base aérienne d’Al Odaid, dont la piste est l’une des plus longues au monde. Selon une enseignante chercheure au département des sciences de l’information et de la communication à l’université d’Alger, qui travaille sur Al Jazeera, cette démission n’est qu’«une manœuvre visant à offrir une nouvelle virginité à la chaîne accusée depuis les révoltes arabes de faire de la propagande plutôt que de l’information pour servir les projets occidentaux, notamment américains, dans la région». La chaîne, qui s’est présentée comme une alternative aux grands médias occidentaux, s’est ralliée pendant le Printemps arabe à ses «ennemis» en ayant les mêmes positions que la Maison-Blanche et ses médias. Surprise, tout comme l’Occident, par la révolution tunisienne, la chaîne s’est rattrapée par la suite en confectionnant un spot publicitaire émouvant reprenant des images des manifestants et ayant pour slogan «La volonté d’un peuple», une allusion au plus célèbre vers de la poésie tunisienne. La révolution égyptienne étant moins spontanée, la chaîne s’est cette fois-ci préparée. Les caméras braquées sur la place Tahrir, les téléspectateurs ont eu droit à une retransmission en direct presque 24h sur 24 des images des manifestants qui campent.L’Egypte est ainsi réduite à la seule place Tahrir. Plus qu’une caisse de résonance des soulèvements populaires arabes, certains observateurs relèvent que la chaîne satellitaire a fait du «deux poids, deux mesures dans sa couverture de l’actualité». Et de citer en exemple la «couverture timide» de la répression des chiites au Bahreïn pendant que la chaîne s’en prenait à Al Assad, s’attirant les foudres du Hezbollah libanais, qu’elle a, jusque-là, toujours soutenu. Exaspérés par le choix du traitement de l’information, des journalistes démissionnent, à l’instar de Ghassen Ben Djeddou, qui envisage désormais de créer sa propre chaîne pour contrer Al Jazeera. L’ex-journaliste, Luna Chebel, dénonce publiquement le complot étranger avec l’aide d’Al Jazeera contre certains régimes arabes et l’accuse de désinformation. Autre attaque : l’information relatant les bombardements de la population ainsi que le recours à des mercenaires en Libye ne serait qu’un média-mensonge, comme ceux qui précèdent n’importe quelle «guerre humanitaire», explique le journaliste belge Michel Collon, dans une interview accordée à la Nouvelle République le 13 septembre dernier. Une thèse appuyée par la spécialiste des situations de crise d’Amnesty International, Donatella Rovera, ainsi que la journaliste britannique Lizzie Phalon, toutes deux s’étant déplacées en Libye, comme Michel Collon.Par ailleurs, des vidéos, articles et photos disponibles sur le Net accusent Al Jazeera de «fabriquer» ses images. Dans une vidéo, une Irakienne accuse en direct la chaîne de diffuser des images préfabriquées depuis El Bassrah en Irak en prétendant qu’il s’agit de Misrata. La jeune femme met vainement la station au défi de poursuivre la diffusion des images afin d’expliquer ce qui lui a permis de reconnaître El Bassrah. La chaîne a-t-elle déployé tous les moyens pour soutenir les peuples libyen et syrien à renverser leurs régimes ? Même le «conseiller spirituel» de la chaîne, le Qatari (né Egyptien mais déchu de sa nationalité par Nasser), Cheikh Yussuf Al Qaradawi, s’y colle.Celui qui s’interrogeait sur le statut de martyr de Mohamed Bouazizi, rappelant que le suicide est un grand péché, s’est joint aux Egyptiens en appelant officiellement au départ de Moubarak. Et alors qu’il observait un silence inquiétant à propos de la répression au Bahreïn, il perdit son sang-froid en direct en appelant explicitement au meurtre du dirigeant libyen rendant l’acte halal. On comprit rapidement les motifs de cette sortie fracassante. Faut-il le rappeler, «c’est le Conseil de coopération du Golfe qui, le premier, a appelé à une intervention armée en Libye.Le Qatar a été le premier membre arabe du Groupe de contact. Il a acheminé des armes pour les “rebelles” libyens, puis a envoyé son armée au sol», affirme le journaliste Thierry Meyssan, dans un article publié le 26 septembre dernier par le réseau Voltaire.Choc des civilisationsPour comprendre la «mission» que s’assigne la chaîne, «il faut analyser son image», explique Abdeslam Benzaoui. Ce professeur à l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger note que «le format anglo-saxon adopté par la chaîne – visible à travers l’utilisation d’un micro-portable sur le plateau, la dualité des talk-shows à l’américaine, qui en réalité n’en est pas une puisqu’on crie plus qu’on ne dit autre chose, la violence des images ainsi que les journalistes représentant les principales tendances politiques dans le Monde arabe – donne l’illusion du professionnalisme et déforme la réalité».Abdeslam Benzaoui souligne que «face à la modernité de la chaîne, le monde arabe et musulman est représenté par les Talibans, les kamikazes et les islamistes. La parole étant rarement donnée à l’élite et aux intellectuels». Pour lui, «à travers cette position rétrograde des pays arabes et musulmans, qui donne raison à la théorie des chocs des civilisations de Huntington, la chaîne porte les messages suivants : elle rend légitime l’intervention étrangère et crée un “New-Arabism” qui voudrait que la phase de l’arabisme des mouvements nationalistes à connotation moderniste nassérienne et bâassiste soit révolue, la libération du Monde arabe aujourd’hui ne peut donc être menée que par les islamistes».

Le spécialiste, qui a soutenu sa thèse de doctorat sur Al Jazeera en 2007, revient également sur la création de la chaîne en 1996 «à partir du noyau de la BBC Arab et elle devait se trouver en Arabie Saoudite. Cependant Al Jazeera a été créée à dessein au Qatar. Le régime saoudien étant marqué par le wahhabisme, il renvoie une image négative qui est en contradiction avec l’image moderne de la chaîne, alors qu’au Qatar, le cheikh Hamed ben Khalifa Al Thani, qui fait partie de cette nouvelle génération de managers arabes ayant fait les écoles occidentales, venait de renverser son père, avec l’aide de Londres et de Washington», explique le professeur.

 Concernant la formation de l’Emir justement, ce dernier aurait, selon Philippe Tourel, bénéficié d’une formation personnelle, dans le cabinet international spécialisé dans l’entraînement des leaders arabes et asiatiques, Jtrack, appartenant à Mahmoud Jibril, l’actuel Premier ministre du CNT libyen, ami et partenaire d’affaires de Bernard-Henri Lévy. L’émir aurait fait appel en 2004 au cabinet pour réorganiser le groupe Al Jazeera, mais M. Jibril avait été appelé à d’autres fonctions en Libye. Il aurait alors placé l’ancien journaliste de Voice of America à la tête du groupe Al Jazeera, toujours selon Thierry Meyssan, qui n’est autre que Wadah Khanfar, dont la démission «est une première mesure qui permettra à la chaîne de se repositionner, après avoir fait dans la propagande primaire», juge Abdeslam Benzaoui. (El Watan-18.11.2011.)

**********Qui est derrière Al Jazeera

 **Intox, manipulations, désinformation et compromission

        El Djazeera démasquée

 elle use du sang des populations des pays arabes pour se faire de l’argent.

Des fac-similés retraçant des échanges entre des responsables de la chaîne Al Djazeera et des agents de la CIA sont rendus publics par Ennahar dans son édition d’hier. Ces documents, qui étaient d’abord révélés par WikiLeaks, attestent que la chaîne n’obéit pas qu’à des critères professionnels.
Loin s’en faut. Sinon comment pourrait-on comprendre son acharnement à pousser à l’embrasement de tout le Moyen-Orient sans tenir compte du risque de déstabilisation de tous les régimes presque sans distinction aucune? Al Djazeera est très offensive lorsqu’il s’agit de descendre en flammes les régimes d’El Gueddafi et auparavant ceux de Ben Ali et de Moubarak. Elle n’affiche pas du tout la même fougue lorsqu’il s’agit du Qatar et du Bahreïn. Elle semble même faire dans la revanche pure et simple.
Certains se souviennent encore qu’El Gueddafi a peu de considération pour l’émir du Qatar en considérant que le poids de ce pays équivaut à epsilon. L’émir n’aurait pas oublié cette remontrance lancée à son encontre en plein sommet arabe et n’hésite pas à instrumentaliser sa chaîne pour se venger de son détracteur.
S’ensuit alors un traitement partiel et partial de l’actualité à commencer par la plus chaude: à savoir celle qui se déroule en Libye.
Les opposants à El Gueddafi squattent les plateaux de la chaîne dans le but évident de discréditer le Guide libyen depuis le déclenchement de la révolte à Benghazi.
Al Djazeera s’est targuée, pendant des années, d’être l’outil d’information qui s’ouvre à des avis contradictoires. Jusqu’à ce qu’elle change d’avis.
A travers l’image, il lui est facile de manipuler l’opinion arabe, voire toutes les autres opinions qui se basent sur les témoignages de ses reporters pour se faire une idée des développements de la situation politique dans la région.
De la couverture de l’événement, cette télévision est tout près de devenir elle-même l’événement. Ce qui était qualifié par Hosni Moubarak de «boîte d’allumettes» risque fort bien de mettre le feu à des pays entiers. Elle ne rate aucune occasion de diffuser des images peu flatteuses des régimes en Syrie et au Yémen. Cette manière de traiter l’information n’est pas pour déplaire aux Américains et d’autres Occidentaux qui ont hâte de voir certains régimes basculer rapidement. Cette proximité avec l’Occident est très déconcertante lorsqu’elle vient d’Al Djazeera, accusée jadis d’être un porte-parole de terroristes d’Al Qaîda. George W. Bush n’avait-il pas songé à bombarder certains de ses bâtiments?
Un journaliste appartenant à la chaîne n’a t-il pas été tué lors de la guerre en Irak? Son dirigeant, Wadah Khanfar, d’origine palestinienne, né en Jordanie, n’était-il pas soupçonné de soutenir le Hamas? Y a-t-il double jeu ou trahison d’Al Djazeera?
Selon les révélations de WikiLeaks, les commentateurs paraissant à l’écran n’utilisent le terme de chahid, lorsqu’il s’agit de décrire les martyrs palestiniens, que pour plaire à la rue arabe et attirer plus de téléspectateurs et vendre sa publicité plus cher.
Elle aurait même monnayé les communiqués d’Al Qaîda dont la teneur n’était communiquée à l’écran qu’une fois consultés par la CIA.
Selon les révélations de la presse, c’est Djaâfar Abbas Ahmed qui serait délégué pour entrer en contact avec la CIA afin de mener à bon port cette collaboration.
Quelle crédibilité restera-t-il à la chaîne après ces révélations? Elle a déjà été épinglée à plusieurs reprises pour avoir tordu le cou à l’éthique du métier de journaliste pour pouvoir résister à de nouvelles crises. Plus de dix ans après sa création, tout semble indiquer que le manque de professionnalisme est le mal dont souffre le plus cette entreprise médiatique.
La CNN arabe tombe dans les mêmes travers qu’elle a voulu combattre chez le concurrent occidental. Elle ne cesse de faire dans le sensationnel en utilisant le sang des citoyens du Moyen-Orient pour se faire de l’argent..(l’Expression-04.09.2011.)

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** Les couvertures de la situation en Libye par Al-Jazira , et dans la région du Golfe provoquent plus que de la réserve. Même ceux qui n’ont aucune once de sympathie pour Kadhafi ne cachent plus leur malaise devant une télévision qui a cessé d’informer et qui s’est mise à faire la «guerre». Paradoxalement, la version anglaise de la chaîne qatarie a conservé une remarquable sobriété. Contrairement à la chaîne arabe. La dérive a commencé très vite dans le cas de la Libye. Au tout début de la crise, de son studio à Doha, un journaliste méchant sommait brutalement l’ambassadeur de Libye – qui estimait qu’il fallait obtenir le départ de Kadhafi par la négociation et non par la guerre – de choisir son camp. Le journaliste ne posait pas de questions, il adressait des admonestations, il menaçait même. Il ne s’en rendait même pas compte, pris dans un jeu où Al-Jazira se voit, au fond, l’acteur principal des bouleversements dans le monde arabe. Il a fallu une colère terrible de l’ambassadeur qui lui a fait remarquer qu’il n’avait pas à lui dicter ses positions pour qu’il se réveille. Et encore en affirmant de mauvaise foi qu’il n’essayait pas de lui imposer ses réponses.  Par contre, la chaîne pratique une remarquable et honteuse discrimination à l’égard des Bahreïnis, dont la révolte, absolument pacifique, contre l’ordre établi est jugée douteuse et donc occultée pour cause du chiisme de la majorité du peuple. L’ivresse «révolutionnaire» de la chaîne qatarie en Libye n’empêche donc pas une sordide retenue à l’égard des Bahreïnis.  La chaîne a sans doute atteint le summum en convoquant Cheikh Al-Qaradhawi, réduit au rôle de salarié pour les choses de la fatwa, pour contredire le «communiste» Vladimir Poutine qui a qualifié l’intervention occidentale de «croisade». L’employeur qatari n’a donc pas évité au vieux cheikh, qui avait déjà dérapé en appelant au meurtre de Kadhafi, l’incongruité d’avoir à apporter une onction religieuse à une entreprise guerrière pour le moins douteuse. Al-Jazira n’est pas loin de présenter les soldats de l’Otan comme des «libérateurs». En tout cas, elle écrase sans ménagement ceux qui considèrent que la résolution 1973 de l’Onu est allègrement bafouée par les Occidentaux. Al-Jazira a sombré – ce qu’elle reprochait à juste titre aux télévisions nationales contrôlées par les régimes – dans la propagande. Elle s’énonce très clairement comme une télévision d’Etat, celui du petit Qatar, dont les dirigeants se piquent de jouer dans la «cour des grands». Beaucoup de ses «fans» l’ont constaté avec cette couverture à géométrie variable des évènements. Elle n’est plus le «minbar» de ceux qui n’ont pas de minbar. Elle est le Minbar de l’Etat du Qatar, qu’elle suit jusqu’à prôner une intervention terrestre de l’Otan en Libye…. Un zèle guerrier d’autant plus remarquable que même les dirigeants occidentaux paraissent, pour le moment du moins, hésitants sur le sujet. Comme si, dans une arrogance extraordinaire, la chaîne qatarie leur assurait qu’elle «tient» les esprits et les cœurs des opinions arabes et qu’elle pourrait même leur faire croire que les généraux de l’Otan sont de dignes épigones de Omar El-Mokhtar.    En quittant la rigueur professionnelle pour devenir un média «embedded»,  Al-Jazira se fait un agent de la guerre, à la solde des ennemis des peuples arabes.. Elle ne fait pas honneur au métier. (source: Le Quotidien d’Oran-19.04.2011.)

 **Depuis décembre 2010, Al Jazeera s’est transformée en un véritable outil de guerre  et de propagande..

.Depuis décembre 2010, Al Jazeera s’est transformée en un véritable outil de guerre médiatique, bouleversant sa programmation et annulant des émissions de débat contradictoire qui avaient fait sa réputation. La fermeture de ses bureaux en Tunisie, en Irak, au Koweït, en Syrie, au Maroc et bien avant en Algérie, ne l’a pas empêchée de distiller depuis Doha, une guerre sans images réelles mais surtout sans merci contre certains régimes arabes. Au nom d’une démocratie qui n’est pas applicable au Qatar, elle donne des leçons de démocratie, de liberté d’expression et de transparence dans un pays, dont l’armée est composée essentiellement de militaires soudanais naturalisés.
Loin de son professionnalisme reconnu et son objectivité saluée, Al Jazeera est tombée dans un cercle infernal de règlement de comptes avec des dirigeants arabes qui n’ont jamais accordé une quelconque importance à son action diplomatique dans le monde arabe. Ne disposant pas de reporter, dans les pays où il y a des troubles, Al Jazeera a réussi imposer les «images» vidéos prises avec des portables, par des «reporters» anonymes, rediffusées par les télévisions du monde entier. C’est devenu même une mode de diffuser des images amateures montrant des crimes dans des pays où il y a des troubles. Tout a commencé en Tunisie. Pendant plus d’un mois, Al Jazeera a été le seul média dans le monde à parler de l’affaire de Bouazizi. Confiné dans sa rubrique maghrébine à 22h, la médiation des événements en Tunisie s’est développée vers janvier 2011. dans le même temps où des émeutes éclatent en Algérie, Al Jazeera tente de mettre de l’huile sur le feu en faisant intervenir Abassi Madani pour récupérer le mouvement islamiste dissous en 1992, en vain, l’Algérie et sa jeunesse n’ont pas suivi. Al Jazeera va alors faire l’impasse sur la fameuse marche du 12 février à Alger, prétextant qu’elle était occupée avec la révolution égyptienne. Elle a cependant grandement contribué à chasser Ben Ali du pouvoir. Dans la foulée, Al Jazeera est dénoncée par WikiLeaks comme étant «un outil diplomatique efficace» selon une note de Joseph LeBaron, ambassadeur américain au Qatar, publiée le 6 décembre par le quotidien britannique The Guardian. Cette affirmation va renforcer encore plus son emprise sur les pays arabes qui n’ont pas réussi à contrer la machine médiatique Al Jazeera. La peur de la chaîne est devenue une certitude chez certains régimes autoritaires. Après la Tunisie, Al Jazeera s’est attaquée à un pharaon de la communication: l’Égypte, qui avec son célèbre Al Ahram, ses dizaines de télévisions privées et sa puissante chaîne publique Al Masrya, n’a pas résisté et a vu la chute des Moubarak. Celui-là même qui un jour, en visitant le siège d’Al Jazeera, l’avait qualifiée de boite d’allumettes. Après la chute de Moubarak, Cheikh Hamad bin Thamer Al Thani, instrumentalise sa chaîne pour faire tomber le président yéménite Ali Abdallah Saleh. Tout en zappant les révoltes au Bahreïn sous prétexte que ce sont des chiites. La campagne contre les régimes arabes se poursuivra avec la Libye puis la Syrie, diffusant toute image possible sur les révoltes dans ces deux pays. Mais Al Jazeera va outrepasser sa mission d’informer et devenir en Libye, la télévision des insurgés et du CNT. C’est à travers Al Jazeera que Abdeljalil, «homme de main» d’El Gueddafi dans le passé, héros et chantre de la démocratie aujourd’hui, lançait ses accusations sans preuve contre l’Algérie. Le Qatar offrira même le soutien logistique, financier et médiatique au CNT, sans pour autant montrer son véritable visage. Ce CNT, qui avait éliminé son plus valeureux chef militaire et trois de ses colonels, n’a pas été inquiété suite au silence d’Al Jazeera sur cette affaire. De fait, le mystère entoure toujours la mort du général Younès. Sur le plan communication le CNT s’est révélé un piètre communiquant. Il avait menti en déclarant en exclusivité sur Al Jazeera avoir capturé Seif el-Islam, avant d’être démenti par l’image et le son.
Pis encore, Al Jazeera diffuse de fausses images de liesse sur la place verte, alors que le lieu était toujours aux mains des hommes d’El Gueddafi. Al Jazeera n’a diffusé aucune image des bombardements de l’Otan ni les massacres de la population à l’entrée de Tripoli. La télévision qatarie était totalement dédiée aux rebelles et au mouvement terroriste ou les sympathisants d’Aqmi. Loin d’être une télévision d’opinion Al Jazeera s’est dangereusement transformée en média de propagande. (L’Expression-25.08.2011.)

 ****des Marines à Al-Jazira

 (De New York)– La dernière fois que j’avais vu Josh Rushing, c’était en 2004. Il avait les cheveux très courts et une jolie fiancée texane qu’il tenait par la main. Aujourd’hui, il a les cheveux plus longs, il s’est arrondi et sa femme tient un de leurs fils dans ses bras. Surtout, à l’époque, il travaillait pour les Marines. Trois ans plus tard, après une carrière de quatorze ans dans l’armée américaine, il est journaliste à Al-Jazira.

Qui est derrière Al Jazeera  20070625JoshRushing_0Josh Rushing

Je l’avais rencontré à une soirée organisée par le Musée de la télévision pour la projection de « Control Room », un documentaire qui suivait les opérations du commandement des forces américaines (Centcom) au Qatar avant l’entrée en guerre contre l’Irak. Josh était porte-parole du général Tommy Franks. Le documentaire le montrait tentant de convaincre une équipe d’Al-Jazira du bien fondé de l’intervention américaine. Après la projection, les documentaristes et des journalistes d’Al-Jazira étaient montés sur l’estrade pour répondre aux questions. « J’ai une question pour le Marine du film » , avait dit une femme dans la salle. « On vous demande de n’interroger que les gens sur l’estrade » , avait répondu un organisateur, cherchant à protéger Josh, dans une ville alors très remontée contre la guerre en Irak. Assis dans la salle, Josh s’était levé : « Je veux venir répondre aux questions. » Toute la salle l’avait applaudi.

 « Leurs morts me dérangeaient moins »

 Josh Rushing, c’est un militaire comme les antiguerres les aiment. Dans le film, on l’entend renvoyer dos à dos deux systèmes de propagande : « Ils ont Al-Jazira, on a Fox News. » On le voit révolté par les images que diffuse la chaîne pan-arabe de soldats pris en otage et d’autres tués après une embuscade. « Quelques jours plus tôt, j’avais vu des images d’un carnage chez des civils irakiens et ça m’avait beaucoup moins perturbé. Manifestement leurs morts me dérangeaient moins que les nôtres. C’est une question qui a eu beaucoup d’impact sur moi » , raconte-t-il aujourd’hui. « Nous avons moins d’empathie pour ceux qui nous ressemblent moins » .

 Après la projection de « Control Room », le musée avait organisé un petit dîner. Le philanthrope anti-Bush George Soros était venu voir Josh. « C’est rassurant de savoir qu’il y a des gens comme vous parmi les militaires » . Justement, Josh avait répondu qu’il envisageait de quitter l’armée. Après la sortie du film en salle, il n’a plus eu le droit de parler à la presse. Il a démissionné en août 2004.

 Un an plus tard, l’ex-capitaine Marine fils de militaire a rejoint l’équipe d’Al-Jazira où il est aujourd’hui journaliste, une transition qu’il raconte dans un livre qui vient de sortir, « Mission Al Jazeera ».

 Aux militaires de vendre la guerre du Président

 Il ne regrette pas ses 14 ans chez les Marines, mais déplore la façon dont « les hommes en uniforme » ont servi à vendre la guerre à l’opinion. L’armée, selon lui, aurait dû se contenter de répondre aux questions sur les opérations militaires, et renvoyer les questions sur les motifs de l’invasion à la sphère politique : « Quand on est en uniforme, on ne choisit pas ses batailles. » Au lieu de quoi, la communication du Centcom était dirigée par Jim Wilkinson, un jeune fidèle républicain chargé de faire marteler le message du Président par les militaires. « C’est lui (Wilkinson) qui était chargé des relations des républicains avec les médias au moment du recompte des voix de Floride en 2000, raconte t-il, lui qui le 14 septembre 2001, sur les ruines fumantes du World Trade Center a eu l’idée de tendre un porte-voix à Bush auprès d’un pompier. »

 Dans son livre, Rushing raconte avoir trouvé dans « War Made Easy » de Norman Salomon une compilation des arguments que le gouvernement américain a employés pour justifier toutes les guerres depuis le Vietnam ( » ce type est un Hitler d’aujourd’hui » , « c’est une question de droits de l’homme » , « ce sont eux les agresseurs » …). « En scannant la liste, je n’en revenais pas du nombre de phrases que j’avais déjà prononcées. » Mais il semble encore plus confondu par la facilité avec laquelle les médias américains ont tout gobé. « Ils ont manqué à tous leurs devoirs. »

 Une longue conversation de Josh avec un journaliste d’Al-Jazira servait de trame au film « Control Room ». Il dit avoir à l’époque tenté de convaincre le général Tommy Franks de commencer sa conférence de presse en prenant une question du correspondant d’Al-Jazira en signe de respect pour le monde arabe. « Sûr, lui répond Franks, juste après lui avoir coupé la tête et chié dans la gorge. »

 Aujourd’hui, passé dans l’autre camp, il fait à son tour les frais de cette « diabolisation » de la chaîne aux Etats-Unis. Comme lorsqu’il va dans le Dakota-du-Nord faire un reportage sur le déclin de population des plaines du nord. A peine arrivée, l’équipe d’Al-Jazira est l’objet d’un reportage dans la presse locale. La journaliste qui le rencontre est surprise de le voir en jean. « Elle s’attendait peut-être à voir des bédouins sur des chameaux » . Et puis les agents de l’immigration se mettent sur leurs talons. « Ils présumaient qu’on faisait des repérages sur les points poreux de la frontière » .

 Bonne nature, Josh Rushing n’a pas l’air découragé. Il voudrait changer la perception du Proche-Orient aux Etats-Unis, « que ce ne soit pas seulement des images d’explosions sur des marchés » . Il est retourné en Irak, mais en journaliste cette fois. (Rue89-24.06.2007.) 

**Réactions d’internautes

 Je rejoins votre point de vue. Al Jazira n’est n’y plus n’y moins qu’un outil de propagande de l’administration américaine. Et tout le monde n’y voit que du feu…..

 *Je pense qu’un peu de précision ne nuira pas.

J’ai déjà entendu parler d’Al Jasira, dans un livre d’enquête sur le 11 septembre : « la face cachée du 11 septembre » d’Eric Laurent.L’implication d’Al Jasira y été évoquée, pas très clairement, il est vrai.Mais au-delà de cela. …Si vous voulez exécuter une action politique, vous avez les organes de propagande habituels (Fox, CNN, TF1…)Mais les doutes existent, assez nombreux sur ces canaux d’information.Il serait donc habile de contrôler aussi « l’opposition », l’autre aspect, l’autre regard.Avec, en plus, ici un public moyen-oriental.Ici, nous avons un gentil GI, limite rebelle à la pensé « neocon », qui peut pointer les abus (sans pour autant les empêcher), tout en validant certaines thèses plus importantes sur le terrorisme, ses dirigeants, ses buts. Et finalement, justifier la présence américaine…Bien sur, il ne s’agit que de suppositions. Mais, si je pense cela, d’autre le peuvent. Et dans la manipulation, j’ose croire que les services américains sont plus habiles que moi.De plus, un ancien GI…Quand on voit le contrôle mis en place sur les écrits des GI’s au front.Cette tactique de mener action et opposition est à mon avis de plus en plus utilisée.

Des doutes donc.

 **article très poignant, intéressant. Ceci dit il n’est secret pour personne qu’il y a une guerre des lobbies aux states assez importantes avec une pluie de pétro dollars venant des pays du golfe.

Lors de mes études nous étudions un discours célèbre de VGE, célèbre pour la multitude d’informations données, mais surtout pour une seule petite phrase très courte donnant à un groupe social très influent une info importante.

J’ai donc, parfois une déformation de ma grille de lecture : la recherche de cette petite phrase. En règle générale elle est très bien cachée, très anodine d’apparence.
Voici celle que j’ai trouvé ici : « Il voudrait changer la perception du Proche Orient aux Etats-Unis ». Manque de bol elle n’est ni cachée, ni anodine, mais révèle quand même bien des choses que je peux recouper.

lors du 21 sept les pays du golfe (royaume Saoudien en tête) ont déversé des sommes conséquentes pour infléchir la vision que les américains pouvaient avoir du monde arabe. Ces synarchies pétrolifères ont arrosé (jusqu’à la maison blanche ? ) certains membres influents du Congrès. Il est patent de reconnaître à la famille royale Saoudienne des actes d’antisémitisme assumés et réitérés dans le temps.

Il suffira par exemple de traduire avec google cette page : Lien .
Ou encore de vérifier cette info : le prince Sultan Ben Abd El-Aziz, énumére les personnes interdites d’entrée au Royaume : « Les personnes détenant des passeports israéliens ou celles dont le passeport porte un tampon indiquant un séjour en Israël ; celles qui, dans leur apparence et leur comportement, ne respectent pas la tradition saoudienne ; les personnes sous influence alcoolique ; les Juifs.’
No comment !

alors cet ex-GI participe t’il à cette campagne destinée à contrer le lobby juif américain ? Voire à rendre les usa pro-arabe ? Est-ce tout simplement comme je peux le croire l’acte d’un homme révulsé par ce qu’il a vu et compris ? Une attitude proche somme toute d’acteurs comme Dustin Hoffmann ou Sean Penn.

le simple fait que l’Irak soit une sale guerre pas seulement parce que les usa ont mentis sur les arguments, mais aussi par l’utilisation terroriste qui en est faite par l’Iran voire le Pakistan ou des groupuscules afghans, Sadamistes et islamistes de tout poils justifie t-il une réorientation de la perception qu’ont les américains du monde arabe (si tant est que l’on puisse avoir UN seul mode de pensée américain) ?

vaste question auquel le Centre d’Analyse Géopolitique et Internationale donne une certaine profondeur dans son analyse sur la théorie du choc des civilisations.

Décidément dans cette masse d’info, le 8ème degrés est bien difficile a cerner…

**j’aime bien votre façon d’aborder le problèmes des lobbies aux EU en oubliant soigneusement les lobbies sionistes, c’est d’un drôle et d’un malhabile

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«Al Jazeera en flagrant délit de falsification d’images et de faits»

Contrairement aux centaines de chaînes de télévision qui ont couvert les funérailles de Chokri Belaïd à Tunis, celle du Qatar s’est une nouvelle fois distinguée en optant pour la désinformation et le truquage des images.

La Tunisie.Quel avenir ? 1024px-Chokri_Belaid-635x357

Les téléspectateurs ont pu suivre les milliers de Tunisiens qui versaient leur colère sur le parti Ennahda et son leader Rached Ghanouchi. Ce n’était pas le cas sur Al Jazeera, qui diffusait des images montrant des centaines de manifestants brandissant des drapeaux d’Ennahda et qui scandent des slogans contre l’ex-parti de Ben Ali.

Si le journaliste d’Al Jazeera commentait bien les funérailles de Chokri Belaïd, les images ont été tirées des archives et concernaient des rassemblements d’Ennahda. La presse tunisienne n’a pas digérée cela, accusant la chaîne du Qatar de faire de la désinformation. «Al Jazeera en flagrant délit de falsification d’images et de faits», a titré un journal électronique tunisien.

Le même journal a indiqué : «Pour des circonstances moins importantes, un mariage collectif par exemple, la chaîne Al Jazeera dépêche des équipes pour des diffusions en direct. Ce n’est pas le cas aujourd’hui où elle a préféré reprendre des anciennes images d’une télévision tunisienne.»

Ajoutant : «Dans les images d’une télévision tunisienne, on voyait la grande foule de loin (1,4 million de personnes présentes), mais dans les images serrées, Al Jazeera fait appel aux archives pour montrer des personnes brandissant des banderoles d’Ennahdha et anti- RCD.»

Le journal a conclu à ce sujet: «Pire, des sons à la gloire d’Ennahdha et à la chute du régime de Ben Ali, alors que les présents à l’enterrement n’ont cessé d’appeler à la chute du régime actuel avec des slogans hostiles à Ennahdha et aux islamistes», a conclu le média.

«Al Jazeera en flagrant délit de manipulation médiatique», c’est le titre choisi par une autre journal tunisien qui écrit que «la chaîne satellitaire qatarie a fait, ce vendredi, dans l’excellence. Excellence en matière de manipulation médiatique, bien que tout le monde savait que cette chaîne est passée pro en matière de manipulation au service de sombres agendas politiques internationaux.

La prouesse de ce vendredi restera, certainement, dans les annales comme un cas d’école. La chaîne a procédé par un jeu trop grossier de montage vidéo, à la superposition des images de deux manifestations à Tunis.

Vu que la manifestation cautionnée par le Qatar ne regroupait que quelques dizaines de personnes, Al Jazeera s’est permis de superposer la bande sonore de la manifestation pro-Ennahdha, avec des slogans de circonstance, à la bande vidéo de la gigantesque manifestation anti- Ennahdha et celle des funérailles de feu Chokri Bélaïd, qui a connu une affluence humaine record.

Quand on n’a pas peur du ridicule, et quand on a la conviction de s’adresser à des gens limités côté méninges, on peut tout se permettre !» En somme, connaissant parfaitement la ligne éditoriale de la chaîne du Qatar, cet état de fait n’est pas du tout une surprise. Cette chaîne a été créée uniquement pour désinformer et pour mettre en oeuvre des agendas politique bien déterminés.*10 Février 2013-La nouvelle république

**Al Jazeera, une arme de destruction massive

La chaîne qatarie, Al Jazeera, est, comme aurait dit l’autre, née avec des moustaches, au vu des 100 millions de dollars dont elle fut créditée dès sa naissance, en novembre 1996, à partir du holding Al Jazeera Satell Network.

Al Jazeera est, dit-on, concurrente du géant nord-américain CNN, les téléspectateurs arabes et arabophones étant peu réceptifs à la langue anglaise, et maintenus dans l’analphabétisme par leurs régimes respectifs. D’autres sources indiquent que CNN est actionnaire d’Al Jazeera. Ce n’était donc pas «la petite chaîne qui monte», comme le proclamait le slogan de M6. Quelques mois après sa naissance, Al Jazeera revendiquait déjà 30 millions de téléspectateurs. Mais dès 2001, et grâce à la retransmission exclusive des vidéos, que lui faisait parvenir Ben Laden et les sous-chefs d’Al-Qaîda, son taux d’audience augmenta jusqu’à 50 millions de téléspectateurs.

L’audimat ne cessera d’augmenter jusqu’à atteindre 100 millions de téléspectateurs. Et pour prouver son allégeance totale à l’establishment américain, elle se prit à donner la parole aux leaders israéliens, sans contradicteur en face. L’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa al Thani, est, bien entendu, le propriétaire d’Al Jazeera, même s’il dit que CNN est actionnaire de cette chaîne, ce que nous ne pouvons prouver tant la gestion d’Al Jazeera est pour le moins opaque. Qui est l’émir Hamad Ben Khalifa al Thani ? Il est tout ce que la morale réprouve, mais que le «larbinisme» gouvernemental occidental approuve. L’émir Hamad ben Khalifa al Thani, diplômé de l’Académie royale militaire de Sandhurst, prend le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat contre son propre père, Khalifa ben Hamad al Thani.

Depuis son coup d’Etat réussi, le désormais émir du Qatar ne cessera de donner des gages à l’Occident. Cet irremplaçable allié de l’Occident pervers est le mari — excusez du peu—de trois épouses qui lui ont donné vingt-quatre enfants, dont onze garçons et treize filles. C’est la princesse Mozah qui l’accompagne le plus souvent dans les actes officiels, faisant ainsi figure de princesse consort.
Avec sa première épouse, Mariam bint Mohammed al Thani, il a 2 fils et 6 filles :
• Mishaâl ben Hamad al Thani
• Fahd ben Hamad al Thani
• Aïcha bint Hamad al Thani
• Hussah bint Hamad al Thani
• Sara bint Hamad al Thani
• Rawdah bint Hamad al Thani
• Fatima bint Hamad al Thani
• Mashael bint Hamad al Thani
Avec sa deuxième épouse, Mozah bint Nasser al-Missned, il a 5 fils et 2 filles:
• Jassim ben Hamad al Thani
• Tamim ben Hamad al Thani (prince héritier)
• Joaan ben Hamad al Thani
• Khalifa ben Hamad al Thani
• Mohamed ben Hamad al Thani
• Al-Mayassa bint Hamad al Thani
• Hind bint Hamad al Thani
Avec sa troisième épouse Nora ben Khalid al Thani, il a 4 fils et 5 filles:
• Khalid ben Hamad al Thani
• Abdallah ben Hamad al Thani
• Thani ben Hamad al Thani
• Al-Qaqa ben Hamad al Thani
• Lulwaa bint Hamad al Thani
• Maha bint Hamad al Thani
•Dana Hamad al Thani
•Al Anood bint Hamad al Thani
Soulignons que le Qatar abrite la plus grande base militaire US dans le monde, en dehors des Etats-Unis.

Qui est Al Jazeera ?

Lancée en novembre 1996, par l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al Thani, mais sous la direction des Franco-Israéliens — et surtout sionistes — David et Jean Frydman, qui n’avaient aucune expérience des médias, mais qui avaient la «vertu» d’avoir la double nationalité française et israélienne, la chaîne qatarie Al Jazeera offrait, à ses débuts, un semblant de neutralité, accordant la parole aux démocrates arabes, mais tout en courtisant leurs régimes oppresseurs. Plus tard, les frères Frydman seront les principaux intermédiaires entre les régimes qatari et israélien, jusqu’à l’aboutissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Excellente tactique pour séduire un public irrité par la langue de bois des chaînes nationales arabes, toutes contrôlées par l’Etat.
Mais la soudaine et fulgurante ascension de la chaîne ne survint qu’à la suite de sa diffusion exclusive des messages vidéo de Ben Laden.

Dès lors, elle devint la coqueluche des téléspectateurs arabes qui, nous l’avons écrit plus haut, à cause de l’analphabétisme régnant, n’avaient pas accès à des sources d’information différentes, voire contradictoires. Al Jazeera doit son premier succès mondial à la diffusion des cassettes vidéo de Ben Laden. Quelques mois plus tard, les USA lui demandèrent de mettre l’affaire en sourdine, Ben Laden ayant accompli la mission qui lui fut confiée par ses parrains US.

Ce qu’Al Jazeera fit. Et comme l’appétit vient en mangeant, surtout lorsque cet appétit, ou cette voracité, est entretenu par des pétrodollars, le groupe Al Jazeera lance cinq sites Web : trois sites pour la chaîne Al Jazeera (en arabe, en anglais et en bosnien), un pour Al Jazeera Sport, un pour Al Jazeera Documentary Channel et enfin un pour Al Jazeera Training Center. Le site d’Al Jazeera Children, le plus dangereux de tous parce qu’il s’adresse à des enfants, clôt, pour le moment, cette hégémonie médiatique, mais non moins islamiste. Et tout récemment, l’empire Jazeera a mis un pied aux Etats-Unis. La chaîne du Qatar vient d’acheter (pour 500 millions de dollars) dit-on, Current TV, une chaîne fondée, en 2005, par l’ancien vice-président américain, Al Gore.

La boucle est bouclée ? Non, puisque le holding Al Jazeera a décidé, en mai 2012, de se doter d’une chaîne francophone qui cible, selon son propre aveu, les banlieues françaises où sont implantés les musulmans ou des citoyens d’origine musulmane. Par ailleurs, Al Jazeera, que dirige actuellement un Algérien depuis le limogeage de Wadah Khanfar, a implanté une chaîne à Sarajevo, pays de turbulences, s’il en est. Mais les troubles semblent être un élément déterminant d’Al Jazeera, puisqu’elle vient de s’installer en Bosnie où l’islamisme, après des années de terrorisme, demeure en sommeil.

Al Jazeera est là pour le réveiller.

A la fin de l’année 2002, deux mois après l’agression américaine contre l’Irak, le gouvernement US, à travers Colin Powell, alors chef d’état-major de l’US Army, demanda à l’émir du Qatar d’«éviter» de couvrir la situation en Irak. Cela fut fait.
La chaîne demeura étrangement muette sur l’une des guerres majeures du début du XXIe siècle. Puis vint le moment où il fallait se débarrasser du PDG de la chaîne, Wahd Khanfar, WikiLeaks ayant révélé que celui-ci était un agent en service commandé de la CIA.

L’émir du Qatar le remplaça, au poste de directeur général de la chaîne, par un cadre de l’industrie gazière qatarie, le cheikh Hamad ben Jassem al Tahani, membre de la famille royale, et bien que n’ayant aucune expérience dans l’audiovisuel, n’en était pas moins conseillé par des experts ès islamisme et, surtout, conseillé par les frères Frydman. Alors, la chaîne a ouvertement pris position en faveur du camp impérialiste, d’autant qu’elle était pratiquement la seule source d’information pour les masses arabes qui étaient — et demeurent — maintenues analphabètes par leurs régimes respectifs, qui n’ont aucun avantage à avoir affaire à un peuple cultivé donc capable de rébellion. Dès lors, la machine Al Jazeera fonctionna comme une fusée à deux étages.

Le premier consistant à fidéliser le public arabe, le deuxième celui de mettre sur orbite ce même public, en conformité avec les desiderata de l’impérialisme US, d’une part, à recruter ce public dans les rangs islamistes, d’autre part, ces deux objectifs étant convergents. En gros, l’islamisme. Tout le monde — ou presque — sait que l’islamisme a un objectif suprême, celui d’instaurer dans les pays musulmans l’ordre islamiste… qui n’a rien à voir avec l’islam et que cette idéologie vise à établir un capitalisme de bazar, c’est-à-dire un capitalisme sans syndicat, ni sécurité sociale ni contrôle des prix…, sous prétexte que le Prophète Mohamed (QSSSL)aurait énoncé que «Le commerce est une activité honorable.» Cette version satisfait pleinement l’ultralibéralisme US.

La première tentative du Qatar fut l’Algérie, où le terrain semblait propice, vu l’expérience islamiste de ce pays, suivie de la situation vécue de 1989 à 1999, que les Algériens appellent «La décennie rouge» avec près de 200 000 morts, victimes du Groupe islamique armé (GIA) et autre Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Selon l’Institut tunisien des relations internationales (ITRI), l’ancien ambassadeur tunisien à l’Unesco, Mezri Haddad, a déclaré publiquement qu’«Al Jazeera prépare consciencieusement un plan de déstabilisation de l’Algérie». Pour ses dires, il fut attaqué en justice par Al Jazeera.

des scènes d’émeutes algériennes…tournées au Maroc

Le statut diplomatique de Mezri Haddad bloqua la procédure judiciaire. Al Jazeera tourna donc des scènes d’émeutes algériennes… au Maroc, à l’aide de lumpens (des baltaguis) payés par le Qatar mais néanmoins encouragés par les plus hautes autorités marocaines, le Palais royal marocain ne dédaignant pas de jouer un mauvais tour de plus à son ennemi de toujours : l’Algérie. Al Jazeera diffusa en boucle ces «émeutes» en annonçant que de plus importantes émeutes auraient lieu le 17 septembre de l’année 2011. Certains sites reprirent cette information sans en vérifier la véracité. Mais là, la manœuvre du Qatar échoua. La raison essentielle est que les Algériens ne marchèrent pas, conscients que leurs cadets avaient été manipulés durant les fameuses «émeutes populaires» d’octobre 1988, qui firent plus de 4.000 morts, et récupérés par les islamistes.

Indécence médiatique. Mais ce qui distingua le Qatar, ce fut d’abord son implication en Libye, lorsque le prêcheur-vedette de la chaîne Doha, Al Qardaoui, appela à travers Al Jazeera à l’assassinat de Kadhafi. Comme il a appelé, récemment à «l’exécution de… Bachar al Assad». Il faut dire, aussi, que l’OCI (Organisation des pays islamiques), elle-même sous la coupe des monarchies arabes, donc des intérêts US, n’a été d’aucun secours au peuple musulman libyen martyrisé.

de soi-disant émeutes en Libye,  «monté» au Maroc à l’aide de figurants marocains

Bien au contraire. Après avoir «monté» de soi-disant émeutes en Libye, au Maroc à l’aide de figurants marocains relativement bien payés, le Qatar parachuta, deux mois avant «l’insurrection libyenne», 5000 membres de ses Forces spéciales en Libye, plus précisément dans une région islamiste, en Cyrénaïque, chargés d’instruire militairement et d’encadrer des militants islamistes très nombreux dans cette région — et des tonnes d’armes lourdes et légères, ce qui fit dire à un général algérien, lors d’un colloque tenu au siège du Centre de recherches stratégiques et sécuritaires (Crss) d’Algérie, à Ben Aknoun, au mois de mars 2011 : «Qu’on m’explique comment des manifestants se sont retrouvés, dès le début de l’insurrection, avec des chars ?»

Il va sans dire que ce général était au fait des déversements par le Qatar, par voie aérienne et de l’OTAN, par voie maritime, d’une impressionnante quantité d’armes au profit des «rebelles» libyens. Au même moment, Al Jazeera diffusait, en boucle des scènes d’émeutes en Libye, avant même que celles-ci n’eurent lieu, dûment organisées par les Forces spéciales du Qatar, grâce à ses images tournées au Maroc.

La nouvelle, mais pas la dernière, cible du Qatar est la Syrie, déjà à genoux face à Israël, mais qu’on veut en plus la coucher. Le même scénario d’images d’«émeutes» syriennes sont tournées au Maroc — pays qui n’a rien à refuser à cet émirat nain au sabre de géant — diffusées à l’attention des masses crédules arabes.
L’indécence frisa le comble (sans l’atteindre, comme nous le promet cette chaîne) lors des funérailles de Chokri Belaïd.
A l’occasion de ces funérailles du martyr tunisien, voilà ce que dit ITRI (cité plus haut) : «La chaîne satellitaire qatarie a fait, à l’occasion des funérailles de Chokri Belaïd, de l’excellence.

Excellence en matière de manipulation médiatique, toujours fidèle aux agendas politiques internationaux. La prouesse de ce vendredi restera certainement dans les annales comme un cas d’école : Al Jazeera a procédé à la diffusion de deux manifestations, différentes dans le temps. La chaîne a, par un grossier montage vidéo, montré deux  manifestations à Tunis : celle faite à l’occasion des funérailles de Chokri Belaïd, en y superposant des images scandant une manifestation pro-Ennahda filmées plus d’une année auparavant. On chercherait ici en vain l’éthique et la déontologie de presse.»

Al Jazeera, devrait pour les droits de l’homme internationaux qui s’égosillent à dire à chaque fois que Washington les actionne, être mise sur les listes d’organisations internationales et régionales en tant que groupe terroriste… Mais Washington n’a pas donné et ne donnera jamais l’ordre. On n’agit pas contre ses intérêts.*contribution parue dans El Watan-11.04.2013.*Par:Djamal Benmerad : journaliste

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Un journaliste jordanien, Yasser Abou Hilala, a été nommé nouveau directeur général d’Al-Jazeera, la chaîne d’informations en continu qatarie émettant en langue arabe, a annoncé jeudi dernier le groupe qatari Al Jazeera Satellite Network.
Al Jazeera était dirigée par l’Algérien Mostafa Souag, nommé directeur par intérim de la chaîne arabe et d’Al Jazeera Satellite Network après le départ, fin 2011 de l’homme fort du groupe d’origine palestinienne, Wadah Khanfar, mais possédant la nationalité jordanienne et qui avait des sympathies islamistes. Durant trois ans, l’Algérien d’Al Jazeera, Mostafa Souag, n’a apporté aucun changement à la télévision qatarie. Il faut dire aussi qu’il n’a jamais été confirmé dans son poste. Son passage était presque passé inaperçu. D’ailleurs, M.Abou Hilala, 45 ans, était jusqu’à sa nouvelle nomination directeur d’Al Jazeera à Amman où il a été en poste pendant 15 ans et également proche du mouvement des Frères musulmans. Il a mis sur le profil de sa page Twitter la main en jaune avec le chiffre quatre pour manifester sa sympathie aux islamistes et son opposition au régime militaire au Caire et aux régimes opposés dans les pays du Golfe.
Durant ces années, il a assuré plusieurs missions pour la chaîne du Qatar dans divers points chauds du Monde arabe, dont l’Irak, le Liban et la bande de Ghaza ou des pays du Printemps arabe (Tunisie, Egypte et Syrie). Ce journaliste qui a commencé sa carrière professionnelle en 1990 comme correspondant à Amman du quotidien panarabe Al-Hayat, a également produit des films documentaires. L’un de ces documentaires a été consacré à la tentative du Mossad israélien de tuer, en 1997 à Amman, l’actuel chef en exil du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaâl. Ce documentaire est intitulé Tuez-le en silence. L’arrivée de M.Abou Hilala à la tête d’Al Jazeera intervient en pleine guerre entre Israéliens et Palestiniens de la bande de Ghaza, à laquelle la chaîne consacre une large couverture. Depuis quelques jours, d’ailleurs, la chaîne a repris son audience perdue durant la révolution arabe. La chaîne qatarie a eu même des démêlés avec les régimes arabes qu’elle irritait par sa couverture souvent jugée orientée, ses détracteurs dénonçant une ligne éditoriale trop favorable aux islamistes, notamment après leur triomphe dans les pays du Printemps arabe. L’Arabie Saoudite en froid diplomatique avec Doha depuis mars exige, entre autres, qu’Al-Jazeera arrête sa couverture jugée biaisée en faveur des islamistes en Egypte et ailleurs. Ce dernier a également fermé le bureau du Caire et emprisonné trois de ses journalistes dont deux Occidentaux. Créée par le Qatar en 1996, Al Jazeera dispose de plus de 65 bureaux à travers le monde et compte plus de 3000 employés dont quelque 400 journalistes d’une soixantaine de pays.*L’Expression-Par Amira SOLTANE - Jeudi 31 Juillet 2014

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*Wadah Khanfar décide de quitter Al Jazeera.

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Le directeur général d’Al Jazeera, Wadah Khanfar, a présenté sa démission après huit ans à la tête de ce puissant groupe médiatique. Dans un message adressé au personnel, il a déclaré notamment: «J’avais déjà informé le président du conseil d’administration de ma volonté de quitter ma fonction administrative au bout de huit ans, et il a été compréhensif», écrit dans son message M. Khanfar qui dirige Al Jazeera depuis 2003. Mais les raisons du départ du président-directeur général d’Al Jazeera restent néanmoins floues et parfois même incompréhensibles. Il est accusé par certains médias d’alimenter les tensions et la révolution dans le Monde arabe et d’avoir exclu de nombreuses vedettes du petits écran arabe.
Cette affaire intervient au moment où la Palestine présente sa demande de reconnaissance aux Nations unies. Wadah Khanfar, Palestinien d´origine, a vécu toute sa vie comme réfugié en Jordanie. Il sait que devant l´impossibilité d´avoir un passeport palestinien, la majorité des réfugiés palestiniens avaient obtenu des passeports algériens pour circuler dans le monde. L´identité reste une frustration pour ce journaliste professionnel qui a été recruté dès les premiers temps par la chaîne qatarie. Même s´il a obtenu un passeport jordanien, le puissant patron d´Al Jazeera possède un passeport spécial pour travailler au Qatar.
C´est un document intitulé: «Passeport pour les missions spéciales» que les autorités qataries délivrent pour les personnes qui offrent un grand service au pays. C´est le cas notamment des athlètes kenyans qui courent sous les couleurs du Qatar. Khanfar avait été nommé le 23 mars à la tête d’Al Jazeera Satellite Network (JSN), nouveau groupe de médias lancé le même jour par la famille princière du Qatar. Il n’avait que 37 ans. Outre la chaîne d’information arabophone du même nom, JSN comprendra notamment une chaîne en langue anglaise, une chaîne documentaire et une éducative. Khanfar dirige depuis octobre 2003 la chaîne mère.
Son ascension, fulgurante, a coïncidé avec l’invasion de l’Irak. Il avait d’abord couvert le front Nord où il avait pu rapidement conquérir la confiance des leaders kurdes alliés des Américains.
Ce départ va néanmoins ouvrir la voie à des candidatures très originales. On évoque trois noms: l’Egyptien Ahmed Mansour, le Tunisien Mohamed Krichène et l’Algérienne Khadidja Benguenna.
Rappelons que depuis l’invasion de l’Irak en 2003 et le départ de l’ancien directeur, Jassim al Ali, sous la pression des États-Unis, qui disposent de la plus grande base militaire dans la région à quelques kilomètres du siège d’Al Jazeera, plusieurs grands journalistes avaient soit claqué la porte (Washington, Londres, Berlin, Moscou…), soit été licenciés sans autre forme de procès (Paris, Istanbul, Koweït, Bruxelles, Le Caire).(L’Expression-21.09.2011.)

 **Après Ben Jeddou,  la Syrienne Louna Chebel quitte Al Jazzeera

 La journaliste confirme la présence de chambres noires dans cette chaîne comme dans toutes les autres chaînes satellitaires arabes..et  l’existence «d’un complot contre la Syrie et contre le Monde arabe….Elle accuse ces chaînes de diffuser certains reportages montés de toutes pièces, notamment ceux qui montrent des manifestants tabassés ou blessés par les forces de sécurité. … des rumeurs et des informations fabriquées ou sélectionnées en fonction des politiques des Etats, sont diffusées»..

Après quelques jours de doutes et de spéculations sur le départ des journalistes syriens pour protester contre le traitement des événements en Syrie, Al Jazeera a apporté un démenti catégorique à la démission de certains d’entre eux. Qassem? Ce dernier va revenir à l’écran et présentera une émission spéciale à partir du 1er mai, après 22 heures, en compagnie d’Ahmed Mansour et d’Ali Dhafiri. Depuis le début de la révolution dans le Monde arabe, qui a débuté en Tunisie en janvier 2011, le P-DG de la chaîne qatarie, Waddah Khanfar a gelé tous les talk-shows, (dont certaines étaient suivis dans le Monde arabe et même dans le monde occidental). Ce qui a été accepté dans un premier temps comme des vacances s’est rapidement transformé en congé forcé. Mais pour le moment Faycal Qassem refuse de présenter un épisode de l’émission Litidjah mouaakess sur la Syrie, ce qui peut constituer déjà comme un affront à la direction de la chaîne. Dans une interview à un journal libanais Fayçal Qassem a confirmé sa non-démission d’Al Jazeera, indiquant au passage que le départ de Ghassen ben Djeddou, de la chaîne, fait partie de la liberté d’expression et que chacun a le droit de donner son avis et sa version sur la situation dans le Monde arabe. Fayçal Qassem n’a pas exclu de donner prochainement son avis sur la situation en Syrie.
Al Jazeera avait également démenti, à cette occasion, le départ du syrien Hussein Chouiki, directeur de l’information à Al Jazeera. Alors que le silence de Ben Djeddou était prudent, la Syrienne Louna Chebel, une ancienne journaliste d’Al Jazeera est violement partie en campagne contre la chaîne qatarie en dévoilant une stratégie médiatique selon laquelle Al Jazeera veut renverser le régime syrien, en collaboration avec les États-Unis et cela depuis les années Bush. Dans un entretien accordé le lundi 25 avril, à la télévision syrienne Dounia, elle a affirmé que la campagne contre la Syrie a débuté depuis plusieurs années. Elle fonctionnait suivant la règle qui prévoyait de diffuser cinq bonnes informations et une fausse, pour se faire une crédibilité auprès des téléspectateurs. Louna Chebel a travaillé pour Al Jazeera entre 2002 et 2010 et a confirmé la présence de chambres noires dans cette chaîne comme dans toutes les autres chaînes satellitaires arabes. Elle croit à l’existence «d’un complot contre la Syrie et contre le Monde arabe; des rumeurs et des informations fabriquées ou sélectionnées en fonction des politiques des Etats, sont diffusées». Elle a accusé ces chaînes de diffuser certains reportages montés de toutes pièces, sur la situation syrienne, notamment ceux qui montrent des manifestants tabassés ou blessés par les forces de sécurité. L’ancienne journaliste d’Al Jazeera met en garde le peuple syrien contre les rumeurs, l’invitant à faire la distinction entre la propagande et la rumeur. Après avoir subi la pression des «faux témoins», liés à l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, la Syrie se retrouve confrontée à des témoins oculaires fabriqués de toutes pièces. La réaction de Louna Chebel, qui a démissionné en 2010 avec quatre de ses collègues femmes pour protester contre la politique de leur direction qui se comportait avec elles de façon sélective et lunatique, est douteuse, puisqu’elle n’était à Al Jazeera que depuis une année, ce qui ne donne pas de crédibilité à son témoignage…(L’Expression-30.04.2011.)


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**Démission de Ghassan Ben Jeddou, chef du bureau d’Al Jazeera à Beyrouth

les principales raisons de cette démission sont que «la chaîne d’Al Jazeera a perdu son professionnalisme et son objectivité, et est passée d’une chaîne de télévision à une cellule d’opérations encourageant l’incitation et la provocation».

 La nouvelle de la démission de Ghassan Ben Jeddou, chef du bureau d’Al Jazeera à Beyrouth, a fait l’effet d’une véritable bombe, même si le P-DG de la chaîne qatarie, Ouadah Khanfar, a refusé de commenter cette information au cours de sa rencontre avec la presse à Doha. Lors de la cérémonie de remise des prix au Festival du documentaire d’Al Jazeera, diffusé sur Al Jazeera Moubashir, une réalisatrice libanaise qui avait décroché un prix d’encouragement avec son doc intitulé «Notre Liban n’est pas votre Liban», a tenu à rendre hommage en direct à Ghassen Ben Djeddou, en lui dédiant le prix, ce qui a provoqué de vives réactions dans la salle. Mais qu’est-ce qui s’est passé en réalité? L’information a été donnée par le quotidien libanais As Safir, qui indique que les principales raisons de cette démission sont que «la chaîne d’Al Jazeera a perdu son professionnalisme et son objectivité, et est passée d’une chaîne de télévision à une cellule d’opérations encourageant l’incitation et la provocation». La source du journal libanais a également cité des raisons morales derrière cette démission dont entre autres, «comment pourrait-on accepter que cette chaîne mette l’accent sur les évènements en Libye, au Yémen et en Syrie, et occulte le sang qui coule à Bahreïn?»
S’agissant de la Syrie, cette source a rapporté que «bien que M.Ben Jeddou soutienne les mouvements réclamant des réformes et plus de libertés, mais il appuie d’autre part le grand projet régional et national de la Syrie». La démission de Ben Jeddou est, donc, due à des raisons d’éthique. Mais d’autres sources à l’intérieur d’Al Jazeera, indiquent qu’en réalité, cette démission a été dictée par l’Iran et essentiellement par le Hezbollah, dont le journaliste est un militant acharné. L’Iran et le Hezbollah n’ont pas accepté que les révoltes au Bahreïn, dirigées essentiellement par des chiites aient été étouffées pour sauvegarder le régime sunnite. L’autre point soulevé par notre source dans Al Jazeera, affirme qu’Al Jazzera reste le seul média arabe qui diffuse les images amateurs de la répression syrienne, ce qui n’est pas du goût du Hezbollah, qui est financé et armé par la Syrie. Il ne faut pas oublier que Ghassan Ben Jeddou est un journaliste tunisien de mère libanaise. Il est également marié à une Libanaise chiite originaire du Sud-Liban. Il possède surtout la nationalité libanaise. Ce dernier se distingue par les relations privilégiées avec le pouvoir chiite au Liban. Il a été chef du bureau d’Al Jazeera en Iran puis à Beyrouth. Il a été l’unique journaliste à avoir interviewé, le 21 juillet 2006, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pendant le conflit israélo-libanais de 2006. Avant de rejoindre Al Jazeera, Ben Jeddou a travaillé pour la BBC et de nombreux journaux arabes, dont le londonien Al-Hayat. Ghassan Ben Jeddou est l’une des vedettes tunisiennes d’Al Jazeera parmi lesquels également Mohamed Krichen et Habib Ghribi.(L’Expression-26.04.2011.)

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**Les journalistes d’Al Jazeera: des pantins qui sautent et qui dansent pour ceux qui tirent les ficelles…des laquais des puissances financières … rien d’autre que des intellectuels prostitués…

**Les nouveaux médias: des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre..

 **Le vrai visage d’Al jazeera 

 *Médias occidentaux et autres: un pouvoir diabolique!

 «À défaut d’avoir recours à la force pour contrôler les populations, on peut parfaitement les contrôler par l’opinion» …Harold Laswell, spécialiste des médias.

L’actualité internationale est verrouillée par les médias occidentaux ( et même ceux qui sont à leur ordre, notamment la chaîne al jazeera qui a montré son vrai visage celui d’un média aux ordres d’un roitelet immoral avachi ), sur une montagne de dollars obéissant à un Occident qui lui permet de faire dans la diplomatie du dollar contre la prise en charge irréversible des réserves de gaz arabe par les Occidentaux. Pire encore, les journalistes de cette chaîne de caniveau se permettent eux aussi de dicter la norme aux Arabes en termes de professionnalisme. Et de liberté. N’a-t-on pas vu en effet, des paléo-algériens et algériennes se permettre d’admonester l’Algérie qu’ils ont abandonnée au plus fort de sa détresse?

Je n’ai pas de sympathie particulière pour le gouvernement actuel, mais j’invite ces donneurs de leçons à plus d’humilité et à faire leur introspection éthique s’agissant de l’honnêteté journalistique en imitant un de leur collège qui vient de démissionner pour des informations fausses.
Justement à propos d’information honnête et devant l’addiction des peuples à l’information made in Occident supposée être fiable, professionnelle et donc indiscutable, je veux à travers cette contribution donner des exemples sur la manipulation permanente des médias.

«La presse libre déclare John Waiton, éditeur du New York Times, lors de son discours d’adieu, n’existe pas. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir-faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses.» Il est bien connu que le quatrième pouvoir, celui des médias est une force importante qui permet, en principe, dans les démocraties, de tenir le peuple informé du fonctionnement des institutions. Cette force peut, cependant, être au service d’une cause et de ce fait s’avérer dangereuse en temps de paix qu’en temps de guerre. (1) Parlant de la manipulation de plus en plus évidente de l’information, Ignacio Ramonet pointe du doigt les grands protagonistes que sont les acteurs d’une mondialisation dimensionnée à la taille des plus riches. Ecoutons-le: «Contre les abus des pouvoirs, la presse et les médias ont été, pendant de longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens. En effet, les trois pouvoirs traditionnels – législatif, exécutif et judiciaire – peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Mais, dans les pays démocratiques aussi, de graves abus peuvent être commis, ce fut le cas aux Etats-Unis, durant plus d’un siècle, à l’encontre des Afro-Américains, et cela l’est aujourd’hui contre les ressortissants des pays musulmans en vertu du «Patriot Act»);

**Le «quatrième pouvoir» a été vidé de son sens, il a perdu sa fonction essentielle de contre-pouvoir…

Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélérait la mondialisation libérale, ce «quatrième pouvoir» a été vidé de son sens, il a perdu peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante évidence s’impose en étudiant de près le fonctionnement de la globalisation. Le pouvoir véritable est désormais détenu par un faisceau de groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le poids dans les affaires du monde apparaît parfois plus important que celui des gouvernements et des Etats (…)«Dans la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias sont utilisés comme une arme de combat. L’information, en raison de son explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de mensonges, polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les manipulations. Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau, nous manipule, nous intoxique, elle tente d’instiller dans notre inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres. C’est pourquoi il est nécessaire d’élaborer ce qu’on pourrait appeler une «écologie de l’information». (2)
Un coup fumant réalisé par Israël! Celui de graver dans l’imaginaire des Occidentaux qu’Ahmadinjad veut la mort des Juifs. En fait, il n’en n’est rien. Les juifs iraniens vivent leur spiritualité sans problème majeur. Qu’a réellement dit Ahmadinjad? Ahmadinejad n’a jamais dit «Israël doit être rayé de la carte». Cette citation attribuée au président iranien, largement reprise par la presse et les politiques, est fausse. Arash Norouzi, un iranien opposant au régime, a démonté pièce par pièce les éléments du dossier de cette fabrication médiatique irresponsable sinon malveillante. Si l’on en croit la légende, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée: «Israël doit être rayé de la carte». Contrairement à une certitude très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite, et c’est ce qui sera démontré dans cet article.(3)
«Le mardi 25 octobre 2005, écrit Arash Norouzi Mahmoud Ahmadinejad prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée «Le monde sans le sionisme». De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais – «The World Without Zionism», à destination évidente des médias internationaux. «Avant d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est important de noter que la «citation» en question était elle-même une citation – ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution islamique. Commençons par citer ses mots exacts en persan: «Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad.» Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot cependant devrait faire dresser l’oreille: «rezhim-e». C’est le mot «régime», prononcé comme le mot anglais [«régime», Ndlr] avec un son supplémentaire – «eh» – à la fin. Ahmadinejad ne se référait pas au pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien. Il s’agit là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un régime de la carte. Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son nom; à la place, il utilise la périphrase «rezhim-e ishghalgar-e qods» (c’est-à-dire littéralement «régime occupant Jérusalem»)». Alors que la fausse citation «rayé de la carte» a été répétée à l’infini sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en lui-même presque entièrement ignoré. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel. Traduite de travers et attribuée au Président iranien, la citation «wiped off the map» («rayé de la carte») a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer. De grandes agences de presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement. Le président George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une «menace explicite» de détruire Israël. (…) Ce qui vient d’être exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante.»(3)

**des groupes mystérieux tirent sur les manifestants en Syrie..

Dans le même ordre de la manipulation des médias, le philosophe italien Dominique Lesurdo écrit: «Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants en Syrie et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison-Blanche: ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité? (…) Ces derniers temps, par les interventions surtout de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook, Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion, indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre invulnérables aux censures et attaques des «tyrans».

En réalité, pour les nouveaux medias comme pour les plus traditionnels, la même règle est de mise: ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi. Le philosophe cite ensuite des exemples de manipulation de l’information dans le but est de stabiliser une situation présente au profit d’un ordre nouveau, un «reshaping» en conformité avec les désirs de l’empire. Nous l’écoutons: «A la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir en Roumanie. Comment le renverser? Les mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du «génocide» perpétré à Timisoara par la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité? Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime.»
«(…) Posons-nous alors une question: l’excitation et l’attisement des masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique?

Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret, pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart s’exclame: «Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de chaussures?» (…) Désormais -affirment encore sur Die Zeit deux journalistes allemands- cela ne fait aucun doute: «Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique USA. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui, il suffit souvent d’un peu de technique de la communication, opérée à partir de l’Occident [...] (…) On comprend alors les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama destinés aux nouveaux média.».. Souvenons-nous aussi de l’affaire Sakineh qui est une «manipulation à grande échelle» par BHL. Elle rappelle l’affaire Jila Izadi, une jeune Iranienne de 13 ans condamnée à mort par lapidation. Une campagne médiatique lancée en grande pompe et qui avait fait grand bruit à l’époque suite à la pétition rédigée par Mme Badinter, et Fadéla Amara publiée par le journal ELLE (édition du 25 octobre 2004). Or, quelques semaines plus tard, le Quai d’Orsay nous apprenait qu’il n’y avait pas de fillette de 13 ans condamnée à la lapidation en Iran. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères démentait les informations sur la condamnation à la lapidation de Jila Izadi. «Nous avons immédiatement vérifié à travers notre ambassade…Il est apparu que l’information était inexacte.
Cette condamnation à la lapidation, n’a jamais été prononcée».Tous ceux qui ont relayé cette information avaient donc menti…(5)
L’affaire Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de l’information occidentale; deux exemples célèbres: l’affaire des bébés éventrés par les soldats de Saddam dans les maternités du Koweït. Une soi-disant infirmière du Koweït avait servi de témoin aux USA. Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la première guerre du Golfe; et que la prétendue infirmière n’avait jamais mis les pieds dans une maternité; elle était tout simplement la fille de l’ambassadeur du Koweït aux USA.
Le deuxième exemple est celui de la soldate noire soi-disant «délivrée» par les GIs selon un scénario à «la chute du Faucon noir». En fait, elle était blessée par des tirs amis et recueillie par un chirurgien irakien qui a sauvé la vie de cette soldate en remuant ciel et terre pour lui trouver du sang «O» mettant à contribution un parent à lui qui avait le même groupe. Une rumeur va plus vite qu’une information vérifiée, en 1964, deux destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font une affaire nationale. La guerre du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait s’achever – par une défaite – qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe du Tonkin était une pure invention…(6)

Séparer le bon grain de l’ivraie
Souvenons-nous justement, de ce matraquage des médias et plus précisément du cinéma. Cela a commencé dès les années 60: il fallait donner une assise au niveau des médias, la légitimité de l’Israël biblique. Ce fut, on s’en souvient d’abord, Les Dix commandements de Cecil B. de Mille et de la Metro Golwyn Meyer dont les producteurs et réalisateurs sont sionistes. Avec le temps, nous nous apercevons que rien n’était fait par hasard. La machine sioniste était en marche. En fait, l’histoire du racisme latent européen ne date pas d’hier. Souvenons-nous, à titre d’exemple, comment Lawrence d’Arabie interprété magistralement par Peter O Toole, le racé, le civilisé, le blanc aux yeux bleus, avait une aura tandis qu’Antony Queen dans le rôle d’un chef bédouin qui avait un comportement qui frisait celui de la bête avide de rapines, de bonnes chères et de luxure et qui, naturellement, ne connaissait rien à la politique.(7)
«Notre République et sa presse prendront de l’essor ou s’effondreront ensemble, écrivait Pulitzer. Une presse compétente, désintéressée, dévouée à la chose publique, intelligente, exercée à discerner le bien et ayant le courage de le faire, peut préserver la morale publique sans laquelle un gouvernement populaire est une imposture et une parodie.
Une presse cynique, mercenaire et démagogue finira par produire une population aussi vile qu’elle-même.
Le pouvoir de façonner l’avenir de la République sera entre les mains des journalistes des générations à venir.» De plus, le torrent de la mondialisation est en train de tout laminer, les identités, les cultures vulnérables et naturellement les religions de pays qui n’ont pas su développer les anticorps à même de résister à ce tsunami autrement plus dévastateur.
Il faut beaucoup de discernement et une veille de tous les instants pour déjouer les pièges de la manipulation qui, certaines fois, se cachent derrière un vocabulaire anodin. Il faut prendre son parti: l’information donnée ne sera jamais objective, à nous de séparer le bon grain de l’ivraie.

1. Chems Eddine Chitour: http://www.millebabords.org/spip.php?article4590 4 aout 2006
2. Ignacio Ramonet: Le cinquième pouvoir. Le Monde diplomatique Octobre 2003
3. Arash Norouzi. Ahmadinejad n’a jamais dit «Israël doit être rayé de la carte». The Mossadegh Project, janvier 2007 Contre Info 4 octobre 2007
4. D. Losurdo: http://www.mondialisation. ca/index.php? context=va&aid=24517 27 avril 2011
5. C.E.Chitour http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Chems Eddine_Chitour.270910.htm
6. http://mejliss.com/2011/04/07/lhistoire-des-medias-et-ses-dangers
7. C.E Chitour. les médias occidentaux et l’avilissement des Autres! Alterinfo.net 6 11.2009

Pr Chems Eddine CHITOUR…(L’Expression-30.04.2011.)

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 ** Qui est derrière Al Jazeera ?

 *«Al Jazeera, une télévision faite par des riches apolitiques pour des pauvres politisés»
Un homme politique palestinien

On connaît assez la chaîne Al Jazeera et sa ligne éditoriale, mais on connaît moins ses journalistes vedettes. La télévision privée qatarie regroupe en fait 40 nationalités dans ses effectifs. C’est la télévision la plus cosmopolite sur la planète. On entretient la télévision comme une compagnie aérienne. Toutes les langues sont représentées dans le service afin de servir l’ensemble de la demande mondiale. Sur Al Jazeera c’est la même chose. Chaque région a une mission bien établie et c’est ce qui fait la force de cette boîte d’allumettes comme l’a surnommée le président égyptien Hosni Moubarek. Les Anglo-saxons dans la technique, les Asiatiques dans la logistique et les services, les Européens dans les télécommunications et les Arabes dans la rédaction et dans la présentation. Le plus étonnant est que la majorité des journalistes vedettes arabes viennent de pays qui n’ont pas d’ouverture audiovisuelle réelle. C’est le cas du Jordanien Wadhah Khanfar, directeur de la chaîne, mais aussi de journalistes venus de Syrie, d’Egypte, d’Algérie, de Tunisie ou de Palestine. Même si leurs pays respectifs n’offrent pas un exemple en matière d’ouverture audiovisuelle, ces journalistes restent les meilleurs ambassadeurs de la liberté d’expression pour le monde arabe, dans leur pays. Des noms devenus même des exemples mondiaux pour la liberté, à l’image du Syrien Tayssir Allouni, un journaliste qui était établi en Espagne, producteur sur la chaîne privée espagnole EFE et qui travaillait comme correspondant d’Al Jazeera à Kaboul. Il a été emprisonné en Espagne, parce qu’au nom de la liberté d’expression et de l’information, il a refusé de livrer des détails sur l’interview exclusive que lui a accordée Oussama Ben Laden. L’Egyptien, Ahmed Mansour, présentateur vedette de l’émission la plus détestée des pays arabes, «Bila Houdoud», est également un autre exemple. C’est le seul journaliste d’Al Jazeera qui n’est pas venu de la radio BBC Arabic. Il travaillait dans la presse écrite dans une revue koweitienne El Moudjtamaâ. Il est connu pour ses questions gênantes qui ont mis en colère plus d’un haut responsable. Dans une rétrospective, assez complète mercredi dernier, Ahmed Mansour montrait les meilleurs moments de sa carrière à Al Jazeera. Cela va du général, commandant en chef du corps américain en Irak, Kemit, au ministre des Affaires étrangères qatari. Une façon de démentir que la chaîne Al Jazeera ne pouvait inviter et malmener des responsables qataris. Mais le meilleur exemple offert reste celui du comédien Egyptien Mohamed Sobhi qui a déclaré que tous les présentateurs vedettes d’Al Jazeera avaient des masques. Il a pu ainsi imiter à la perfection, le présentateur vedette de l’émission polémique «Itidjah Mouaâkiss» Ahmed Kassem. Une émission qui met en scène deux opposants sur un sujet brûlant de l’actualité et qui sert souvent de terrain pour un échange parfois violent entre invités. Mais d’autres vedettes de la chaîne sont devenus irremplaçables comme Djamil Azr, recruté comme perfectionniste linguistique de l’arabe et qui a créé le fameux slogan «l’opinion et l’opinion contraire». Il y a encore Ahmed Rayane, le journaliste palestinien ou encore Abdelkader Ayad, l’Algérien ou Walid El Oumari le Palestinien. A cela s’ajoutent les femmes vedettes, telles Khadidja Benguenna l’Algérienne et Laïla Chahid la Tunisienne. (L’Expression…07.03.09.)

**Al Jazeera domine le Monde arabe

*Après la chute de Ben Ali et Moubarak, l’influence d’Al Jazeera est devenue indéniable. Ni islamiste, ni modérée, ni sunnite, ni chiite, Al Jazeera est tout simplement arabe. Ses horaires sont fixés sur La Mecque et non pas Doha. Ce n’est pas pour autant qu’elle est islamiste à part entière.
C’est en novembre 1996, que l’émir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al Thani, a eu l’idée de créer une chaîne d’information arabe parce que longtemps le pays a vécu dans l’ombre de son Goliath voisin, l’Arabie Saoudite.
Sans ressources, ni humaines, ni naturelles, le Qatar est un pays qui manque d’originalité. Population réduite (près de 900.000 habitants), tissu économique principalement animé par des immigrés indiens et pakistanais, il a fallu attendre le milieu des années 1980 et une prodigieuse découverte de gaz naturel pour sortir de l’ornière et de l’oubli. Et depuis, l’émir n’a qu’une obsession: jouer un rôle sur l’échiquier international. C’est alors qu’une diplomatie des gaz dollars s’enclenche. C’est chose faite, puisque rien ne peut se faire sans la médiatisation d’Al Jazeera.
L’émir avait un objectif: présenter une vision du monde. La chaîne va lui servira de relais à l’international. Il en fait un authentique outil diplomatique. Au début, Al Jazeera n’est que le miroir des valeurs prônées par l’Emirat du Qatar. Mélange d’Infitah (ouverture) d’un soupçon de laïcité, la chaîne se veut moderniste, évite les prises de position trop radicales, préfère les modèles égyptiens et libanais plutôt qu’iraniens ou syriens. Al Jazeera decolera de l’Emirat et obtiendra des images exclusives de l’offensive aérienne américaine contre l’Irak: Desert Fox.
L’audience dresse l’oreille. Là, l’intérêt commence à frémir. On découvre une ligne éditoriale mêlant analyses équilibrées, excellente ligne éditoriale et un savant mélange d’informations et de divertissement. Panachage communément appelé «Infotainement». Un concept en sortira: les Sheikh Talk Shows.
Dans ce registre, un imam ou un théologien propose, en direct, ses exégèses à l’endroit de bons croyants soucieux de valider un comportement à l’aune des lois islamiques. Sheikh Youssef El Kardoui en deviendra l’incontestable vedette. Souvent invité, le sage distille des conseils iconoclastes. Le prédicateur cathodique n’est certes pas qu’un joyeux luron permissif, il est également un farouche ordonnateur de fatwas. Il a été d’un grand secours dans la révolution anti-Moubarek.
Après l’interdiction et la fermeture des bureaux d’Al Jazeera qui a duré 11 jours, les autorités égyptiennes sont revenues sur ces mesures disciplinaires: elles ont compris que la lutte contre Al Jazeera est contre-productive et qu’elle renforce même son impact sur le téléspectateur égyptien.

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**Riyadh et Le Caire complotent contre Al Jazeera

 «L’image des Etats-Unis est devenue plus positive sur Al Jazeera, depuis que l’administration Obama est aux commandes.»
Diplomate américain à Doha, cité par WikiLeaks

Décidément, la chaîne Al Jazeera dérange plus les pays arabes qu’Israël ou les États-Unis. C’est le constat qui a été fait après les révélations faites par certains quotidiens arabes, qui font état d’un complot ourdi contre la télévision qatarie de la part des Saoudiens et Egyptiens. Du fait qu’il a décroché l’organisation de la Coupe du Monde en 2022, le Qatar a attisé la jalousie des deux plus importantes puissances culturelles, religieuses et politiques du Monde arabe: l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Comment un pays de 300.000 habitants, qui n’a ni passé historique ni civilisation, et encore moins une culture propre à lui et doté seulement d’une seule télévision, Al Jazeera, a pu séduite toute la planète? Certains pays ont dit que c’est grâce à l’argent du gaz, alors que d’autres insisteront sur le fait que c’est en partie grâce à la force politique de sa chaîne de télévision, qui fait la pluie et le beau temps au Moyen-Orient et parfois dans le monde, que le Qatar a pu décrocher le ticket d’organisateur. Un diplomate arabe dira: «Aujourd’hui, ils organisent la Coupe du Monde, demain ils vont être dans le Conseil de sécurité des Nations unies». Ce qui a mis dans l’embarras certains pays arabes qui voient mal, ce petit pays prendre de la grandeur. C’est pourquoi, lors du prochain Sommet arabe des ministres de la communication, prévu le 24 décembre prochain, l’Egypte et l’Arabie Saoudite, vont proposer un projet d’exclusion d’Al Jazeera du paysage médiatique arabe. Le Caire et Riyadh, entretiennent des relations en dents de scie avec le Qatar, à cause, en grande partie, de la couverture défavorable d’Al Jazeera pour ces pays arabes totalitaires. Le Caire reproche au Qatar de ne pas avoir contrôlé sa télévision lors des élections législatives et d’avoir offert une image très négative de la démocratie dans le pays des Pyramides, et cela malgré la visite de courtoisie de Moubarak, quelques jours avant l’élection. Alors que Riyadh reproche à Doha d’avoir médiatisé l’état de santé du roi Fahd et les ambitions de succession de ses héritiers. Ce qui a poussé l’Arabie Saoudite à réagir via sa télévision Al Arabiya à partir de Dubaï. L’objectif de l’Arabie Saoudite et l’Egypte, c’est de convaincre les autres pays arabes d’exclure Al Jazeera des satellites Nil Sat et Arabsat, sous prétexte que la chaîne fait l’apologie du terrorisme et nuit aux relations de bon voisinage des pays arabes. Cette démarche a été instrumentalisée pour cadrer avec les thèses du Congrès américain qui vise à adopter un projet similaire portant sur l’interdiction de certains satellites arabes, notamment les télévisions islamistes. Ce projet vise aussi bien Al Jazeera, que la chaîne du Hamas palestinien Al Aqsa TV et la chaîne du Hizbollah libanais al Manar TV. Suite à une pression des Israéliens, ces deux télévisions ont été exclues du satellite européen Hotbird et ne sont visibles que sur les satellites arabes comme Nil Sat, Badr ou Arabsat. Pour le moment, seul le Liban s’est exprimé sur ce dossier et s’oppose par le biais de son ministre de la Communication, Tarek Matri, au projet d’exclusion des chaînes satellitaires arabes. L’objectif urgent des Qataris, maintenant, est de lancer le plus rapidement possible dans l’espace, un satellite de télécommunication qui pourrait leur garantir une diffusion tranquille de ses programmes évitant ainsi les menaces et les chantages souvent répétés du Caire et de Riyadh.(L’Expression-07.12.2010.)

**Quand Al Jazeera apporte la Coupe du Monde au Qatar

«On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu’on ressent; un désir, un rêve, une vision.»
Mohammed Ali, ex-Champion du Monde de boxe américain
La victoire du Qatar pour l’organisation de la Coupe du Monde 2022, c’est avant tout la victoire d’Al Jazeera contre CNN. C’est en partie grâce à sa puissante télévision que ce petit pays de 800.000 âmes, le Qatar a pu battre les Etats-Unis, la première puissance du monde médiatique avec ses 300 chaînes de télévision, sa puissance technologique et surtout ses médias électroniques et ses groupes informatiques comme Google, Facebook ou encore Microsoft. Le lobbying payant, durant plus de deux ans, du cheikh Hamad ben Thamer Al Thani et de sa femme Cheikha Moza a porté ses fruits. On est loin de cette image, d’un petit pays arabe conservateur, où le cheikh arabe se pavane, suivi de ses quatre femmes voilées dans un palais somptueux, comme le montre si bien la publicité de Renault. Ou un jeune prince, voulant acheter une Clio, son père, d’un air arrogant et ridicule, lui répondait: «Pas assez cher mon fils.» Cette image dégradante, d’un monde arabe riche, mais archaïque et conservateur, a été effacée par les Qataris par des années de développement et d’ouverture d’esprit, par cette image d’un Cheikh, habillé en costume black, avec sa femme Moza, qui porte une belle robe, munie d’un voile discret et très moderne. Les Qataris ont compris que pour s’intégrer au monde moderne, il était important de quitter, un tant soit peu sa tenue traditionnelle de kamis et de aâbaya, pour donner l’image d’un pays ouvert à la modernité. L’image, qui a étonné les pays occidentaux et a même failli choquer les pays arabes, c’était au moment où Cheikha Moza, dans une euphorie grandiose, voulait se jeter dans les bras de son mari, mais par respect aux traditions musulmanes et arabes, qui imposent la retenue, ce dernier conscient que des millions de téléspectateurs le regardaient, notamment ses voisins saoudiens et koweitiens toujours aussi conservateurs, a préféré se jeter dans les bras de ses deux fils, salué de la main par la Cheikha Moza, qui a contribué, à elle seule, à une grande partie du succès du Qatar dans cette aventure mémorable. Cette image résume, à elle seule, l’intelligence des Qataris dans le comportement exemplaire entre respect des valeurs de l’Orient et ouverture au style de l’Occident. Mustapha Souag, correspondant algérien d’Al Jazeera à Londres, avait bien résumé le développement de ce pays du Golfe persique, en déclarant que le Qatar est un petit pays. Il est plus facile de réformer un petit pays qu’un grand pays, car on peut toucher plus vite toute la population. Qui plus est, est un pays très riche. Chacun profite de cette fortune, les gens partent étudier à l’étranger puis reviennent avec des idées nouvelles. Mais on reste convaincu, que la réputation et l’image de ce pays inconnu sur le plan international, il y a presque 15 ans, a été imposée par sa chaîne de télévision Al Jazeera.
C’est en grande partie grâce à cette chaîne au pouvoir indéniable, qu’il a pu convaincre la majorité des sponsors et des soutiens au dossier de candidature du Qatar pour l’organisation de la Coupe du Monde 2022 et devenir ainsi la première nation musulmane et arabe à organiser ce rendez-vous médiatique et sportif planétaire. (L’Expression-04.12.2010.) 

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5 commentaires

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